La 10e édition du Cinéma
sous les étoiles se poursuit
Projections gratuites en plein air jusqu’au 30 août pour élever le débat public
27 juillet 2019
La 10e édition du Cinéma sous les étoiles de Funambules Médias se poursuit jusqu’au 30 août dans les parcs et lieux publics de la métropole avec des projections gratuites de films ancrés dans l’actualité locale et internationale. Offrant un format qui permet l’exploration en profondeur de thématiques, le documentaire s’avère un médium de choix pour décortiquer des enjeux complexes qui ont un impact direct sur nos communautés.
Cinéma sous les étoiles de Funambules Médias se poursuit jusqu’au 30 août dans les parcs et lieux publics de la métropole avec des projections gratuites de films ancrés dans l’actualité locale et internationale.
Depuis 10 ans, le Cinéma sous les étoiles propose une programmation riche et diversifiée, composée du meilleur du documentaire social et politique d’ici et d’ailleurs. Plus que de simples projections, la plateforme se veut un espace de rencontres, de réflexions et d’échanges sur les enjeux de l’heure qui touchent notre société.
Toujours suivies de discussions avec les cinéastes et groupes militants et communautaires invités, les projections permettent, par un processus de médiation culturelle novateur, une démocratisation essentielle des discussions populaires et ravive la participation à la vie démocratique.
Cette année, Funambules Médias est particulièrement fier de sa programmation paritaire : 74 films documentaires, 45 longs et moyens métrages et 29 courts métrages, dont plus de la moitié ont été réalisés par des femmes.
‘Chacune des projections est suivie d’une rencontre avec les cinéastes ou avec des spécialistes des enjeux abordés, créant un espace de discussion public en toute convivialité.’
Les films sélectionnés présentent un portrait global des grands enjeux sociaux et politiques de l’année, tels que les luttes sociales et coloniales dans plusieurs pays. La programmation porte également une attention particulière aux luttes autochtones, notamment en ce qui a trait à leur combat pour garder leurs terres et leurs traditions malgré les pressions des multinationales. La question des changements climatiques ainsi que des propositions d’alternatives sont à l’honneur, à travers l’agriculture et la dénonciation de l’extractivisme.
La démocratie, le féminisme et les luttes de genre sont aussi à l’honneur, tout comme la préoccupation grandissante de l’impact de l’intelligence artificielle et de la technologie sur notre vie privée et sur le contrôle social. Enfin, la programmation reviend sur la réalité des migrations humaines, et explore le néolibéralisme sous toutes ses formes.
Chacune des projections est suivie d’une rencontre avec les cinéastes ou avec des spécialistes des enjeux abordés, créant un espace de discussion public en toute convivialité.
Projections à venir
Pas de ports pour les petits bateaux
Joëlle Abou Chabké
V. o. | arabe, sous-titré en français
30 juillet à 20h45, au Parc Saint-Gabriel, Sud-Ouest
En 2016, Joëlle Abou Chabké débarque sur l’île grecque de Lesbos dans le cadre d’un reportage, en tant que cadreuse. Ce n’est que des mois plus tard, en revoyant ses images, qu’elle décide de monter le film. « Que dois-je faire à ce moment-là ? Où dois-je poser mon regard, ma caméra ? Dois-je filmer cette scène ? Pourquoi faire ? Comment devenir responsable de ses images ? » Une discussion en présence de Dominique Caouette, chercheur au CÉRIUM, suivra la projection.
Ghost Fleet
Shannon Service, Jeffrey Waldron (États-Unis, 2018)
V. o. bahasa / thaï, sous-titré en français, 90 min.
30 juillet à 20h45, au Parc Saint-Gabriel, Sud-Ouest
Ghost Fleet suit un petit groupe d’activistes qui risquent leur vie sur des îles indonésiennes isolées pour que justice et liberté soient rendues aux pêcheurs asservis qui nourrissent l’appétit insatiable du monde pour les fruits de mer. Patima Tungpuchayakul, une abolitionniste thaïlandaise basée à Bangkok, a consacré sa vie à aider ces hommes « perdus » à retourner chez eux. Face à la maladie, aux menaces de mort, à la corruption et à la complaisance, la détermination sans faille de Patima pour la justice inspire sa nation et le monde entier. Première québécoise. Une discussion en présence de Dominique Caouette, chercheur au CÉRIUM, suivra la projection.
Encantado, le Brésil désenchanté
Filipe Galvon (France, 2018)
V. o. portugaise / française, sous-titré en français, 55 min
1 août à 20h45, au Parc Molson, Rosemont-La Petite-Patrie
À l’heure où d’autres démocraties semblent vaciller et où des mouvements de protestation spontanés illustrent une forme de désillusion, le film fait du Brésil un exemple pour questionner l’avenir du vivre-ensemble et inventer un nouveau destin politique. (Première Nord-Américaine)
Le pays qui a enchanté le monde est-il en désenchantement ? Considéré comme le pays de l’avenir à l’orée des années 2000, le Brésil a plongé dans une grave crise économique et institutionnelle à la veille du lancement de ses premiers Jeux olympiques. Cette crise a conduit à la destitution de sa présidente Dilma Rousseff et à l’emprisonnement de son ex-président Lula. Ces bouleversements signent la fin d’une époque que le film ranime à travers le regard de la génération Lula-Dilma dont les jeunes, issus de la classe populaire, furent les premiers à pouvoir étudier à l’étranger. De Rio à Paris, Encantado donne la parole à cette génération pour faire le récit des évènements qui ont conduit le pays à son désenchantement, et relayer leurs questionnements sur le sens de cette crise.
De cendres et de braises
Manon Ott (France, 2018
V. o. française, sous-titres anglais, 73 min
2 août à 20h45, au Parc de Normanville, Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension
Portrait poétique et politique d’une banlieue ouvrière en mutation, De cendres et de braises nous invite à écouter les paroles des habitants des cités des Mureaux, près de l’usine Renault-Flins. Qu’elles soient douces, révoltées ou chantées, au pied des tours de la cité, à l’entrée de l’usine ou à côté d’un feu, ces paroles nous font traverser la nuit jusqu’à ce qu’un nouveau jour se lève sur d’autres lendemains possibles.
Warrior Women
Christina D. King, Elizabeth A. Castle (États-Unis, 2018
V. o. anglaise, sous-titré en français, 67 min
5 août à 20h45, au Square Cabot, Ville-Marie, en collaboration avec le Festival Présence autochtone
Warrior Women est l’histoire de mères et de filles qui se sont battues pour les droits des autochtones dans le American Indian Movement des années 1970. Le film dévoile non seulement une perspective féminine de l’histoire, mais examine également l’impact des luttes politiques sur les enfants témoins des événements.
Do You Trust This Computer?
Chris Paine (États-Unis, 2018)
V. o. anglaise, sous-titré en français, 78 min.
7 août à 20h45, au Parc Laurier, Plateau-Mont-Royal
La science-fiction a longtemps anticipé la montée de l’intelligence des machines. Aujourd’hui, une nouvelle génération d’ordinateurs autodidactes commence à remodeler chaque aspect de nos vies. Des quantités incompréhensibles de données sont créées, interprétées et nous sont renvoyées dans un tsunami d’applications, d’assistants personnels, d’appareils intelligents et de publicités ciblées. Presque toutes les industries de la planète connaissent cette transformation, de l’automatisation des tâches au diagnostic médical, en passant par les opérations militaires.
Le film explore les promesses et les dangers de notre nouvelle ère. L’intelligence artificielle ouvrira-t-elle une époque au potentiel sans précédent ou s’avérera-t-elle être notre dernière invention ? Une discussion en présence de Marc-Antoine Dilhac, professeur de philosophie à l’Université de Montréal et instigateur de la Déclaration de Montréal, suivra la projection.
Kanehsatake – 270 ans de résistance
Alanis Obomsawin (Canada, 1993)
V. o. anglaise, sous-titré en français, 119 min.
8 août à 20h45, au Parc Molson, Rosemont-La Petite-Patrie
En juillet 1990, un litige autour d’un terrain de golf qui serait construit sur des terres kanien’kéhaka (mohawks) à Oka ouvrait la voie à une confrontation historique qui ferait les manchettes internationales et s’imprimerait dans la conscience collective du pays. La réalisatrice Alanis Obomsawin – tantôt avec une petite équipe, tantôt seule – a passé 78 jours derrière les barricades kanien’kéhaka pour filmer l’affrontement armé entre les manifestants, la Sûreté du Québec et l’armée canadienne. Sorti en 1993, ce documentaire phare a été vu dans le monde entier, remportant plus d’une douzaine de prix internationaux et entrant dans l’histoire du Festival international du film de Toronto, où il est devenu le premier documentaire à remporter le prix du meilleur long métrage canadien. Jesse Wente, directeur du Bureau des productions audiovisuelles autochtones, en parle comme d’un « moment charnière dans l’histoire du cinéma des Premiers Peuples »
Libre
Michel Toesca (France, 2018)
V. o. française, avec sous-titres anglais, 100 min.
8 août 2019 à 20h45 Chemin Gilford, Le Plateau-Mont-Royal
La Roya, vallée du sud de la France frontalière avec l’Italie. Cédric Herrou, agriculteur, y cultive ses oliviers. Le jour où il croise la route des réfugiés, il décide, avec d’autres habitants de la vallée, de les accueillir. De leur offrir un refuge et de les aider à déposer leur demande d’asile. Mais en agissant ainsi, il est considéré hors la loi… Michel Toesca, ami de longue date de Cédric et habitant aussi de la Roya, l’a suivi durant trois ans. Témoin concerné et sensibilisé, caméra en main, il a participé et filmé au jour le jour cette résistance citoyenne. Ce film est l’histoire du combat de Cédric et de tant d’autres.
L’encerclement – La démocratie dans les rets du néolibéralisme
Richard Brouillette (Canada, 2008)
V. o. française / anglaise, sous-titré en français, 160 min.
15 août à 20h30, au Square Dézéry, Mercier-Hochelaga-Maisonneuve
Déréglementer, réduire la taille de l’État, privatiser, limiter l’inflation plutôt que le chômage, bref, financiariser et dépolitiser l’économie : les différents dogmes de cette pensée prêt-à-porter sont bien connus. Et s’ils s’immiscent lentement dans nos consciences c’est qu’ils sont diffusés à travers un vaste et inextricable réseau de propagande. À travers les réflexions et les analyses de plusieurs intellectuels de renom, ce documentaire dresse un portrait de l’idéologie néolibérale et examine les différents mécanismes mis à l’œuvre pour en imposer mondialement les diktats. Une discussion avec le cinéaste, Richard Brouillette, suivra la projection.
L’intégralité de la programmation, événements spéciaux ainsi que les lieux et les horaires des projections sont disponibles en ligne à cinemasouslesetoiles.org, ou sur la page Facebook du festival.
FUNAMBULES MÉDIAS : PROMOUVOIR LE CHANGEMENT SOCIAL
Depuis 2008, Funambules Médias réalise et diffuse des œuvres à caractère social et politique de même qu’il propose des formations de vidéo citoyenne. Funambules Médias s’inscrit dans un processus global de changement social en offrant une force médiatique autonome à des créateur.trice.s porté.e.s par des valeurs de solidarité, en favorisant le rayonnement de voix sous-représentées de même qu’en stimulant la participation citoyenne à la vie démocratique.
Collaborations et partenariats
Le Cinéma sous les étoiles de Funambules Médias bénéficie de l’appui d’acteurs majeurs du milieu du documentaire québécois tels que les Rencontres internationales du documentaire de Montréal (RIDM), l’Office national du film (ONF), Cinéma Politica, les Cinémas Beaubien et du Parc, le Wapikoni Mobile, Québec Cinéma, le Festival Filministes, le Festival Présence autochtone, le Festival International du Film sur l’Art (FIFA), et Réalisatrices équitables.
Il est important de souligner la collaboration de nos précieux partenaires tels que la Ville de Montréal et ses arrondissements, les Caisses Desjardins, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et le Fonds de solidarité (FTQ), qui appuient financièrement ce projet de grande envergure ; en plus du support essentiel des institutions des trois paliers de gouvernement soit le Conseil des arts du Canada (CAC), le Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ) et le Conseil des arts de Montréal (CAM).
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Cinéma sous les étoiles est un festival de cinéma documentaire social et politique en plein-air, entièrement gratuit et ouvert à toutes et tous. Cet événement d’envergure investit tous les ans de nombreux parcs et lieux de diffusion extérieurs sur l’ensemble du territoire montréalais et aux alentours. Le public peut ainsi découvrir gratuitement des œuvres de qualité, portant sur l’actualité locale et internationale, en plein cœur de leur quartier. cinemasouslesetoiles.org
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