Lieux de Westmount
et le plaisir d’y vivre
L’un des plaisirs de la vie à Westmount est son ambiance de petite ville
Par Michael Walsh
Précédemment publié dans WestmountMag.ca
Un des plaisirs de vivre à Westmount est l’atmosphère de petite ville qu’on y trouve.
Un des plaisirs de vivre à Westmount est l’atmosphère de petite ville qu’on y trouve. En partie, ce sont ses nombreux espaces verts et grands parcs, la belle architecture des demeures, les petits magasins et la proximité des services civiques locaux qui lui donnent cet air de petite bourgade. C’est réconfortant de reconnaitre, sans forcément les connaitre, les gens que vous croisez dans la rue, et on peut facilement oublier que la municipalité se trouve à quelques minutes de la deuxième plus grande ville au Canada.
Ce qui suit est un autre échantillonnage de lieux et de résidences de Westmount, avec les anecdotes qui s’y rapportent.
Ancien conduit abandonné de la Montreal Tramways
Couvercle de trou d’homme d’un conduit désuet de la Montreal Tramways Company, à Westmount Park. La société opérait les tramways de Montréal entre 1911 et 1951.
Ancien édifice de la société Montreal Water & Power Company (1930), situé sur la rue Hillside
La Grande Dépression (1929-1939) a mis en lumière les pratiques abusives – services insuffisants, taux élevés, bénéfices exorbitants – des monopoles de l’électricité qui opéraient au Québec. Le gouvernement a dû intervenir afin de réglementer un service devenu essentiel. Le 14 avril 1944, le gouvernement du Québec a créé Hydro-Québec, avec pour mandat de gérer les installations électriques et gazières de la Montreal Light, Heat and Power Company. Dès le début, la nouvelle société d’état a dû faire face à un formidable défi : satisfaire la demande croissante en électricité, en hausse de 7% par année. Pour faire face à cette consommation accrue, Hydro-Québec a dû doubler sa capacité de production tous les dix ans jusqu’au début des années 1980.
39, Somerville
Site de deux anciens marchés: le marché Falle (1920) et le marché Laniel (1940). Aujourd’hui, le bâtiment abrite une boutique d’artisanat.
Ancienne alarme d’incendie, près de la cour Glen
En usage pendant plus de 75 ans et mise hors service en 1987.
4847, Sherbrooke West
Ancienne confiserie Laura Secord (1930).
255, Metcalfe
Parmi les projets de Wood, conçus de façon indépendante ou en partenariat, on retrouve le musée Redpath, l’université McGill, l’église Erskine, la maison Strathcona et le collège Macdonald, à Montréal. En 1877, forme un partenariat avec A. D. Steele, un architecte britannique qui vivait alors au Canada. Ils ont pratiqué ensemble sous le nom de Hutchison & Steele jusqu’en 1890, année où Steele a pris sa retraite et Hutchison s’est associé avec son fils aîné, William B. Hutchison et son beau-fils, George W. Wood, pour former la société Hutchison & Wood. (source : Bibliothèque numérique de McGill).
17, Melbourne
Ancienne résidence de R. N. King (1900), directeur de la Ontario Bank.
La Ontario Bank fût intégrée à la Banque de Montréal en 1906. En 1907, son directeur général, Charles McGill, a été reconnu coupable d’avoir soumis des déclarations fiscales frauduleuses et a été condamné à une peine d’emprisonnement de cinq ans.
5, York
D.A. Doty Canadian Express Company (1897) – anciennement la Dominion Express Company.
La Dominion Express Company a été constituée à Winnipeg en 1873 et a été reprise par la Canadian Pacific Railway (Chemin de fer Canadien Pacifique) en 1884, lorsque le siège social a été transféré à Toronto. La société a opéré la première ligne rapide, entièrement canadienne, entre l’Est et l’Ouest canadien. La principale concurrente de la Dominion était la Canadian Express Company (CEC), qui avait des liens avec les entreprises américaines Wells Fargo et American Express. La CEC opérait principalement sur les lignes de chemin de fer du Grand Tronc et elle construisit pour l’express en 1884 une installation adjacente à la gare Union de Toronto. En 1891, la compagnie a introduit le premier service de mandat postal au Canada. En 1921, la CEC a été acquise par la Canadian National Express Company (Canadien National). (source : Association historique des chemins de fer)
Affichage estompé pour A. Fisher, plombiers
Sur la ruelle Dunlop, au coin de l’avenue Greene.
Plaque de la Bell Telephone Exchange
Vieille plaque indiquant l’emplacement d’une centrale téléphonique de la compagnie Bell Telephone Exchange, maintenant conservée comme objet décoratif à l’extérieur d’une maison de style Queen Anne sur la rue Prince Albert. (La plaque est située sur une propriété privée).
Balise d’identification d’espèce d’arbre — Parc King George
Il y a plusieurs années, l’espèce des arbres dans les parcs de Westmount était indentifiée sur des balises clouées dans l’écorce. Tiré du journal Montreal Gazette du 14 avril 1920 : « Alderman Scott, commissaire du parc … dit qu’il a été décidé d’apposer des balises métalliques sur les différents types d’arbustes dans les parcs, et aussi sur les arbres, indiquant le nom commun ainsi que le nom botanique ». Au fil du temps, le vandalisme a entrainé l’élimination de ces balises. J’ai eu la chance d’en trouver une dans le parc King George.
4335, DeMaisonneuve O.
Résidence de Joseph Eveleigh (1920).
J. Eveleigh & Company – Les fabricants de malles et sacs de voyage (comprenant les marques Gladstone, English Kit. Club, Salisbury & Brief). La salle de ventes était situé au 245 et au 247 rue Saint-Jacques, et l’usine au coin des rues Ste-Elisabeth et Vitré.
4331, DeMaisonneuve O.
Résidence de W. W. Hutchison (1910). gestionnaire de la Lake of the Woods Milling Company, fabricants de la farine Five Roses. La Lake of the Woods Milling Company (1887-1967) était à l’époque le plus grand moulin à farine dans le Commonwealth britannique. Le siège social était à Montréal et les opération de broyage étaient situées à Keewatin, en Ontario. La société a publié un livre de recettes, le Five Roses Cook Book, qui est encore disponible à ce jour en version imprimée.
356, Olivier
Résidence de K. Gafftey, directeur général de la Montreal Terra Cotta Lumber Company (1900). Tiré d’une annonce publicitaire du journal Montreal Gazette du 1er juin 1892 : « du terracotta, fabriqué par la Montreal Terra Cotta Lumber Company, est présentementl utilisée dans la finition de l’hôpital Royal Victoria ».
353, Olivier
Résidence de James Cleghorn – John Hope & Co. (1900)
Lachute Bobbin and Shuttle Works était le plus grand fabricant de navette pour métier à tisser et de bobines pour le coton et les usines de laine au Canada.
Parc du Sommet de Westmount
En 1943, le Conseil national de la Recherche possédait une tour de radio expérimentale et un bâtiment de service situés au parc du Sommet. Au cours de la même période, l’Association sportive de Verdun et du district a introduit des faisans au parc du Sommet. Ceux-ci ont été pris en charge par l’Autorité des parcs de Westmount.
350, Olivier
Résidence de A. A. Ayer – de la Whitham Shoe Company (1900). Tiré d’une annonce publicitaire de The Commercial, volume 5, n° 13, du 21 décembre 1886 : « James Whitam A. A. Ayers Special Partners, fabricants et revendeurs en gros de bottes et chaussures, situés 43, 45 et 47 de la rue Saint-Maurice, près de la rue McGill à Montréal, et représentés par la firme Thompson & MacDonald, située 525, rue Main à Winnipeg ».
110, Abbott
Résidence de George M. Webster (1897), de la firme Webster Brothers & Parkes, fabricants de cheminées de bois, de planchers en mosaïque et de produits connexes. Les bureaux étaient situés au 694, rue Craig à Montréal.
64, Bruce
Résidence de Frank Lotty, surintendant de la firme Peck, Benny & Company (1897).
Tiré d’une annonce publicitaire des chemins de fer du Canada en 1870-1 – J. M. Trout & E. Trout : « Fondée en 1838 à Montréal, Peck, Benny & Co. fabrique agrafes, crampons, épieux et pointes de fer, écrous de navire, et toutes sortes de clous de fer et d’ardoise ». Les bureaux étaient situés au 391, rue Saint-Paul, et les ateliers au 61 de la rue Mill.
Un sous-produit de la reconstruction du canal de Lachine à travers l’île de Montréal dans les années 1840 a été l’accès à l’énergie hydraulique à des fins manufacturières sur trois sites. Deux d’entre eux, le bassin n° 2 et l’écluse Saint-Gabriel, étaient situés dans les limites de la ville de Montréal, ce qui a amené les fabricants de clous situés en périphérie de l’île à se relocaliser à Montréal. En 1847, Thomas Peck (1808-1874) a ouvert une usine de clous sur le bassin n° 2 du canal de Lachine.
Un second laminoir a aussi été construit, probablement en 1859, à un coût de 30 000 $ par Thomas Peck, qui fabriquait déjà des clous sur le bassin n° 2 depuis 1847. En 1864, une description de l’usine indique qu’une turbine entrainait une immense roue à balancier de 22 tonnes qui alimentait le laminoir lui-même. Une autre turbine fournissait l’énergie pour 38 appareils à fabriquer des clous, tandis qu’une troisième turbine alimentait deux grosses machines fabriquant des pointes de fer.
Seule parmi ces entreprises, la Thomas Peck & Co. (devenue la Peck Benny & Co. en 1870), avait un laminoir à énergie hydraulique. Lorsqu’en 1887 une commission royale a étudié l’accès à l’énergie hydraulique provenant du canal de Lachine, la firme a prétendu être le dernier laminoir alimenté à l’eau en Amérique du Nord. Il lui aurait été facile d’obtenir de la vapeur en installant des chaudières au-dessus de ses fournaises à chauffage, comme l’avait fait la Pillow Hersey, mais la société déboursait seulement 1750 $ par année pour l’alimentation en eau. Une conversion à la vapeur aurait signifié l’installation de chaudières et l’achat de charbon, l’emploi d’ingénieurs et de pompiers et des réparations annuelles. Il est prrobable qu’un laminoir à vapeur ait été ajouté lorsque l’entreprise Peck Rolling Mills Ltd a été restructurée en 1903.
Peck Rolling Mills Ltd, a repris les actifs de la Peck Benny & Co. en 1903. Stelco et Peck Rolling Mills ont toutes deux continué à produire des clous pour une bonne partie du XXe siècle. (source: Larry McNALLY, Revue de la culture matérielle, volume 36, Fall/Automne 1992, Technical Advance and Stagnation : The Case of Nail Production in Nineteenth-Century Montreal, page 2)
Image d’entête : Andrew Burlone
Autres images : Michael Walsh
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Michael Walsh est un résident de longue date de Westmount. Heureux d’être retraité après avoir passé près de quatre décennies dans le domaine de la technologie de l’enseignement supérieur. Étudiant professionnel par nature, sa formation universitaire et ses publications portent sur la méthodologie statistique, la mycologie et la psychologie animale. Aujourd’hui, il aime se balader avec son chien tout en découvrant le passé de la ville et en partageant les histoires des arbres majestueux qui ornent ses parcs et ses rues. Il peut être contacté à l’adresse michaelld2003 @hotmail.com ou sur son blog Westmount Overlooked
Montreal Water & Power Company n’est aucunement la même chose que la Montreal Light, Heat & Power. La MW&P est une compagnie d’aqueduc qui sera racheté par la Ville de Montréal.