Question d’immobilier:
la crainte de l’inspection
L’inspection immobilière pré-vente ne devrait causer aucun stress si elle est bien gérée
Par Joseph Marovitch
Mis à jour le 11 mai 2023
Il y a quelques années, je vendais une belle propriété au bord d’un lac dans les Laurentides. La propriété recevait de nombreuses visites. Un dimanche, lors d’une visite libre, un acheteur est entré et a parcouru chaque centimètre de la propriété avec un commentaire négatif pour chacun de ces centimètres. Un vendeur supposerait qu’avec tous les commentaires de l’acheteur, il n’y aurait pas d’intérêt ou d’offre d’achat.
J’ai conclu le contraire. Soit un acheteur fait des commentaires négatifs sur un bien parce qu’il veut acheter mais qu’il veut faire baisser le ontant demandé par le vendeur, soit l’acheteur est un imbécile. Un acheteur qui respecte l’étiquette devrait soit faire des commentaires positifs, soit ne rien dire du tout.
Et voilà que cet acheteur fait une offre un jour plus tard. L’offre n’était pas mauvaise, mais pas excellente non plus. Après avoir négocié, l’acheteur et le vendeur sont parvenus à un accord sur le prix, et l’offre a été acceptée, sous réserve de certaines conditions. L’une de ces conditions était l’inspection.
Pendant l’inspection, l’acheteur a suivi l’inspecteur tout autour de la maison avec la même attitude négative que lors de la première visite, un commentaire négatif pour chaque partie de la maison. Lorsque le rapport d’inspection est finalement arrivé, il indiquait que le toit devait être réparé, que la pression dans l’évier de la cuisine était basse, que la porte du garage ne s’ouvrait pas assez rapidement, que le système électrique n’avait que 200 ampères (ce qui est plus que suffisant), et d’autres problèmes divers. L’acheteur a demandé par écrit, sur la base du rapport, une réduction de 50 000 dollars du prix d’achat.
Mon client a offert à l’acheteur la possibilité d’accepter le bien en l’état au prix proposé ou d’annuler l’offre. L’acheteur a acheté le bien en l’état, au prix proposé à l’origine. L’acheteur essayait d’utiliser l’inspection pour réduire le prix et n’y est pas parvenu.
Il n’y avait aucune indication de dommages structurels importants au niveau du toit, des murs ou des fondations. Il n’y avait aucune indication d’infraction au code ou au règlement, et le rapport contenait peu de photos.
Néanmoins, mon client était inquiet et envisageait d’accorder la réduction demandée. Je lui ai alors suggéré d’effectuer une deuxième inspection avec un autre inspecteur et je lui ai proposé trois inspecteurs très expérimentés, professionnels et bien connus. Mon client a accepté et a choisi l’un des inspecteurs. Le deuxième rapport indiquait, preuves et photos à l’appui, qu’il n’y avait pas de problèmes structurels importants nécessitant des réparations importantes.
Mon client a donc offert à l’acheteur la possibilité d’accepter le bien en l’état au prix proposé ou d’annuler l’offre. L’acheteur a acheté le bien en l’état, au prix proposé à l’origine. L’acheteur essayait d’utiliser l’inspection pour réduire le prix et n’y est pas parvenu.
Un vendeur accepte une offre de vente pour sa maison. L’offre a des conditions qui incluent une inspection. Beaucoup de personnes expérimentées qui ont vendu plus d’une maison connaissent le sentiment inhérent envers l’inspection : « Que se passera-t-il si ma maison a un défaut dont je n’étais pas au courant ? Que se passera-t-il si les fenêtres sont endommagées, si les fondations sont fissurées ou si le foyer dégage de la fumée dans la maison ? Que se passera-t-il s’il n’y a aucun problème en dehors de ceux élucubrés par l’acheteur pour obtenir une réduction de prix ? » Ce sont toutes des préoccupations raisonnables mais qui ne méritent pas d’inquiéter le vendeur si elles sont traitées correctement.
Les problèmes légitimes qui peuvent dévaluer la valeur d’une maison peuvent causer des maux de tête que vous n’aurez cependant pas à gérer si vous ne le souhaitez pas.
Les problèmes légitimes qui peuvent dévaluer la valeur d’une maison peuvent causer des maux de tête que vous n’avez pas à gérer si vous ne le souhaitez pas. Les problèmes non-fondés peuvent être facilement détectés par un œil expérimenté.
Si un problème est détecté lors d’une inspection, l’acheteur est tenu de fournir au vendeur une copie complète du rapport d’inspection et un document écrit indiquant la nature du problème et ce qu’il souhaite faire pour remédier à la situation. L’acheteur peut demander une réduction de prix ou demander au vendeur de réparer les dommages à la satisfaction de l’acheteur, ou encore annuler la vente.
Si l’acheteur demande une réduction de prix précise, le vendeur doit demander à quelques entrepreneurs de fournir des devis pour les travaux. Ces devis permettront de valider si le travail est nécessaire et quel en sera le coût. Si le problème est légitime, l’acheteur et le vendeur peuvent généralement parvenir à un compromis. Si le problème n’est pas justifié, le vendeur doit décider s’il veut vendre et s’il est prêt à faire un compromis ou non. Le vendeur doit également deviner la détermination de l’acheteur pour savoir s’il va essayer d’annuler la vente ou non.
Ce genre de situation n’est pas difficile à résoudre pour un courtier immobilier expérimenté ou une personne expérimentée qui a acheté et vendu plusieurs propriétés.
L’essentiel est que, si la maison présente un problème susceptible de dévaluer sa valeur, il convient de régler la question en réduisant le prix ou en réparant les détériorations. C’est aussi simple que cela car on ne peut pas vendre une maison qui a des défectuosités sans que cela nous retombe sur le nez.
‘L’essentiel est que, si la maison présente un problème susceptible de dévaluer sa valeur, il convient de régler la question en réduisant le prix ou en réparant les détériorations.’
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L’état du marché
IPC (taux d’inflation) 4,3%
Taux préférentiel de la Banque du Canada 4,5%
Avec des taux d’intérêt qui se maintiennent à 4,5 % et une inflation qui diminue lentement, il semble que le marché de l’immobilier résidentiel soit en train de rebondir, car la confiance des acheteurs et des vendeurs s’accroît.
Selon un récent rapport publié le 5 mai 2023 dans le Bulletin du marché immobilier de la Banque Royale du Canada (RBC), les reventes ont augmenté de 12 % d’un mois sur l’autre depuis 2022. Les acheteurs et les vendeurs ont le sentiment que le marché a atteint son niveau le plus bas, ce qui signifie qu’il y a plus de biens à vendre, plus d’acheteurs et des valeurs en hausse avec des coûts de possession plus faibles.
‘Avec des taux d’intérêt qui se maintiennent à 4,5 % et une inflation qui diminue lentement, il semble que le marché de l’immobilier résidentiel soit en train de rebondir, car la confiance des acheteurs et des vendeurs s’accroît.’
Toutefois, il semble également que les taux d’intérêt pourraient être relevés une nouvelle fois en 2024 si le taux d’inflation connaît un rebond et augmente. C’est le sentiment de la RBC et d’autres économistes, mais il faut garder à l’esprit qu’il s’agit de spéculations et que rien n’est garanti. Il faut donc être optimiste, mais se montrer prudent.
Je vous souhaite une excellente semaine !
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Image: Andrew BurloneAutres articles par Joseph Marovitch
Joseph Marovitch œuvre dans le secteur des services depuis plus de 30 ans. Sa première carrière en tant que propriétaire et directeur du Camp Maromac, un camp d’été établi en 1968, a consisté à travailler avec des familles d’enfants de Westmount et des environs âgés de 6 à 16 ans. Maintenant, en tant que courtier immobilier, il offre les mêmes qualités de fiabilité, d’intégrité et d’honnêteté afin de protéger les intérêts de ses clients. Si vous avez des questions, contacter Joseph Marovitch au 514 825-8771, ou à josephmarovitch@gmail.com
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