La Fondation Cole :
Conversations interculturelles
Une 10e année d’encouragement au dialogue théâtral entre les différentes cultures à Montréal
COMMUNIQUÉ
La Fondation Cole est heureuse de dévoiler le nom des lauréats des plus récentes subventions du programme Conversations Interculturelles – Intercultural Conversations (CI-IC), un programme créé pour favoriser une meilleure compréhension de la mosaïque culturelle de Montréal par la présentation de pièces de théâtre professionnelles mettant en scène les communautés culturelles et leurs histoires. Privilégiant le dialogue interculturel et multiculturel dans le cadre de son soutien aux initiatives communautaires, la Fondation Cole cultive et enrichit depuis maintenant neuf ans un catalogue d’oeuvres théâtrales abordant les thèmes de la diversité, de l’inclusion et du dialogue. Cette année, la Fondation Cole a octroyé des subventions totalisant 419 140 $, la somme la plus importante jamais accordée depuis la mise sur pied du programme CI-IC.
Soyez le changement que vous attendez.
Arleen Lorrance, formatrice
Le nombre de demandes de subvention a augmenté de 18 % en 2017 par rapport à l’année précédente, ce qui témoigne de la notoriété croissance du programme et de l’intérêt accru pour les questions de diversité culturelle.’
Cette année, le nombre de subventions à la création octroyées par la Fondation a atteint un record. « Les compagnies théâtrales produisent les textes ; si elles ne trouvent pas de pièces appropriées pour traiter de diversité, elles vont en créer. La dimension interculturelle est maintenant à l’avant-plan de douzaines de saisons théâtrales au Québec. De plus, étant donné la qualité plus élevée des propositions, nous en avons accepté davantage », précise Barry Cole, président et chef du conseil d’administration de la Fondation.
Alors que ce programme inestimable entame sa 10e année d’existence, Barry Cole a demandé aux compagnies quel était son impact sur le paysage théâtral au Québec. « Le théâtre Teesri Duniya est culturellement diversifié depuis sa création, indique son directeur artistique, Rahul Varma. Cependant, nous ne sommes jamais aussi convaincus du bien-fondé de notre choix de pièces que lorsque nous les produisons avec le soutien de la Fondation Cole.
‘Cette année, le nombre de subventions à la création octroyées par la Fondation a atteint un record.’
L’une des retombées directes de son soutien, c’est que la scène montréalaise n’a jamais été aussi hétérogène et colorée. ». Hélène Ducharme, directrice artistique du Théâtre Motus, s’est empressée de répondre : « Il ne fait aucun doute que la Fondation Cole a changé le paysage théâtral. Enfin, nous parlons de diversité au Québec, et l’ignorance est maintenant chose du passé. Il n’y a pas si longtemps, nous étions loin derrière ce qui se faisait déjà au théâtre et dans d’autres communautés artistiques à l’extérieur du Québec. » Eda Holmes, directrice artistique du théâtre Centaur, pense que de nombreux textes de théâtre n’auraient pas pu être retenus il y a 10 ans parce que l’on considérait que le public n’était pas prêt. « Grâce à ces subventions, qui nous permettent d’atténuer les risques, nous avons repoussé les limites de différentes façons. Cela se voit non seulement au théâtre Centaur, mais aussi dans de nombreuses compagnies théâtrales qui produisent avec succès des oeuvres axées sur la diversité. »
Le programme CI-IC permet aux compagnies théâtrales d’entrer dans le vif du sujet et de refléter notre monde, pense Philippe Ducros, directeur artistique de la compagnie Hôtel-Motel. « En cette ère où l’on érige des murs au lieu de bâtir des ponts, la mission de dialogue interculturel de la Fondation Cole est plus urgente que jamais, ajoute-t-il. Grâce à vous, nous avons pu ouvrir notre structure au réel dialogue, à la rencontre de gens marginalisés en raison de leur culture ou de leur provenance, mais qui forment tout autant que chacun le tissu de nos sociétés. Le dialogue artistique et humain qui en découle est inestimable. »
‘Enfin, nous parlons de diversité au Québec, et l’ignorance est maintenant chose du passé.’
Pour sa part, la directrice artistique de Nervous Hunter, Sophie Gee, affirme que « ce programme de subvention est l’une des principales raisons pour laquelle le théâtre commence à refléter de façon plus exacte le caractère culturel de notre société. Les directeurs artistiques font des choix différents maintenant : personne ne veut plus raconter uniquement des histoires de Blancs, car les histoires sur la diversité culturelle commencent à retenir l’attention et l’intérêt du public. Toutefois, le changement est lent. Aujourd’hui, les compagnies sont intéressées par le travail de gens d’origines diverses, mais elles doivent d’abord investir pour développer leur voix au Québec, qu’il s’agisse de dramaturges ou de metteurs en scène. »
Pour les subventions, trois types de dialogue interculturel sont pris en compte : des pièces qui présentent un dialogue entre plus d’une communauté culturelle ; des pièces dans lesquelles on ne retrouve qu’une seule communauté culturelle – le dialogue s’engage alors avec l’auditoire ; et des pièces qui illustrent le caractère unique de la communauté francophone ou de la communauté anglophone du Québec, et ce, dans la langue opposée.
Productions retenues cette année
Les pièces touchent un large éventail de cultures et de leurs diverses communautés. Les oeuvres prévues abordent les politiques d’immigration discriminatoires et le défi d’élever des enfants immigrants dans une nouvelle société ; les préjugés sur les hommes noirs et la santé mentale ; la race, l’homosexualité et l’intimidation ; la colonisation des territoires et des pensées autochtones ; la honte éprouvée par les communautés marginalisées ; la crise actuelle au Venezuela ; le rôle des femmes dans la culture anishinabeg ; le conflit israélo-palestinien présenté sur un mode mystique et absurde ; l’histoire d’un ermite sibérien qui échappe à la persécution religieuse ; ainsi que l’apartheid sud-africain, le tout dans une variété de prestations, de la comédie au drame en passant par le multimédia, la danse et la création parlée.
‘Les pièces touchent un large éventail de cultures et de leurs diverses communautés.’
Subventions de CRÉATION
Black Theatre Workshop – Dear Black Man de Kym Dominique-Ferguson ; Geordie Productions – How I Got My Home de Harry Standjofski ; Odd Stumble – Elsewhere de Joy Ross- Jones ; Tableau D’Hôte Theatre – Mizushobai de Julie Tamiko Manning (a également reçu une subvention de traduction) ; Théâtre à corps perdus – je ne sais pas si je vais revenir.
Subventions de PRODUCTION
Black Theatre Workshop – How Black Mothers Say I Love You de Trey Anthony et Black and Blue Matters d’Omari Newton ; Théâtre Centaur – Choir Boy de Tarell Alvin McCraney (a également reçu une subvention de création) ; Espace Libre – Black Boys de Saga Collectif (a également reçu une subvention de traduction) ; Geordie – Radical de Marcus Youssef et Reaching for Starlight de Donna- Michelle St. Bernard ; Joe Jack et John – Violette 360 d’Amélie Dumoulin (a également reçu une subvention de création); Les productions Hôtel-Motel – La cartomancie du territoire de Philippe Ducros ; Nervous Hunter – Lévriers de Sophie Gee (a également reçu une subvention de création) ; Productions Onishka – Okinum d’Émilie Monnet (a également reçu une subvention de création); Pas de Panique – La maison aux 67 langues de Jonathan Garfinkel ; Porte Parole – Fredy d’Annabel Soutar (a également reçu une subvention de traduction) ; Repercussion Theatre – Whisper de Jeff Ho (a également reçu une subvention de création) ; Scapegoat Carnivale Theatre – Yev d’Alison Darcy et de Joseph Schragge ; Centre Segal des arts de la scène – Master Harold and the Boys d’Athol Fugard ; Simoniaques Théâtre – Comment je suis devenu musulman de Simon Boudreault (a également reçu une subvention de création) ; Théâtre Teesri Duniya – Là où le sang se mêle de Kevin Loring ; et Théâtre Motus – La traverse des continents, une création collective (a également reçu une subvention de création).
Subventions de TRADUCTION
Black Theatre Workshop – Angélique de Lorena Gale ; et Joe Jack et John – Dis merci de Penelope Bourque.
Barry Cole se réjouit de la croissance constante du programme. « La Fondation Cole est heureuse de répondre à l’intérêt grandissant pour la diversité en investissant davantage dans cette cause importante », dit-il. Cette année, 39 compagnies ont fait une demande (21 francophones, 17 anglophones et 1 des Premières Nations en français), et 34 subventions ont été accordées à 19 compagnies. Ce taux de succès de 47 % est plus élevé et représente plus d’argent que la plupart des programmes de financement fédéraux ou provinciaux.
Le prochain appel de candidatures sera ouvert aux productions mises sur pied à partir du 1er mars 2018 pour les saisons théâtrales 2019-2020 et 2020-2021. La date limite de remise est le 29 septembre 2018. Les compagnies de théâtre qui souhaitent poser leur candidature peuvent télécharger le formulaire de candidature sur le site de la Fondation.
Images gracieuseté de la Fondation Cole
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La Fondation Cole est une fondation familiale privée basée à Montréal, créée en 1980 par feu J. N. (Jack) Cole, homme d’affaires et philanthrope montréalais. Elle soutient la recherche sur la leucémie pédiatrique et les maladies connexes, ainsi qu’un programme de soutien aux initiatives communautaires. Conversations interculturelles est l’une de ses initiatives communautaires. Le catalyseur de Conversations interculturelles a été la Commission Bouchard-Taylor qui a reconnu la multiculturalité de Montréal et la nécessité d’accroître le dialogue interculturel entre ces communautés.
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