Colette, une pionnière
de l’émancipation
Un film de Wash Westmoreland mettant en vedette Keira Knightley et Dominic West
Présenté en première mondiale au Festival de Sundance puis sélectionné au Festival international du film de Toronto avant d’être présenté en gala de clôture du Festival de cinéma de la ville de Québec, le long-métrage Colette met en vedette Keira Knightley et Dominic West.
Colette fut une pionnière des droits de la femme, nominée pour le prix Nobel de littérature six ans avant sa mort en 1954.
1893, la Belle Époque. Malgré leurs quatorze ans d’écart, Gabrielle Sidonie Colette, jeune fille à l’esprit rebelle, épouse Willy, écrivain aussi égocentrique que séducteur. Grâce à ses relations, elle découvre le milieu artistique parisien qui stimule sa propre créativité. Sachant repérer les talents mieux que quiconque, Willy autorise Colette à écrire – à condition qu’il signe ses romans à sa place. Suite au triomphe de la série des Claudine, il ne tarde d’ailleurs pas à devenir célèbre. Pourtant, tandis que les infidélités de Willy pèsent sur le couple, Colette souffre de plus en plus de ne pas être reconnue pour son œuvre.
Plus les livres deviennent populaires, plus le couple se dispute pour donner à Colette son nom d’auteur. Ils s’entendent finalement sur le nom “Willy et Colette Willy”. Les éditeurs ne retireront le nom Willy de la série qu’après sa mort en 1931. Mais le talent de Colette est reconnu de son vivant et elle devient célèbre en tant qu’auteure solo dès leur séparation. L’écrivaine sera la première femme présidente de la prestigieuse société littéraire parisienne, l’Académie Goncourt.
‘L’écrivaine sera la première femme présidente de la prestigieuse société littéraire parisienne, l’Académie Goncourt.’
Colette est le dernier film de Wash Westmoreland, co-réalisateur d’Echo Park L.A., Grand prix du jury et Prix du public au Festival de Sundance 2006 et de Still Alice qui valut à Julianne Moore l’Oscar de la meilleure actrice. Pour incarner la célèbre romancière française, le cinéaste a fait appel à Keira Knightley, actrice nominée aux Oscars et aux Golden Globes pour The Imitation Game et Pride and Prejudice. Dominic West, connu du grand public pour son rôle dans la série télévisée The Wire, interprète quant à lui Willy, son premier époux.
Colette fut une pionnière des droits de la femme, nominée pour le prix Nobel de littérature six ans avant sa mort en 1954. D’après un scénario qu’il a écrit avec son ex-mari Richard Glatzer et Rebecca Lenkiewicz, le réalisateur Wash Westmoreland raconte ici l’histoire de l’émancipation de Colette, un thème qui sonne juste et vrai à l’ère de #MeToo et #TimesUp. C’est le brasier Colette, que Knightley joue avec chaque fibre de son être.
« L’idée de faire taire votre voix ou de vous en priver, c’est l’une des injustices auxquelles les femmes s’identifient, et il y a certainement une conversation au sujet des genres dans cela aussi, l’idée de ce qui est masculin et de ce qui est féminin. », déclare Knightley. D’ailleurs, pour apporter de l’authenticité aux thèmes LGBT du film, Westmoreland a confié différents rôles à des acteurs et figurants transgenres.
Outre l’excellente direction de Westmoreland, ce qui contribue réellement à la beauté de Colette est la caméra de Giles Nuttgens (Star Wars: Episode III) qui transforme magiquement Budapest en Paris de 1906, ainsi que la trame sonore évocatrice de Thomas Ages et l’incroyable richesse de costumes authentiques à vous couper le souffle.
Colette est présenté en version originale anglaise, en version originale anglaise avec sous-titres français et en version doublée française. 111 minutes
Sociétés de production : Killer Films, Number 9 Films, Bold Films
Comédiens : Keira Knightley, Dominic West, Denise Gough, Fiona Shaw, Eleanor Tomlinson, Robert Pugh, Ray Panthaki, Shannon Tarbet
Directeur : Wash Westmoreland
Scénaristes : Richard Glatzer, Wash Westmoreland, Rebecca Lenkiewicz
Directeur de la photographie : Giles Nuttgens
Chef décorateur : Michael Carlin
Costumière : Andrea Flesch
Éditrice : Lucia Zucchetti
Compositeur : Thomas Ades
Images : Bleecker Street et Creative Commons
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