Lieux de Westmount :
L’avenue Kensington
L’histoire derrière le familier : Kensington, une avenue aux multiples facettes souvent qualifiée d’éclectique
Par Michael Walsh
12 février 2021
Plus vous passerez de temps dans les rues ordinaires, plus vous apprendrez de choses extraordinaires !
– Mehmet Murat Idan
L’avenue Kensington s’étend de la Côte Saint-Antoine vers le sud jusqu’à la rue Sainte-Catherine et comprend un grand nombre d’immeubles d’habitation, une synagogue, une école primaire, un ancien presbytère, la résidence d’un ancien maire, un club de bowling sur gazon et de grandes maisons. En outre, plusieurs anciens résidents ont été décorés ou sont morts lors d’une des deux guerres mondiales.
Pour commencer, qui ou quoi le nom de la rue commémore-t-il ? La réponse est un quartier de Londres qui borde Hyde Park, Holland Park, Kensington High Street et Kensington Church Street. Sa connexion avec le royauté a commencé en 1689, lorsque le roi Guillaume III (Guillaume d’Orange) a construit le palais de Kensington. Aujourd’hui, le quartier comprend également le Victoria and Albert Museum et les musées des sciences et de l’Histoire naturelle (Science and Natural History Museums).
L’origine du nom Kensington mérite d’être traitée dans un article séparé. Les théories abondent, notamment celle de Kings-town et de Cheneesi qui possédait un manoir dans le Somersetshire. Ce que l’on sait, cependant, c’est que le Domesday Book mentionne la région sous le nom de Chenesitum. En termes de théories, la plus plausible est que le nom est une dérivation de la tribu saxonne des Kensings (parfois appelés Kemsings). En fait, dans le Kent, un petit village conserve encore le nom de Kemsing, lieu de naissance de Sainte Édith de Wilton, la fille du roi anglo-saxon Edgar premier, surnommé Edgar le Pacifique.
Commençons notre parcours le long de l’avenue Kensington avec une perspective historique.
Dans les années 1800, l’avenue Kensington était un sentier qui s’étendait de l’avenue Western (aujourd’hui De Maisonneuve) vers le nord jusqu’au chemin de la Côte Saint-Antoine. Un ruisseau dévié par un ponceau traversait le sentier près du 337 Kensington. De fortes pluies et les dégels printaniers ont fait déborder le ruisseau et ont provoqué l’inondation des sous-sols des maisons voisines.
La rue fut arpentée pour la première fois en septembre 1887 dans le but de l’adjoindre à la municipalité du village de Côte Saint-Antoine. La ville a macadamisé la rue en 1894,opération payée par les propriétaires en quatorze versements annuels.
La Citizens Light and Power Company a installé la première lampe à arc électrique de la rue en 1886, à l’angle de la rue Sherbrooke.
En mai 1910, une proposition a été présentée au conseil municipal pour prolonger l’avenue Kensington de l’avenue Western à la rue Sherbrooke. Le secrétaire-trésorier de la ville a été chargé d’interroger les propriétaires afin de déterminer s’ils étaient prêts à céder les terrains nécessaires à cette extension.
En septembre 1901, la ville a finalisé les arrangements et a acquis suffisamment de terrains pour prolonger l’avenue Kensington et ouvrir une deuxième rue (aujourd’hui l’avenue Redfern).
« Le rapport montre que la ville, par cet arrangement, achèterait au domaine MacKay 9 000 pieds carrés de terrain à 55 cents le pied carré, soit un total de 4 950 dollars, les propriétaires intéressés acceptant mutuellement de céder les terrains nécessaires pour lesdites rues, soit un total de 65 100 pieds carrés. »
Procès-verbal du conseil, 10 septembre 1901
Les propriétaires qui cédaient leurs terres à la ville étaient Robert MacKay, Alexander C. Hutchinson, James J. Jackson, John R. Coward et les révérendes sœurs des Sœurs grises. Des canalisations de drainage furent installées et la route macadamisée en 1904, avec une portion payée par les propriétaires de façade. Deux ans plus tard, la ville a construit des trottoirs temporaires des deux côtés de la rue.
Le cours d’eau qui coulait toujours près du 337 Kensington, et qui avait causé des dommages matériels en 1908, fut bloqué par l’aménagements des rues.
La même année, la ville a acquis une grande partie du terrain, y compris des parties de l’avenue Kensington, pour en faire un parc public :
« … acquisition des biens délimités par le chemin de la Côte-Saint-Antoine, l’avenue Argyle, la rue Sherbrooke et l’avenue Kensington en vue de l’aménagement d’un lieu ou d’un parc public. » (aujourd’hui devenu le parc de l’hôtel de ville et le boulingrin du Westmount Lawn Bowling Club)
Procès-verbal du Conseil, 5 octobre 1908
En 1909, des trottoirs permanents ont été construits des deux côtés de la rue.
En 1920, la ruelle située entre les rues Western, Redfern, Kensington et Sainte-Catherine a été cédée à la ville par les Sœurs Grises.
La même année, une parcelle de terrain a été achetée à l’angle de l’avenue Kensington et du chemin de la Côte-Saint-Antoine par la Congrégation Shaar Hashomayim de Montréal. La ville a délivré un permis pour la construction d’une synagogue sur cette propriété en 1921.
En 1920, la Ville a acheté la propriété immobilière délimitée par la rue Sherbrooke, l’avenue Kensington et le chemin de la Côte-Saint-Antoine au coût de 24 740,50 $. Le côté est de l’avenue Kensington a été élargi de la rue Sherbrooke au chemin de la Côte Saint-Antoine en 1950. Neuf ans plus tard, le premier immeuble à logements a été construit.
Jusqu’à cette date, le développement de l’avenue Kensington n’a rien de particulier. Cependant, chaque rue a une histoire oubliée depuis longtemps – cette rue ne fait pas exception. Plus précisément, l’avenue Kensington a fait l’objet d’une attention nationale d’une manière plutôt macabre, en octobre 1910, lorsque les restes d’une jeune femme furent découverts par un enfant sur un terrain vague utilisé comme terrain de jeu :
« Le cadavre était manifestement là depuis des mois… Rien parmi les restes n’indiquait qu’il y ait eu violence, ni aucun bibelot ou quoi que ce soit qui puisse fournir un indice sur son identité. L’enquête de la police n’a pas permis d’établir la disparition d’une fille. La théorie des enquêteurs est qu’elle était une prostituée qui avait été enivrée, leurrée puis abandonnée, ou que, en proie à la maladie, elle avait rampé sous les buissons et y était morte. »
Globe and Mail, 24 octobre 1910
Maintenant que cette histoire trouble est derrière nous, allons nous promener sur l’avenue Kensington pour y découvrir les anecdotes qui se trouvent derrière les maisons et les bâtiments actuels et anciens de cette rue.
227 Kensington (Apt 14) (ancien numéro civique)
Brigadier Ralph Holley Keefler C.B.E., E.D. (1945)
Décoré de l’Ordre de l’Empire britannique et du Distinguished Service Order
229 Kensington (ancien numéro civique)
Capitaine Noel George Asby
Décoré Chevalier de l’Ordre de Léopold II avec palme et Croix de Guerre 1940 avec la Palme.
239 Kensington (ancien numéro civique)
Ancien site du Heather Curling Club (1905)
« … un club ayant pour objectif la promotion des jeux, des sports et des exercices d’athlétisme… »
240 Kensington (ancien numéro civique)
A. C. Hutchison, Hutchinson and Wood (1905)
« Alexander Cowper Hutchison, architecte (né à Montréal le 2 avril 1838 ; mort le 1er janvier 1922). L’un des architectes les plus prolifiques et les plus prestigieux de l’ère victorienne à Montréal, il incarne la génération d’hommes nés au pays et autodidactes qui ont façonné la ville pendant la seconde moitié du XIXe siècle. Formé comme maçon, il a supervisé les travaux de taille de pierre de la cathédrale Christ Church de Montréal et de l’édifice Est du Parlement à Ottawa, avant d’établir un cabinet privé à Montréal peu après 1865. Le cabinet était connu jusqu’en 1890 sous le nom de Hutchison & Steele, puis de Hutchison & Wood. »
« Hutchison mérite d’être crédité pour les détails minutieux qui caractérisent toute la production de l’entreprise, y compris le musée Redpath, témoignage sans doute de ses années d’apprentissage en tant qu’artisan-constructeur. Hutchison & Steele ont acquis une réputation internationale en tant que concepteurs de palais de glace. »
Encyclopédie canadienne
245 Kensington
Propriété de l’hôpital Royal Victoria (1941)
250 Kensington (ancien numéro civique)
La maison a été transformée, en 1942, en une habitation à deux familles.
314 Kensington
M. et Mme Henri Merrill (1941)
Leur fils, le sergent artilleur Henri Merrill, a été porté disparu au combat pendant la Seconde Guerre mondiale.
En 1943, la maison a été transformée en une maison d’habitation pour deux familles.
316 Kensington
En 1943, la maison a été transformée en une habitation à deux familles.
320 Kensington
(La maison d’origine a été soit reconstruite, soit largement rénovée)
Wilfred Marsan, marchand de grains (1899)
William Fullerton, James A. Ogilvie & Sons (1905)
« L’essor de l’empire Ogilvie a reflété et, dans une certaine mesure, causé la croissance du commerce national canadien. Cette prospérité se manifeste par la croissance de la capacité de broyage de la société au début de son développement. En 1890, la capacité du moulin de Winnipeg était de 1 800 barils par jour, et en 1900, elle était de 2 500, mais en 1909, Ogilvie Milling a construit le plus grand moulin de l’empire britannique et probablement le plus grand du monde à l’époque sur son site de Point Douglas à Winnipeg, faisant passer la production de 4 000 à 8 000 barils par jour. Une usine de 2 300 barils à Medicine Hat a été construite en 1913, et un moulin à Edmonton a été acheté en 1923. Grâce à ses interventions réussies face aux différents défis, la société Ogilvie Flour Mills Company (elle avait été rebaptisée en 1902) a connu une croissance nationale suffisamment importante pour concurrencer les plus grandes entreprises américaines et pour occuper une position dominante parmi ses rivales au Canada dès 1918. »
« Dans les années 1920, les Ogilvies, ainsi que les autres grandes meuneries du Canada, se sont lancés dans le commerce de la boulangerie et d’autres activités liées à la minoterie, afin de garantir un débouché à leur farine. La société a également étendu ses activités en Alberta et, au milieu des années 1940, elle disposait d’une capacité plus importante dans cette province qu’au Manitoba. Aujourd’hui, la minoterie de Medicine Hat est la seule appartenant à Ogilvie Milling qui fonctionne encore dans les provinces des Prairies. La minoterie de Winnipeg a été fermée en 1989. »
Histoire du Manitoba, Société historique du Manitoba
321 Kensington
R. C. Holden, The Ames-Holden Company Limited (1899)
« En 1895, la société James McCready & Company était considérée comme l’une des principales usines de Montréal, produisant chaque semaine de 12 000 à 15 000 paires de bottes et de chaussures pour hommes, femmes et enfants, ce qui était considérable à l’époque. En 1906, Arthur Congdon, un grossiste en bottes et chaussures de Winnipeg, fusionne avec la James McCready Company. Il devient vice-président et directeur général de Ames, Holden, McCready Limited en 1911, et organise Congdon, Marsh Limited (vente en gros de bottes et de chaussures) en 1914. »
« En 1915, la société Ames, Holden, McCready Ltd, alors le plus grand fabricant de chaussures du Canada, reçut du gouvernement une commande de chaussures pour les officiers et les soldats au Canada et en Angleterre. En trente-trois jours, la compagnie a procuré 32 217 paires de bottines en cuir et 30 000 paires de chaussures en toile, la plus grande quantité de chaussures fournies par un fabricant. Un article paru dans le journal Montreal Gazette du samedi 15 mai 1915 indiquait que « ces bottes chaussent nos soldats en service actif et qu’elles sont soumises à l’usage le plus sévère. Elles parcourrent des routes accidentées, pataugent dans la boue et la gadoue, sont imprégnées par les pluies incessantes d’un hiver anglais anormalement humide et, pourtant, elles résistent à l’épreuve. »
mtltimes.ca
Capitaine Rufus Clement Holden (Corps de l’armée canadienne)
Récipendaire de la Croix militaire (1918)
333 Kensington
M. et Mme Charles A. Workman (1915)
Leur fils, le lieutenant Marvin J. Workman, du corps dentaire de l’armée, est mort au combat pendant la première guerre mondiale.
Charles A. Workman était un éminent tailleur marchand et un pionnier du mouvement du judaïsme réformé.
Baron Marcellus von Redlich et la Baronesse von Redlich – Consulat général d’Albanie (1936)
337 Kensington
Ancien site de la résidence du colonel James F. Sweeny (1899)
« Le colonel Sweeny, né à la caserne Alleford Barracks, à Brandon dans le comté de Cork, en 1833, nommé enseigne du 12e régiment du Suffolk oriental en 1849 était stationné à l’île Maurice de 1850 à 1851 lorsqu’il a quitté pour le Cap de Bonne Espérance afin de servir dans la guerre du Kafir, pour laquelle il a été décoré. De retour en Angleterre, il fut nommé responsable d’un district de recrutement jusqu’à ce que celui-ci soit supprimé à la fin de la guerre de Crimée. Il fut par la suite envoyé à Hythe et, après avoir reçu un certificat de première classe de mousqueterie, au quartier général du 12e régiment en Australie comme instructeur de tir. Il a également servi en tant qu’instructeur des New South Wales Volunteer. »
« Le colonel Sweeny, né à la caserne Alleford Barracks, à Brandon dans le comté de Cork, en 1833, nommé enseigne du 12e régiment du Suffolk oriental en 1849 était stationné à l’île Maurice de 1850 à 1851 lorsqu’il a quitté pour le Cap de Bonne Espérance afin de servir dans la guerre du Kafir, pour laquelle il a été décoré. De retour en Angleterre, il fut nommé responsable d’un district de recrutement jusqu’à ce que celui-ci soit supprimé à la fin de la guerre de Crimée. Il fut par la suite envoyé à Hythe et, après avoir reçu un certificat de première classe de mousqueterie, au quartier général du 12e régiment en Australie comme instructeur de tir. Il a également servi en tant qu’instructeur des New South Wales Volunteer. Il est resté en Australie jusqu’en 1861, date à laquelle il fut promu au 83e régiment (Dublin), avec lequel il a servi jusqu’à ce qu’il soit nommé officier d’état-major des pensions du district de Québec en 1867, restant dans ce bureau jusqu’en 1884, date à laquelle il a pris sa retraite. »
Westmount News, 16 octobre 1914
338 Kensington
Mme Fanny Cookson – a fêté son 100e anniversaire le 6 mars 1956.
« … Mme Cookson, née à Epsom Surrey, en Angleterre, et qui s’y est mariée, se souvient également de Winnipeg, l’un des premiers endroits qu’elle a visité après son arrivée au Canada en 1895. « Il n’y avait pas grand-chose à Winnipeg », dit-elle, « un chemin de terre et le hurlement du vent. » L’une des premières femmes à acheter pour un grand magasin de Montréal, Mme Cookson a commencé dans les années 1900 avec la marchandise sèche de Carsley au rayon des meuleries… »
Globe and Mail, 5 mars 1955
343 Kensington
Ancienne résidence de John McKergow, maire de Westmount de 1913 à 1918 et administrateur de la bibliothèque (1943)
344 Kensington
Albert Devereux Thornton (1921)
Fabricant et administrateur de la bibliothèque pendant 12 ans. Il a également été un membre actif de l’Association municipale de Westmount.
349 Kensington
En 1943, la maison a été transformée en une habitation à deux familles.
350 Kensington
Mme R. Grant Reid, administratrice de la bibliothèque (1948-1950)
352 Kensington (ancien numéro civique)
Michael Lovett Tucker, maire de Westmount (1965-1968)
357 Kensington
M. et Mme Hugh Quinlan (1917)
Leur fils, le lieutenant Frank T. Quinlan (5e Pionniers) a été tué au combat pendant la Première Guerre mondiale.
361 Kensington (ancien numéro civique)
Succession de J. P. Cleghorn (1930)
370 Kensington
Ancien site du club de tennis de la Côte Saint-Antoine (1899)
Le Club a déménagé sur l’avenue Grey en 1906.
Acheté par le titulaire et les gardiens de l’église St-Matthias de la paroisse de St-Matthias comme presbytère (1945).
393 Kensington (ancien numéro civique)
James G. Ross, comptable, P. S. Ross and Son (1899)
395 Kensington (ancien numéro civique)
Mme E C. Monk, veuve John Monk (1899)
T. A. Crane, Cain et Baird (1905)
400 Kensington
(L’immeuble a été partiellement détruit par un incendie en juillet 1962)
M. et Mme William M. Campbell (1944)
Leur fils, le lieutenant William Angus Campbell, a été tué au combat pendant la Seconde Guerre mondiale.
Le lieutenant-colonel Charles U. Letourneau.
Officier décoré de l’Ordre de l’Empire britannique (1945).
Capitaine d’aviation Paul A. Shaughnessy.
Décoré de la Croix du service distingué dans l’aviation (1945)
401 Kensington
Club de boulingrin de Westmount (1905)
« Que la ville de Westmount achète tous les bâtiments et structures appartenant au Westmount Bowling Club, érigés sur un terrain appartenant à ladite ville de Westmount … le bâtiment portant le numéro civique 401 Kensington … pour la somme d’un dollar en monnaie canadienne … »
« Que la ville de Westmount conclue un accord avec le Westmount Bowling Club Inc. / Club de Boulingrin de Westmount Inc. concernant l’utilisation et l’exploitation des installations récréatives de la ville situées au 401 Kensington, Westmount… »
Procès-verbal du Conseil, 7 juin 1982
432 Kensington (ancien numéro civique)
Ancien site de la piste de curling de Heather (1899)
450 Kensington
Salle communautaire, Congrégation Shaar Hashomayim
En 1920, la congrégation achète un terrain sur l’avenue Kensington à Westmount. La pierre angulaire est posée par le président Lyon Cohen en 1921, et la synagogue est consacrée le 17 septembre 1923. Herman Abramowitz sert la congrégation comme rabbin de 1902 à 1947 et Wilfred Shuchat de 1948 à 1993.
Images : Michael Walsh, sauf indication contraireAutres articles de Michael Walsh
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Michael Walsh est un résident de longue date de Westmount. Heureux d’être retraité après avoir passé près de quatre décennies dans le domaine de la technologie de l’enseignement supérieur. Étudiant professionnel par nature, sa formation universitaire et ses publications portent sur la méthodologie statistique, la mycologie et la psychologie animale. Aujourd’hui, il aime se balader avec son chien tout en découvrant le passé de la ville et en partageant les histoires des arbres majestueux qui ornent ses parcs et ses rues. Il peut être contacté à l’adresse michaelld2003 @hotmail.com ou sur son blog Westmount Overlooked
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