Question d’immobilier:
Achat d’une maison de campagne
Considérations et démarches pour l’acquisition d’une résidence secondaire
Par Joseph Marovitch
Mise à jour le 9 avril 2025
Dernièrement, on observe un regain d’intérêt pour les résidences secondaires en bord de lac et en montagne dans les Laurentides et les Cantons-de-l’Est. Cette tendance s’explique par les taux d’intérêt temporairement bas et la baisse de motivation des Canadiens à voyager aux États-Unis. Pour ceux qui envisagent d’acheter une résidence secondaire, c’est le moment idéal. Les taux sont avantageux, et la demande sur le marché des propriétés secondaires, qui avait ralenti ces dernières années, offre désormais aux vendeurs motivés une opportunité de conclure des ventes.
Si vous n’avez pas eu l’occasion de faire un tour dans les Laurentides ou les Cantons de l’Est récemment, faites-le maintenant, et prenez les routes de campagne, pas l’autoroute. Notre campagne est si spectaculaire qu’elle peut changer la vie d’une personne qui y découvre une nouvelle perspective. Les montagnes vertes majestueuses et les parfums de la campagne, ainsi que les lacs de cristal qui ressemblent à du verre, font oublier toutes les tensions de la ville.
Tant de gens ne savent pas que tout n’est pas recouverte de bitume, de briques et de mortier sur terre. Si l’on vit assez longtemps dans une ville sans jamais s’en éloigner, on peut oublier ce que signifie être humain et combien il est naturel de regarder un feu de camp et les étoiles, de se baigner dans des lacs propres, de contempler des panoramas montagneux et de sentir la brume du petit matin.
Lorsque vous envisagez l’achat d’une maison de campagne, vous devez prendre en compte certains facteurs qui ne sont pas à considérer si vous achetez en millieu urbain.
Nous ne sommes pas faits pour vivre en groupes immenses dans de grandes villes. Le concept des villes est le concept de la consommation planétaire, de la surpopulation et du manque de contact émotionnel avec les autres humains. N’est-il pas intéressant de constater que plus nous sommes entourés, plus nous sommes seuls ? En revanche, dans les petites villes de campagne et les hameaux, tout le monde se connaît, parfois intimement
Ceci étant dit, voici quelques réflexions sur le processus d’achat d’une résidence secondaire à la campagne, au bord d’un lac ou dans les montagnes. J’ai commencé par vendre des maisons de campagne au début de ma carrière d’agent immobilier. J’ai vécu et travaillé dans les Laurentides durant de nombreuses années et j’ai vendu un nombre incalculable de propriétés au bord de lacs et en montagne.
Une deuxième résidence en montagne ou au bord d’un lac est un refuge de rêve pour plusieurs. C’est un sanctuaire loin de l’agitation urbaine, surtout en ces temps-ci. C’est une évasion du travail et de la routine quotidienne, un dépaysement total, un lieu pour se reposer et penser ou ne penser à rien. Cela peut aussi être amusant et excitant. Une retraite en montagne peut offrir des sentiers de randonnée, la baignade, de la voile, du ski nautique, du ski alpin, des feux de joie et des soirées étoilées.
Lorsque vous envisagez l’achat d’une maison de campagne, vous devez prendre en compte certains facteurs qui ne sont pas à considérer si vous achetez en millieu urbain. La plupart des chalets ne se trouvent ni dans ou à proximité d’une municipalité. La maison doit donc disposer de son propre puits d’eau et d’une fosse septique pour les déchets humains.
Si la propriété que vous recherchez possède un secteur riverain, de nombreux autres facteurs entrent en jeu tels que :
- le lac est-il navigable ou non ( les bateaux à moteur sont-ils autorisés ou non ) ?
- le lac a-t-il une entrée et une sortie, ou est-il de type sédimentaire (ce qui signifie qu’il n’y a pas assez d’oxygène pour le rendre viable et potable) ?
Lorsque vous recherchez une maison de campagne, vous devez répondre aux questions suivantes:
- À quelle distance voulez-vous être de la ville pour la conduite automobile ?
- Voulez-vous résider au bord d’un lac ?
- Quelle proximité des voisins recherchez-vous ? La plupart des acheteurs de résidences secondaires veulent être à l’écart de leurs voisins car ils l’envisage comme leur étant leur maison de retraite.
- Si vous êtes au bord d’un lac, tolérez-vous la présence de bateaux à moteur ou pas ?
- Y a-t-il des pentes de ski et des villages à proximité?
- Quel est le nombre de chambres et de salles de bain?
Une fois que vous avez trouvé la maison idéale, les éléments à inspecter et à prendre en compte sont les suivants:
- Vérifiez l’état de la maison, avec une inspection exhaustive.
- Demandez quand la cheminée a été ramonée et inspectée pour la dernière fois.
- Testez l’eau pour s’assurer que le puits est propre et que l’eau est potable.
- Testez l’eau du lac pour s’assurer qu’elle est propre pour la baignade.
- Assurez-vous que la fosse septique est de la bonne taille, en fonction du nombre de chambres de la maison.
- Assurez-vous que la fosse septique a été vidée. La plupart des municipalités exigent que la fosse septique soit vidée tous les quatre ans si la maison est une résidence secondaire et tous les deux ans s’il s’agit d’une résidence permanente.
- Veiller à ce que rien ne soit construit sur les zones humides désignées. Les zones humides sont des zones situées à proximité d’un lac ou d’une rivière sur lesquelles il est interdit de construire, car elles détruisent l’environnement.
- Assurez-vous que la pompe du puisard de la maison est en bon état de fonctionnement. Une pompe de puisard est un dispositif placé dans le sous-sol d’une maison, au dessous du niveau de sol. Lorsque la nappe phréatique monte au printemps, la pompe du puisard évacue automatiquement l’excès d’eau vers l’extérieur pour maintenir la maison à sec. Une pompe de puisard est généralement requise pour les habitations situées au bord d’un lac.
Il reste en fin l’implication fiscale. Au Canada, la résidence principale au moment de la vente est exempte d’impôt. Mais une seconde résidence est considérée comme un produit de luxe et n’est donc pas libre d’impôt. Lors de la vente d’une deuxième résidence, tout gain est considéré comme un gain en capital et est imposé sur 50% du gain.
‘Au Canada, la résidence principale au moment de la vente est exempte d’impôt. Mais une seconde résidence est considérée comme un produit de luxe et n’est donc pas libre d’impôt.’
Si vous payiez 100 000 dollars pour la maison de campagne et que vous vendiez ensuite la propriété pour 150 000 dollars, vous seriez imposé sur 50% du gain, ou sur 25 000 dollars. L’impôt que vous devrez payer dépendant de votre revenu, il est donc toujours judicieux d’acheter la deuxième maison et de la placer au nom de la personne qui a le moins de revenus.
Une seconde propriété peut également être placée au nom d’un conjoint en tant que résidence principale. Par conséquent, lors de la vente, le bien est exonéré d’impôt.
Si vous avez des questions ou des commentaires, veuillez vous reporter à la section des commentaires au bas de la page. De plus, pour lire mes articles précédents, cliquez ici.
Prochain article : Offres multiples en propriétés résidentielles et à revenus
L’état du marché immobilier
Les taux hypothécaires fixes de 5 ans atteignent actuellement 3,89 % (NESTO), un niveau très bas. Pour les acheteurs, une démarche prudente pour se protéger contre les tarifs douaniers et réduire les risques consiste à obtenir une préapprobation pour une durée pouvant aller jusqu’à 120 jours. Pour ceux qui refinancent, il est conseillé de verrouiller le taux fixe le plus bas possible. Les tarifs douaniers entraînent l’inflation, et l’inflation provoque une hausse des taux d’intérêt.
Jusqu’à présent, les taux hypothécaires ont été bas, avec un taux fixe de 5 ans oscillant autour de 4,1 %. Les taux ont encore baissé car les banques se préparaient à l’arrivée des tarifs douaniers et la guerre commerciale qui a commencé à minuit le 8 avril, lorsque Trump a instauré des tarifs douaniers élevés à l’échelle mondiale, visant à la fois les alliés, les ennemis et même les manchots. Oui, Trump a même instauré des tarifs sur l’île Heard, près de l’Australie, où les seuls habitants sont des manchots.
‘Pour les acheteurs, une démarche prudente pour se protéger contre les tarifs douaniers et réduire les risques consiste à obtenir une préapprobation pour une durée pouvant aller jusqu’à 120 jours.’
Avant ces tarifs, l’inflation a augmenté car les vendeurs ont majoré leurs prix en anticipant les taxes à l’export. Plus cette guerre commerciale persiste, plus l’inflation va s’accroître. Cela se produira parce que ceux qui vendent aux États-Unis trouveront une demande réduite en raison des prix plus élevés que le Canada doit facturer. Le même problème affectera les Canadiens qui paieront les tarifs que les États-Unis appliquent. Ne pas acheter aux États-Unis ne réduira pas l’inflation, car le Canada devra toujours faire face à des coûts accrus pour les achats à l’étranger.
En créant de nouveaux partenaires commerciaux à l’étranger, le Canada subira des coûts de transport plus élevés en raison de la distance et d’un ralentissement de la chaîne d’approvisionnement, car le transport depuis l’étranger est plus coûteux et prend plus de temps pour livrer. À mesure que les prix augmentent et que l’inflation monte, il est probable qu’il y aura un retournement soudain dans les taux d’intérêt de la Banque du Canada.
Bonne semaine !
N’oublions pas que les personnes atteintes de cancer sont également vulnérables !
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Image : Francesca Tosolini – Unsplash
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