La réussite de chacun :
un projet collectif
Jean-François Lisée et Véronique Hivon présentent la platforme éducative du PQ
Par Jean-Luc Burlone
Au récent déjeuner-causerie du CORIM, le Parti Québécois nous a offert un message sur l’éducation, à deux voix parlant à tour de rôle : celle du chef, M. Jean-François Lisée, bien connu pour ses livres et celle de la vice-chef, Mme Véronique Hivon, reconnue pour ses efforts en faveur des jeunes et des moins bien nantis, ainsi que pour la loi « Concernant les soins de fin de vie », adoptée en 2014.
L’éducation fut le principal sujet de l’allocution et son apport indiscutable à l’essor économique du Québec a été souligné par Mme Hivon.
L’éducation fut le principal sujet de l’allocution et son apport indiscutable à l’essor économique du Québec a été souligné par Mme Hivon. Le fait que les Québécois du secondaire sont aujourd’hui en tête du peloton des résultats internationaux tels que mesurés par PISA et que Montréal est devenue un pôle mondial de recherche sur l’I.A. en témoigne.
Avec une émotion bien sentie, elle a renchéri en rappelant comment l’éducation favorise l’inclusion des milieu défavorisés, réduit les inégalités, ce qui améliore la cohésion sociale, et facilite la mobilité sociale, rassurant ainsi tout individu qu’il ou elle peut réaliser son rêve.
Parlant à son tour, le chef du Parti Québécois, Jean-François Lisée, a promis de ne pas réduire les impôts (ni de les augmenter). Avec justesse car le gouvernement – comme presque tous les gouvernements de l’OCDE – a besoin d’argent pour répondre aux besoins croissants d’une population vieillissante.
‘Mme Hivon s’est engagée à adopter une « loi bouclier » contre les compression budgétaire ayant une incidence négative sur la protection, le développement et la réussite des jeunes.’
Malheureusement, même si la bonne gouvernance recommande que les gouvernements s’entendent pour respecter un plancher de taxation qui assure un revenu suffisant pour remplir leurs obligations, le Québec n’a certes pas le poids nécessaire pour imposer cette approche. Tant et aussi longtemps que l’Europe et les États-Unis participent à une course vers le plus bas taux de taxation possible afin attirer les investisseurs, le Québec pourra difficilement éviter la tendance sous peine de perdre des investissements et les emplois qui en découlent.
Mme Hivon s’est engagée à adopter une « loi bouclier » contre les compression budgétaire ayant une incidence négative sur la protection, le développement et la réussite des jeunes. Le Vérificateur général en serait le garant, mais peut-on empêcher un gouvernement de modifier une loi si un contexte nouveau le demande ?
Corolaires de l’éducation, l’analphabétisme et l’illettrisme (les alphabétisés qui n’ont pas la maitrise de la langue), seront adressés par une stratégie nationale québécoise qui mobilisera la société civile. L’année 2020 sera ainsi le début de la « Décennie québécoise de l’alphabétisation » afin d’éliminer l’analphabétisme dans la province.
L’allocution intitulée La réussite de chacun : un projet collectif soulignait avec justesse l’importance vitale de l’éducation pour une société. D’aucuns disent même qu’elle est plus importante que la santé car la connaissance favorise les bonnes habitudes de vie.
À cinq mois des élections, la politique de l’éducation fut présentée avec émotion et fierté, les deux outils traditionnels de prédilection du Parti Québécois. Un début de campagne intéressant… à suivre avec la question de la santé et de l’économie.
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Jean-Luc Burlone, Ms. Sc. Economie, FCSI (1996)
Analyse économique et Stratégie financière
jlb@jlburlone.com
Le texte ci-dessus exprime mon opinion suite au déjeuner-causerie du 26 avril 2018. – JLB
Fellow de l’Institut canadien des valeurs mobilières (FCSI), Jean-Luc Burlone a une excellente connaissance de la gestion des produits financiers et il détient une maîtrise en économie de l’Université de Montréal avec une double spécialisation en économie du développement et en économie internationale – finance et commerce.
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