white-tailed-deer_1024

Deux visages :
deux sphères du cerveau

Pour des processus décisionnels au profit de tous les canadiens plutôt qu’à une minorité privilégiée

Par Georges R. Dupras

28 mars 2024

L’environnement naturel

Lorsque « qui vous êtes » prend le dessus sur « ce que vous êtes » vous sacrifiez, au minimum, votre identité, et au maximum, votre âme.

Les deux sphères du cerveau expliquent les deux visages de l’humanité en matière environnementale. Imaginez si vous le voulez une sphère entre deux colonnes d’égale dimension. Une colonne est remplie de faits actuels, de théories, d’équations et de tout ce qui est analytique. Pour beaucoup d’entre nous c’est la partie dominante du cerveau. C’est un dépositaire de tout ce qui est logique, rationnel, scientifique, pragmatique et anthropocentrique. C’est le pouls qui définit qui vous êtes et complète la sphère.

Il y a bien sûre une deuxième colonne. Celle-ci inclus les émotions, la sensibilité, l’empathie, l’amour, la gentillesse, la spiritualité, la responsabilité, la foi et l’anthropomorphisme. Elle définit ce que vous êtes. Tout le monde est doté de certains ou plusieurs traits de chacune des deux colonnes. La colonne à laquelle l’individu parvient le mieux à s’identifier est celle qui le définit. Reconnaître où vous vous situez vous donne l’avantage de la confiance en soi.

Lorsque vous êtes exclu des processus décisionnels simplement parce que votre point de vue diffère de celui des « parties prenantes », il est temps de revoir le rôle des services de la faune dans ce pays.

Résultat garanti

En supposant que vous soyez au milieu d’une dispute plutôt animée sur un sujet qui vous passionne, mais pour lequel vous manquez de formation formelle. La personne avec laquelle vous êtes en conflit expose son point de vue sur l’impact économique de l’aménagement d’une propriété présentant des avantages environnementaux.

Vous, en revanche, plaidez pour de plus grands avantages écologiques si la propriété est laissée à l’état sauvage. Parce que le développement est la pierre angulaire de tout ce qui est économique et politique, alors que l’argument écologique vient d’une perspective complètement différente, le raisonnement écologique est écarté.

Les connaissances

Lorsque l’argument fait surface selon lequel un profane pourrait ne pas avoir les connaissances de terrain dont dispose un chasseur, il serait peut-être sage de se rappeler que l’étude de la botanique, de la foresterie et du comportement de la faune nécessite une grande connaissance approfondie. Quant à la photographie, elle demande infiniment plus de patience que celle d’abattre un cerf.

Exclusion

Lorsque vous êtes exclu des processus décisionnels simplement parce que votre point de vue diffère de celui des « parties prenantes », il est temps de revoir le rôle des services de la faune dans ce pays. Cette année, à ma connaissance, plusieurs abattages d’animaux sauvages, et possiblement l’éradication de deux espèces, ont eu lieu en Colombie-Britannique. Le Composé 1080 est toujours utilisé en Alberta. Soulignons également l’abattage des Cormorans en Ontario et la chasse commerciale aux phoques au large de la côte Est. Ce ne sont là que quelques programmes régis par Parcs Canada, Pêches et Océans et les différents ministères des ressources naturelles de ce pays, et cela à l’insu et sans l’apport du grand public.

‘J’exhorte fortement tous ceux qui se soucient de la nature et qui travaillent à protéger la biodiversité à contacter leurs représentants municipaux, provinciaux et fédéraux, leur demandant d’ouvrir tous les processus décisionnels au profit de tous les canadiens plutôt qu’à une minorité privilégiée.’

Que pouvez-vous faire ?

Voici le message que je voudrais transmettre – il y a de la place pour les deux profils à la table, et que nous sommes plus riches grâce au deux plutôt qu’à l’un. J’exhorte fortement tous ceux qui se soucient de la nature et qui travaillent à protéger la biodiversité à contacter leurs représentants municipaux, provinciaux et fédéraux, leur demandant d’ouvrir tous les processus décisionnels au profit de tous les canadiens plutôt qu’à une minorité privilégiée.


*Composé 1080 : Le fluoroacétate est un produit chimique organofluoré dont le composé est FcH2CO2Na. Il s’agit d’un sel incolore utilisé comme rodenticide. Ce poison est utilisé principalement pour tuer les espèces dites nuisibles telles que les renards, les coyotes, les loups, etc.

** L’abattage des forêts anciennes, la fracturation, les sables bitumineux, les bassins de décantation, etc.


Avertissement : Les opinions exprimées dans cet article sont celles de son auteur et ne reflètent pas les opinions de WestmountMag.ca ou de ses éditeurs.

Image d’entête:  cerf de Virginie, par Aaron J Hill – PexelsButton Sign up to newsletter – WestmountMag.caÀ lire aussi : autres articles par Georges Dupras

Autres articles récents


Georges Dupras

Georges R. Dupras se fait le champion et le défenseur des animaux depuis plus de 50 ans. Il est membre de l’International Association for Bear Research and Management (IBA), un directeur de l’Alliance pour les animaux du Canada (AAC), le représentant du Québec de Zoocheck Canada, et un ancien directeur de la Société canadienne pour la prévention de la cruauté envers les animaux (CSPCA). En 1966, il s’est impliqué dans la campagne initiale pour sauver les phoques qui a mené à la fondation de l’International Fund for Animal Welfare (IFAW) en 1969. Il a publié deux livres : Values in Conflict et Ethics, A Human Condition. Georges demeure à Montréal, Québec, Canada.



There are no comments

Ajouter le vôtre