Amandes parfumées à l’ail,
au romarin et au thym
Les amandes, tout comme les pêches, les cerises et les pacanes, ne sont pas des noix mais des fruits
Recette et photo par Josee Brisson
Précédemment publié dans WestmountMag.ca
Les amandes, tout comme les pêches, les cerises et les pacanes, ne sont pas des noix mais bien des drupes, c’est-à-dire, des fruits à noyaux avec une coque épaisse contenant une ou deux graines. Mais, contrairement aux pêches, nous jetons le fruit de l’amande et mangeons la graine.
Les producteurs de l’âge de bronze sont les premiers à avoir domestiqué l’amandier. Les archéologues ont découvert des amandes dans la tombe de Toutankhamon, mais puisque les amandiers n’étaient pas cultivés en Égypte à l’époque, elles furent probablement importées du Levant.
Les écrivains bibliques mentionnent les amandiers à plusieurs reprises. Originaires du Moyen-Orient, ils ont été répartis tout autour de la Méditerranée, en Afrique du Nord et en Europe. Les amandes se nomment bādām en Iran, en Inde, en Afghanistan et au Pakistan. En Iran, un descendant des premiers amandiers pousse encore à l’état sauvage. Ses amandes sont dégustées encore immatures et vertes, trempées dans le sel de mer pour équilibrer leur amertume.
L’historien grec Plutarque parle d’un médecin qui en faisait rouler plus d’un sous la table régulièrement, en ingérant cinq ou six amandes amères. L’amande était très prisée au Moyen Âge pour sa supposée vertu de prévention de l’intoxication.
L’historien grec Plutarque parle d’un médecin qui en faisait rouler plus d’un sous la table régulièrement, en ingérant cinq ou six amandes amères.
Un des poisons de choix mentionné dans les livres d’Agatha Christie était le cyanure. Du coup, « Je sens les amandes amères » est devenu une expression familière lorsqu’une personne s’approchait de la malheureuse victime. L’odeur d’amande qui se dégage lors d’un empoisonnement au cyanure provient de l’amande amère. Il fut un temps où, tout comme plusieurs autres poisons, l’extrait d’amande amère était ingéré à titre de médicament. Mais l’amande que nous savourons aujourd’hui est une variété d’amandes douces.
Le lait d’amandes et le beurre d’amande sont désormais des aliments de base dans de nombreux régimes alimentaires, profitant ainsi aux personnes souffrant d’allergies aux arachides et d’intolérance au lactose. Ceux qui ont la dent sucrée peuvent se régaler de pâte d’amande colorée, de nougat blanc moelleux, de biscuits amaretti croquants et de la sublime liqueur Amaretto.
Les amandes sont riches en vitamines, en fibres alimentaires, en calcium, en fer, en magnésium, en phosphore et en potassium. On les ajoute aux céréales du matin, au yogourt, aux plats de riz et aux salades. Elles sont délicieuses dans un pesto frais ou dans une sauce romesco espagnole, ou en collation santé. On applique même l’huile d’amande douce sur la peau pour la rafraîchir et l’assouplir.
Amandes parfumées à l’ail, au romarin et au thym, rôties au four
Pour 2 personnes
Préchauffer le four à 350°
250 g (1 tasse) d’amandes entières, avec la peau
30 ml (2 c. à table) d’huile d’olive extra vierge
1,25 g (1/4 c. à thé) de piment d’Alep (au goût)
2,5 g (1/2 c. thé) sel de mer gris français
1 petite gousse d’ail, hachée finement
1 branche de romarin, effeuillé et haché finement
2 branches de thym, effeuillé et haché finement
Déposez les amandes dans un poêlon allant au four et ajoutez le sel gris. Mélangez et enfournez. Faire rôtir pendant 10 minutes.
Dans un petit bol, mélangez l’huile d’olive, le piment d’Alep, l’ail, le romarin et le thym.
Retirez les amandes du four. Ajoutez le mélange d’huile d’olive et combinez jusqu’à ce que chaque amande soit recouverte. Enfournez et faire rôtir pendant 10 minutes, en mélangeant à mi-temps.
Je sers les amandes tièdes avec « Le 1608 » chambré – un fromage à pâte ferme et à croûte lavée provenant de Charlevoix, Québec. Connu pour ses arômes de noix, de beurre et son goût à la fois doux et complexe, « Le 1608 » est fait de lait provenant de vaches de race canadienne dont la lignée a été importée de France entre 1608 et 1670. Vous pouvez servir un fromage plus goûteux si vous préférez. Servir accompagné de vin blanc Zenato Lugana San Benedetto, avec ses notes d’amande et de fleurs blanches, ou de vin rouge Santi Nello Pinot Nero, aux arômes fruités et tanins souples.
Photographié par Josee Brisson
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Josee Brisson est une créatrice culinaire passionnée par l’archéologie, la mythologie, l’histoire, la littérature et les arts. Après avoir suivi une formation de cuisinière professionnelle à l’École hôtelière des Laurentides de Sainte-Adèle, Québec, elle a travaillé avec François Chartier, sommelier et chercheur en cuisine et en vins, de renom international. Son livre de recettes, L’Apéro – Amuse-bouches & Cocktails, fut Meilleur Vendeur dans sa catégorie sur Amazon.
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