Dînez, dansez, enchérissez
et sauvez l’environnement !
La soirée de la collecte de fonds annuelle du Fonds d’héritage pour l’environnement s’annonce palpitante
Par Carole Reed
29 août 2022
Le 15 septembre, le Fonds d’héritage pour l’environnement organise une vente aux enchères extravagante au Hurley’s Irish Pub, au centre-ville de Montréal. Le Fonds d’héritage est un organisme de bienfaisance basé à Montréal qui recueille des fonds pour des groupes citoyens qui veulent intenter des actions en justice pour protéger nos magnifiques et irremplaçables espaces sauvages et leurs espèces.
Le Fonds d’héritage, en collaboration avec la Coalition Verte, a prévu une soirée riche en événements, à saveur très montréalaise, avec une vente aux enchères, un dîner de trois services avec vin et une session d’improvisation musicale.
Le maître de cérémonie est l’animateur du matin de CJAD 800, Andrew Carter. Des musiciens bien connus de notre scène musicale montréalaise se produiront : John McGale (Offenbach), Brian Greenway (April Wine), Jonathan Moorman et Charlie MacLeod. Certains de nos héros sportifs des Alouettes de Montréal et des Canadiens de Montréal seront présents. L’ancien ministre de l’Environnement du Québec, Tom Mulcair, a accepté notre invitation. Et, pour ajouter au plaisir, l’artiste locale Kimberly Glickman réalisera une peinture en direct sur place.
La magnifique toile Wildlife Sentinels du naturaliste canadien de renom Barry Kent MacKay sera mise aux enchères, parmi d’autres trésors artistiques. La peinture en direct de Kimberly Glickman sera également mise aux enchères. Des écrivains locaux ont fait don d’exemplaires signés de leurs livres, dont deux, l’un en français, l’autre en anglais, pourraient intéresser les fans des Canadiens de Montréal. Des artisans locaux ont fait don de céramiques et de produits de beauté faits main. Sont également mis aux enchères un chandail des Canadiens de Montréal 2022 signé par Joel Edmundson, des billets pour un match des Alouettes, ainsi que des visites guidées de certains des magnifiques bois et marécages de Montréal en compagnie d’environnementalistes connus et bien informés, dont Dave Fletcher de la Coalition verte.
Jason Prince, urbaniste et vice-président du Fonds d’héritage, est enthousiaste. « Avec toute cette renommée et ce talent dans la salle, ainsi que les articles disponibles aux enchères, j’ai hâte de voir ce que nous pouvons réaliser ensemble pour sauver notre environnement. »
Les dons recueillis permettront aux groupes de citoyens concernés d’avoir accès à un soutien juridique qu’ils ne pourraient pas se permettre autrement pour des recherches juridiques et financières, des rapports sur la biodiversité et des actions en justice. « Les citoyens peuvent avoir besoin de défenseurs publics ou d’autres ressources et réseaux pour les questions environnementales », explique Charlie MacLeod, président de la Coalition verte. « Mais parfois, leur seul recours est les tribunaux. Notre partenariat avec le Fonds d’héritage nous permet d’aborder tous ces scénarios. »
Avec toute cette renommée et ce talent dans la salle, ainsi que les articles disponibles aux enchères, j’ai hâte de voir ce que nous pouvons réaliser ensemble pour sauver notre environnement.
– Jason Prince, vice président, Fonds d’héritage
Qu’est-ce que le Fonds d’héritage pour l’environnement ?
La mission du Fonds d’héritage pour l’environnement est d’identifier et de financer les actions en justice entreprises par des groupes de citoyens pour défendre l’environnement du Canada, d’éduquer le grand public sur les lois environnementales et les recours juridiques dont il dispose, et de collecter des fonds pour soutenir ces activités.
Le conseil d’administration, composé de cinq membres, présente une diversité de voix et de compétences, notamment une expertise juridique, une expérience politique, la comptabilité, l’évaluation de l’impact environnemental et la planification urbaine. « Notre objectif immédiat est d’obtenir le soutien financier d’une grande fondation pour engager un directeur exécutif à plein temps », explique Campbell Stuart, président et cofondateur. « Le nombre de dossiers augmente chaque mois et nous atteignons notre limite en tant que conseil d’administration bénévole. »
Jason Prince veut créer un réseau de groupes juridiques et environnementaux. « Nous sommes en train de le construire, avec des alliances et des événements partagés avec les organisations les plus anciennes et les plus importantes du Canada, comme le Centre Québécois du droit de l’environnement (CQDE), la Coalition Verte, Ecojustice et, plus récemment, la Fondation Sierra Club Canada. »
« Le Fonds d’héritage vient de terminer sa quatrième année complète d’activité et sa charge de travail augmente rapidement à mesure que l’on parle de nos services », explique Jason. « Nous avons préparé une stratégie de collecte de fonds sur trois ans avec pour objectif de mettre en place l’infrastructure professionnelle nécessaire pour soutenir la croissance au Québec et dans le reste du Canada. L’objectif est d’être financièrement autonome grâce aux dons directs des citoyens dans un réseau croissant d’initiatives citoyennes d’ici 2025. C’est un objectif ambitieux, mais nous sommes convaincus qu’il peut être atteint. »
Pour quoi le Fonds d’héritage se bat-il ?
Certains d’entre nous se souviennent encore d’une île de Montréal où nous n’étions jamais très loin des champs, des forêts et des ruisseaux. Dans les années 1970, une partie de cette nature sauvage avait été transformée en banlieue avec des voitures et des centres commerciaux linéaires, mais aussi avec des arbres, des parcs et des espaces sauvages qui purifiaient notre air et embellissaient nos villes. Depuis 1970, notre empreinte urbaine a été multipliée par près de 30, le développement excessif entraînant dans son sillage une surpopulation, du trafic, de la pollution, plus de criminalité et de problèmes de santé.
Des groupes de citoyens bénévoles qui travaillent dur se battent pour sauver ce qui reste de notre patrimoine naturel. Et ils ne se contentent pas de s’opposer aux promoteurs.
Les groupes de citoyens doivent confronter et rééduquer les conseils municipaux dont beaucoup croient que les recettes fiscales supplémentaires provenant du développement compensent les villes pour les infrastructures surchargées, les écoles et les cliniques surpeuplées, ainsi que pour la perte de santé et de qualité de vie des citoyens que le développement entraîne dans son sillage. Les analyses fiscales montrent que ce n’est pas toujours le cas.
Sauvons L’Anse à L’Orme a prouvé que les citoyens peuvent se battre contre la mairie. Ils ont lutté avec acharnement pour sauver 233 hectares d’une magnifique nature sauvage à Pierrefonds, au sud du Cap Saint Jacques, d’un projet de développement massif. L’argent du Fonds d’héritage a permis de financer le rapport sur la biodiversité qui a aidé le groupe à gagner son combat. L’Anse à L’Orme fait maintenant partie du Grand parc de l’Ouest.
Les groupes de citoyens doivent également interpeller le ministère de l’Environnement du Québec au sujet des certificats d’autorisation qui sont régulièrement remis aux promoteurs en raison de ce que Louis-Gilles Francoeur, journaliste d’enquête retraité du Devoir, appelle l’influence excessive des intérêts privés. Le Fonds d’héritage en a été le témoin direct lors d’un procès en 2020, lorsque le propre témoin du ministère a déclaré qu’il ne refusait jamais la demande d’un promoteur pour un certificat d’autorisation de construire sur des espaces naturels.
‘… il existe d’autres organisations au Québec et au Canada qui engagent des poursuites, mais la sauce secrète du Fonds d’héritage est que nous finançons des groupes de citoyens locaux qui commencent tout juste à s’organiser.’
– Campbell Stuart, président and co-fondateur, Fonds d’héritage
Certains d’entre nous se souviennent de voyages à Sandy Beach à Hudson avec nos camps de jour, de baignades, de pique-niques sous les arbres et de jeux dans le sable. En 2017, le terrain autour de Sandy Beach est devenu le site d’un projet de développement de 214 unités. En 2021, un groupe de citoyens s’est formé pour le protéger.
Les promoteurs du projet Sandy Beach avaient déjà obtenu leur certificat d’autorisation. Que pouvait faire le groupe de citoyens Nature Hudson pour la sauver ? Ils devaient contester les données scientifiques utilisées pour obtenir le certificat avec leur propre rapport sur la biodiversité. L’étude cofinancée par le Fonds d’héritage, Protection des oiseaux du Québec et les citoyens eux-mêmes a trouvé vingt-neuf espèces menacées alors que les promoteurs n’en avaient signalé qu’une seule. L’étude sur la biodiversité de Sandy Beach a obligé le ministère de l’Environnement à révoquer le certificat d’autorisation du promoteur, créant ainsi un important précédent juridique et sauvant Sandy Beach.
« La meilleure illustration de notre travail et de celui de nos partenaires se trouve probablement dans un étonnant documentaire de 18 minutes sur la lutte pour sauver Sandy Beach à Hudson », explique Marianne Bellavance, étudiante en droit à l’Université de Montréal et membre du conseil d’administration du Legacy Fund depuis juin 2021. Le documentaire sur le projet de développement de Sandy Beach réalisé par Terra Humana Solutions, la firme qui a produit l’étude sur la biodiversité, « a contribué à renverser la vapeur contre le développement irréfléchi des zones humides, et explique clairement la recette du succès.» Mme Bellavance fait également partie de l’exécutif de la section québécoise de Écosystème Jeunesse Canada, un groupe qui mobilise les jeunes pour protéger la nature.
Stuart souligne qu’ « il existe d’autres organisations au Québec et au Canada qui engagent des poursuites, mais la sauce secrète du Fonds d’héritage est que nous finançons des groupes de citoyens locaux qui commencent tout juste à s’organiser. »
Stuart déplore la perte inutile de la nature au profit du développement : « Il y a tellement de zones qui peuvent facilement être réaménagées sur l’île de Montréal – les friches industrielles, les bâtiments commerciaux et industriels légers vacants et semi vacants, les grands stationnements et autres sites. Il n’est tout simplement pas nécessaire de détruire les zones sauvages, les espaces verts, les zones humides et les terres agricoles qui restent, ainsi que les plantes et les animaux menacés et en voie de disparition qui vivent sur ces sites. »
‘Ensemble, nous pouvons collecter des fonds pour donner aux bénévoles de notre communauté les outils dont ils ont besoin pour affronter les intérêts corporatifs et politiques qui pavent le paradis.’
Sauver le patrimoine naturel du Canada est une bataille difficile, qui se gagne ou se perd au cas par cas dans les villes de tout le pays. Pour mener cette bataille, le Fonds d’héritage et la Coalition verte vous invitent à vous joindre à eux. Achetez votre billet de 250 $, tout compris, en cliquant ici. « Il y aura quelque chose pour tout le monde! Apportez votre chéquier! » promet Bellavance avec un sourire.
Ensemble, nous pouvons collecter des fonds pour donner aux bénévoles de notre communauté les outils dont ils ont besoin pour affronter les intérêts corporatifs et politiques qui pavent le paradis.
Collecte de fonds annuelle du Fonds d’héritage pour l’environnement
Jeudi 15 septembre, de 18h à 21h
Hurley’s Irish Pub, 1225 Crescent, Montréal
Billets : 250 $, tout compris, cliquez pour acheter ici
Veuillez réserver avant le 7 septembre, les billets sont limités
Un reçu fiscal sera émis pour le montant maximum autorisé.
Si les gens ne peuvent pas venir mais veulent aider, ils sont priés d’envisager d’acheter un billet pour la participation d’un des infatigables bénévoles du Fonds du patrimoine.
Les dons déductibles d’impôt de tout montant peuvent être envoyés à canadahelps.org
Si cette cause tient à cœur aux gens, les bénévoles sont toujours les bienvenus.
Pour de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec Charlie MacLeod, président de la Coalition verte, 514 574-9670 ou charliermacleod@gmail.com
Image d’entête: détail de Wildlife Sentinels de Barry Kent MacKay
Images : gracieuseté du Fonds d’héritage pour l’environnement
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Carole Reed a passé son enfance à Pointe Claire à grimper aux arbres, à jouer dans les bois et à faire du vélo dans les champs. Elle est devenue écologiste en 1972 après avoir lu Silent Spring. Aujourd’hui retraitée de l’enseignement, elle consacre le reste de sa vie à sauver la planète pour son arrière-petite-fille.
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