Lieux de Westmount:
L’avenue Rosemount
L’histoire derrière le familier : anecdotes sur les anciens résidents de l’avenue Rosemount
Par Michael Walsh
11 avril 2024
L’avenue Rosemount a une histoire riche et fascinante qui va bien au-delà des trois résidents qui ont été maires de la ville de Westmount. Ses origines remontent au début du 19e siècle, lorsque cette artère a été développée comme une voie résidentielle. Au fil des années, l’avenue Rosemount s’est forgée des liens étroits avec des événements marquants de l’histoire de Montréal. Ainsi, elle a notamment été le théâtre de la création de la Bourse de Montréal, devenant un lieu central pour les activités financières de la ville. De plus, l’avenue a également été liée à l’enquête sur le célibat du clergé catholique de Montréal, un épisode controversé de l’histoire locale.
Lors de mes recherches sur les différentes rues et avenues qui composent le Westmount d’aujourd’hui, j’ai été surpris de constater que l’histoire de l’avenue Rosemount a reçu beaucoup d’attention, mais souvent pour les mauvaises raisons. En effet, cette artère a été trop souvent réduite à son statut de voie privée menant à une résidence nommée “Rose Mount”. On imagine alors un chemin bucolique bordé d’arbres gigantesques et de fleurs sauvages, associé au bruit des chevaux tirant des calèches contenant des passagers élégamment vêtus.
Un passage à travers les champs des agriculteurs
Cependant, la réalité est bien plus riche et complexe. L’avenue Rosemount a joué un rôle important dans l’histoire de Westmount et de Montréal, au-delà de cette image idyllique. Son développement et son évolution reflètent les transformations sociales, économiques et politiques qui ont façonné la ville au fil des décennies.
Cette description idéalisée ne pouvait pas être plus éloignée de la vérité. En réalité, la chaussée était un simple chemin de terre non nivelé qui devenait impraticable lors des fortes pluies. Le sol se transformait alors en zones de bourbiers profonds, rendant la circulation difficile. De plus, cette voie traversait les champs des agriculteurs et devait être clôturée pour empêcher le bétail de la traverser. Ce n’était donc pas un endroit paisible et bucolique, mais plutôt un passage rudimentaire à travers les terres agricoles. La seule source d’eau disponible sur l’avenue Rosemount était un grand puits artésien, décrit comme suit
« …d’une profondeur de 400 pieds et d’une capacité de 3 800 gallons par jour. L’eau s’élève à 15 pieds de la surface, elle est dure et légèrement sulfureuse. »
– Les puits artésiens de Montréal, 1915
J’ai été surpris de constater que l’histoire de l’avenue Rosemount a reçu beaucoup d’attention, mais souvent pour les mauvaises raisons.
Ce qui a dû être frappant, c’est l’étendue de la propriété de “Rose Mount” – plus de 40 acres de vergers, soit plus de quatre fois la taille de l’actuel Westmount Park. Cette superficie impressionnante témoigne de l’ampleur du domaine. Cependant, le propriétaire initial de cette vaste propriété n’était autre qu’un simple propriétaire de taverne. Il n’avait donc guère les moyens d’engager le personnel nécessaire pour maintenir une telle propriété en parfait état. Quant à la résidence elle-même, elle était certes grande selon les normes d’aujourd’hui, mais pas pour autant opulente. C’est d’ailleurs une annonce faite lors de sa vente qui en donne la meilleure description :
« A vendre – Belle et ancienne résidence familiale. “Rosemount” – Magnifiquement située sur l’avenue Rosemount, à Westmount. Environ 40 000 pieds de terrain. Neuf chambres à coucher, grand salon, salle à manger, jardin d’hiver. Prix modique – conditions faciles, achat rapide. »
– Montreal Gazette, 11 avril 1919
Vente de la propriété et succès de l’entreprise de Goodenough
Étonnamment, la résidence d’origine existe toujours, bien qu’elle ait été subdivisée dans les années qui ont suivi. Elle se trouve maintenant aux numéros 16 et 18 de l’avenue Severn. La partie numéro 16 était le “Rosemount” d’origine, qui a été utilisé comme école Weston à un moment donné. La partie numéro 18 était connue sous le nom de “Little Rosemount”.
Il est intéressant de noter que le nom “Rose Mount” n’a pas été choisi pour cette résidence. En fait, il y avait une autre résidence appelée “Rosemount” qui appartenait à William Watson Ogilvie, de la société Ogilvie Flour Mills, située au 107 Simpson Avenue. Le propriétaire de cette résidence “Rosemount” était en fait un habitant de la Nouvelle-Angleterre nommé Asa Goodenough, qui était le propriétaire de l’Exchange Coffee House (anciennement The City Tavern) sur la rue Saint-Paul. Son café était réputé pour…
« … un établissement convenable et confortable pour les voyageurs, ainsi qu’un endroit commode et éligible pour la transaction d’affaires domestiques et commerciales… »
– Canadian Spectator, 1er mai 1823
‘La vente de la propriété par Goodenough, en 1851, est liée à l’enquête parlementaire sur la faillite de la Montreal Provident and Savings Bank.’
L”entreprise de Goodenough, l’Exchange Coffee House, connaissait un certain succès et attirait l’attention des voyageurs. Un témoignage de l’époque décrit l’établissement de Goodenough comme
« l’hôtel le plus confortable de l’époque, tenu par cet homme de Nouvelle-Angleterre, grand, robuste et endurant. C’est là que j’ai pu voir pour la première fois la diligence pour Lachine quitter la cour, tirée par six chevaux et un seul conducteur, ce qui m’a beaucoup étonné. »
– Reminiscences of Canada, A. D. Ferrier, 1866
Il est intéressant de noter que les débuts de la Bourse de Montréal sont liés à l’Exchange Coffee House d’Asa Goodenough. En effet, un groupe de courtiers se réunissaient dans cet établissement et ont finalement reçu leur licence provinciale en 1872 pour officialiser la création de l’institution.
Concernant l’histoire d’Asa Goodenough lui-même, elle est un peu difficile à établir avec précision. Cependant, quelques éléments intéressants ont été publiés. Par exemple, on apprend qu’il a été juré en 1830 dans un procès “sur l’accusation d’émeute, d’obstruction par la force et la violence au bon déroulement d’une élection”, un sujet qui semble toujours d’actualité en 2021. Son nom réapparaît également dans un affidavit daté de 1835, qui remet en question les normes morales des prêtres catholiques de Montréal à cette époque:
« …deux messieurs et une jeune femme avec un enfant se sont installés à l’Exchange Coffee House dont je suis le propriétaire ; ils ont été inscrits au registre, l’un sous le nom de Juge Turner, l’autre sous celui de M. Hoyte, un prédicateur méthodiste… Ayant été informée par Catherine Conners, une servante de confiance, que quelque chose de mystérieux se passait parmi les personnes susmentionnées, j’ai appris par la suite que le nom de la jeune femme était Maria Montero, qu’elle n’était pas mariée à M. Hoyte, et qu’ils étaient venus à Montréal dans le but, comme l’a dit M. Hoyte, de révéler l’infamie des prêtres, alors qu’elle était au couvent…»
– Awful disclosures, by Maria Monk, of the Hotel Dieu nunnery of Montreal, De Witt & Davenport, 1855 (en anglais seulement).
‘Le destin de la propriété d’origine, composée de grands vergers, n’a pas été aussi heureux que celui de la résidence elle-même. En effet, la propriété a été subdivisée en trente-six lots et vendue à des promoteurs.’
La vente de la propriété par Goodenough, en 1851, est liée à l’enquête parlementaire sur la faillite de la Montreal Provident and Savings Bank, fondée en 1841, et son incapacité à répondre aux demandes des déposants.Il est intéressant de noter que Goodenough était l’un des actionnaires de la banque. L’enquête indique que John Eadie, l’actuaire de la banque, et William Footner
« …ont acheté à Asa Goodenough un terrain, des maisons et d’autres bâtiments érigés sur ce terrain à Côte Saint Antoine. Le montant de l’achat s’élève à 5 000 livres. Leur intention est d’ériger deux maisons supplémentaires pour leurs résidences individuelles. Ils retirent des fonds de la Caisse d’épargne pour couvrir les frais de construction. »
– Annexe des Journaux de l’Assemblée législative de la province du Canada, 1851
Enquête et destin de la propriété d’origine
Malheureusement, pour une raison inconnue, les conclusions et les recommandations de l’enquête parlementaire sur la faillite de la Montreal Provident and Savings Bank n’ont pas été rendues publiques. Cela laisse planer un certain mystère autour de cette affaire.
Malgré cela, on sait que la résidence “Rose Mount” original a été vendue à plusieurs familles montréalaises notables au fil des années, comme John Young, “le père du port de Montréal”, et Norman William Trenholme, doyen de la faculté de droit de l’Université McGill à la fin du 19e siècle. Heureusement, ces propriétaires ont su entretenir la résidence, nous laissant ainsi cette belle maison qui orne toujours l’avenue Severn.
Cependant, le destin de la vaste propriété d’origine, qui comprenait de grands vergers, n’a pas été aussi heureux. Elle a été subdivisée en trente-six lots et vendue à des promoteurs, qui ont alors créé le paysage résidentiel connu aujourd’hui sous le nom de Rosemount Avenue. Une rue adjacente, Rosemount Crescent, a même été ouverte en 1923 pour accueillir le grand nombre de résidents désireux de s’y installer.
Bien que cette rue renferme toute une histoire, elle reste encore incomplète. Il serait intéressant de faire davantage connaissance avec les anciens résidents de Rosemount Avenue pour mieux comprendre son passé et imaginer si Jane Austen aurait pu y trouver sa demeure idéale.
1 Rosemount
Harry Hawley, Fownes Brothers, fabricants de gants anglais (1934)
James Gourlay Gray, président de la Gourlay Engraving Company et gouverneur de l’Hôpital général de Montréal (1950)
5 Rosemount
Thomas F. How, directeur de la Banque de Toronto, l’actuelle Banque Toronto-Dominion (1900)
Von Zoederflicht, commerce résidentiel, The Old Curiosity Shop (1904)
« Sous le patronage de Son Excellence la Comtesse de Minto. Situé sur le plus bel emplacement de Westmount. Toutes les personnes distinguées qui visitent la métropole du Canada nous privilégient. À voir : Une célèbre collection de porcelaine, d’acajou ancien, d’horloges à répétition, une grande exposition d’armes à feu (connues dans le monde entier), de l’argenterie, des bijoux, des timbres-poste, des livres rares choisis dans les meilleures bibliothèques… »
– Montreal Gazette, 10 août 1904
8 Rosemount
Charles I. Root, marchand de bois (1900)
Groupe de travail de guerre des femmes catholiques de Westmount (1942)
10 Rosemount
Charles Albert Cantin, chantier naval (1900)
Son père, Augustin Cantin, fonde la Montreal Marine Works. En 1857, il s’agit du plus important chantier naval de Montréal. En 1893, à la mort de son père, Charles Cantin prend le contrôle de l’entreprise.
Appartements Rosemount (1922)
Construits par la Westmount Industrial Corporation et conçus par les architectes Ross et MacDonald.
« L’approche des appartements Rosemount est particulièrement admirable. Leur aspect isolé, conféré par les portes et les tours situées de chaque côté, attire immédiatement l’attention. Cette disposition assure une intimité appréciable grâce à la distance par rapport à la rue. L’entrée elle-même a un caractère qui marque le bâtiment comme étant de bonne qualité. »
«De plus, les concepteurs ont pris en compte les besoins des domestiques pour les locataires qui souhaitent avoir un bon service. Des dispositions ont été prises pour l’installation de cinq chambres de bonne dans le sous-sol du bâtiment. Cela montre que le confort et les commodités des résidents ont été soigneusement pensés dans la conception de ces appartements Rosemount. »
– Annonce, avril 1922
13 Rosemount
John McKergow, A. A. Ayer & Company. Président, Boundary Republic Mines Limited. Directeur de la Sun Life Inssurance Company of Canada et maire de Westmount (1913-1919) (1900)
« Dans les années 1860, un certain nombre de marchands de denrées alimentaires de Montréal s’intéressent à la commercialisation du beurre et du fromage. Pendant l’été, leurs représentants parcourent les campagnes des Cantons de l’Est, de la région de Montréal et de l’est de l’Ontario pour acheter les produits des ménages ruraux, des fromageries et des laiteries. Les marchands s’arrangent ensuite pour les vendre, principalement aux grossistes des grandes villes américaines et britanniques, mais aussi aux détaillants de Montréal. A. A. Ayer and Company se spécialise rapidement dans l’exportation de fromage et de beurre vers l’Angleterre. Ce marché se développe rapidement dans la seconde moitié du XIXe siècle. À la fin de cette période, plus des deux tiers des importations de fromage de l’Angleterre proviennent du Canada… »
– Dictionnaire biographique du Canada
Milton L. Hersey, President, Milton Hersey Company Limited, President, Canadian Tube and Steel Products Limited, Vice-President, Canadian Marconi Company (1940)
« Ville-Émard commence à se développer au tout début du XXe siècle. À l’époque, de grandes compagnies choisissent de s’établir le long du canal de Lachine, à la hauteur de Côte-Saint-Paul et de Ville-Émard, puisque le secteur est alors presque vide, et les terrains disponibles y sont vastes. L’arrivée de la Canadian Tube & Steel va attirer de nombreux travailleurs dans le quartier, notamment des immigrants italiens qui s’installent en périphérie de Montréal. »
« Dans une étude publiée en 1934, Harold A. Gibbard fournit une description de ce processus : selon lui, le secteur a été construit autour de trois usines majeures, soit la Canadian Car & Foundry (1905), la Mount Royal Spinning Wool Company (1908) et la Canadian Tube & Steel. Ces entreprises auraient agi comme un aimant, favorisant le développement résidentiel et urbain du quartier. Ainsi, dès 1915, toutes les rues de Ville-Émard auraient été officiellement ouvertes et graduellement peuplées par une majorité de Canadiens français, mais aussi par des Italiens et des Polonais. Gibbard estime que la Canadian Car & Foundry et la Canadian Tube & Steel ont donné du travail à environ la moitié des Italiens ayant résidé à Ville-Émard avant 1930. »
– Mémoires des Montréalais
18 Rosemount
L’honorable J. K. Ward, propriétaire de la scierie Mona (1900)
Baron Ernest Kervyn de Meerendré, consul général de Belgique, Montréal (1936)
27 Rosemount
C. W. Trenholme, Compagnie des chaux de Montréal (1900)
The Parker School, formation de préposés aux soins pour les convalescents (1924)
Joseph-Omer Asselin, conseiller, district “A”, ville de Montréal (1942)
Son épouse, récipiendaire de l’O.B.E., est présidente nationale de l’Association canadienne des parents de prisonniers de guerre.
28 Rosemount
James H. Redfern, marchand de bois et administrateur de la bibliothèque publique (1900)
29 Rosemount
Robert Henderson, R. Henderson and Company (1900)
33 Rosemount
L. H. Packard, L. H. Packard and Company. Résidence conçue par Arthur J. Cooke, architecte (1900)
Gustave Roch Martin, Président, P. P. Martin Company, Gouverneur de l’Hôpital Sainte Jeanne d’Arc et Directeur du Club Chapleau (1945)
38 Rosemount
George S. F. Robitaille, directeur, Banque Royale du Canada, succursale de Three Rivers (1922)
39 Rosemount
William George Maxwell Shepard, directeur, Canadian Fur Investments et Montreal Lands Company. Fondateur du Rotary Club de Montréal. Il dirige également la société W. G. M. Shepard and Son et représente les produits de la Colgate Company qu’il rend populaires dans tout le Canada.
44 Rosemount
Buck A. Chaffee, Canada Railway News Company (1900)
Recipe Unlimited Corporation (anciennement Cara Operations Limited) est une société canadienne qui exploite plusieurs chaînes de restaurants, ainsi qu’une importante distribution alimentaire pour des établissements correctionnels, des établissements d’enseignement et d’autres grandes opérations.
« La société a été créée en 1883 sous le nom de Canada Railway News Company, qui vendait des journaux, des magazines et des confiseries dans les gares. Les origines de la société remontent au milieu des années 1850, lorsque Thomas Patrick Phelan vendait des fruits et des journaux aux passagers des trains entre Hamilton et Buffalo. La Canada Railway News s’est rapidement lancée dans le commerce alimentaire, pour répondre à l’essor du trafic ferroviaire de passagers au Canada. »
– Wikipedia
Dans les années 1930, l’entreprise a commencé à proposer des services de restauration aux compagnies aériennes. En 1951, elle servait environ 1 500 repas par jour. En 1961, la société change de nom et devient Cara Operations Limited. Le nom Cara est dérivé des deux premières lettres de chacun des mots “Canada Railway”.
Arthur Lyman, Lyman Sons & Company (1900)
« Les principales activités de l’entreprise en tant que chimiste et droguiste se situaient dans la rue Saint-Paul, où de vastes locaux ont été construits en 1855 (incendiés en 1888). Les activités de gros et de détail ont été poursuivies jusqu’aux début de la Confédération, date à laquelle la vente au détail a été abandonnée. La fabrication de produits pharmaceutiques, d’huile de lin, de peintures et d’huiles se fait sur un site séparé, du côté sud du bassin du canal de Lachine. Ces produits ont été médaillés lors de plusieurs expositions, dont celles de Paris en 1855 et 1878. En outre, l’entreprise Lymans importait des médicaments, des graines, des huiles, des colorants et des couleurs pour peintres. »
– Bibliographie canadienne
Edwin Headley Holgate, artiste (1920)
«Edwin Holgate est né à Allandale en Ontario en 1892. Il étudie à l’Art Association of Montreal avec William Brymner et Maurice Cullen avant de se rendre à Paris en 1912 pour étudier à La Grande Chaumière jusqu’en 1914. Il sert ensuite dans l’armée au Canada, en Angleterre et en France de 1916 à 1919. »
« En 1920, il retourne à Paris où il poursuit sa formation auprès de l’artiste russe Adolf Milman, qui lui fait comprendre l’importance de la finesse du dessin et de la force de la couleur. Holgate admire également l’artiste français Paul Cézanne, dont les compositions reflètent l’importance accordée aux structures solides. Au début des années 1920, Holgate est membre du Beaver Hall Group, aux côtés d’artistes tels que Prudence Heward et Lilias Torrance Newton. »
« Il se rend en Jamaïque en 1920 et 1929, en France en 1920-1922, sur la rivière Skeena en Colombie britannique en 1926 avec A.Y. Jackson et Marius Barbeau, et à Natashquan, au Québec, en 1930. Il enseigne à l’École des beaux-arts de Montréal de 1928 à 1934, à l’Art Association of Montreal en 1934-35 et 1938-40. »
« Lorsque Holgate expose ses nus dans le cadre de l’exposition du Groupe des Sept en 1930, le critique d’art du Toronto Daily Star s’exclame : « Holgate lance une nouvelle mode dans le domaine du nu – loin de la décadence française, avec les Laurentides comme toile de fond ; des nus splendidement peints. » En effet, Holgate fait preuve d’innovation en présentant un nu dans un cadre sauvage, sans les subtilités des draperies et les faux-semblants de la mythologie souvent associés aux représentations traditionnelles du sujet. Il est décédé à Montréal en 1977. »
– Galerie Jean-Pierre Valentin
47 Rosemount
Norman A. Magor R.N.A.S., sous-lieutenant d’aviation décoré de la Croix du service distingué de la Première Guerre mondiale (1917)
48 Rosemount
Dr Francis E. Devlin (1942)
L’un des trois fondateurs de l’hôpital St. Mary – les autres étant le Dr Donald Hingston et le Révérend Père O’Reilly. Son épouse, Maude Steele, était une pianiste et une compositrice réputée.
49 Rosemount
David G. Carter, directeur du Musée des beaux-arts de Montréal (1964)
Peter F. Trent, maire de la ville de Westmount (1990)
52 Rosemount
George E. Mason, payeur, Grand Trunk Railway (1900)
61 Rosemount
William Rutherford, William Rutherford & Sons, maire, ville de Westmount (1900)
« Westmount perd un citoyen éminent en la personne de W. Rutherford. L’ancien maire et conseiller municipal de la ville de banlieue est décédé dans sa 68e année. Industriel de premier plan, il était directeur de l’entreprise de bois de sciage portant le nom de la famille. Il a participé à diverses associations sportives.»
” Au-dessus de l’hôtel de ville de Westmount, un drapeau a été mis en berne hier. La municipalité pleurait l’un de ses fils les plus distingués, William Rutherford, ancien conseiller municipal, ancien maire et homme d’affaires bien connu, décédé samedi soir à son domicile, au 458 de l’avenue Mount Stephen. Il avait 67 ans et était malade depuis longtemps. »
« Toujours intéressé par les affaires civiques, M. Rutherford a été élu par acclamation au poste le plus élevé que la municipalité pouvait offrir, celui de premier magistrat. Il a occupé le poste de maire pendant le mandat de 1911-12, et auparavant, il avait été conseiller municipal pendant trois ans. »
« Ses activités commerciales étaient centrées sur la Rutherford Lumber Company, anciennement connue sous le nom de William Rutherford & Sons, Company, Limited. Cette entreprise avait été fondée par le père de M. Rutherford. Au moment de son décès, il était directeur de cette entreprise après en avoir été le trésorier pendant de nombreuses années. »
– Montreal Gazette, 29 février 1932
N. W. Trenholme Q.C., avocat (1900)
Dr J. C. Meakins, M.D. F.R.C.P., professeur de médecine et directeur du département de médecine de l’Université McGill (1926)
« J.C. Meakins est entré à la Faculté de médecine de l’Université McGill en 1909 comme démonstrateur en médecine clinique. Il a ensuite occupé plusieurs postes en pathologie et en médecine expérimentale avant de devenir doyen de la Faculté de médecine, de 1941 à 1948. Il est également directeur du département de médecine expérimentale (1918-1919, 1924-1948) et directeur de la clinique médicale universitaire (1927-1948). Il a occupé le premier poste à temps plein en médecine à McGill. Le Dr Meakins a servi dans le Corps médical de l’armée canadienne de 1914 à 1919. Il a également servi pendant la Seconde Guerre mondiale avec le grade de brigadier en tant que directeur adjoint des services médicaux, R.C.A.M.C., de 1942 à 1945, et a reçu le C.B.E. pour ses services. Auteur prolifique, son ouvrage le plus connu, “The Practice of Medicine”, a atteint sa 6e édition en 1956. »
– Bibliothèque Osler d’histoire de la médecine Université McGill, Montréal Canada Collections d’archives de la bibliothèque Osler
62 Rosemount
Eva Thibaudeau, Présidente de la Fédération Nationale Saint-Jean-Baptiste (1950)
Décorée de l’Ordre de la Fidélité par le Comité pour la survie de la culture française en Amérique. Son mari était le sénateur canadien Alfred Thibaudeau.
Image de droite : Premier conseil présidentiel, Fédération nationale Saint-Jean-Baptiste, Montréal, 1907
De droite à gauche : En haut : Caroline Dessaulles-Béique, Lady Jetté, Marie Lacoste Gérin-Lajoie ; Au milieu : Marie-Louise Globensky (Lady Lacoste), Marguerite Thibaudeau, “Mme Arthur Gagnon”, “Mme Henry Hamilton” ; en bas : Madeleine Huguenin, “Mme Leman”, Victoria Cartier, Robertine Barry – Image : Le Passe-Temps, vol. 13, no 319, 15 juin 1907
Résidence vendue, en 2008, par la Ville de Westmount pour non-paiement des taxes.
Image d’entête : Andrew Burlone
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Michael Walsh est un résident de longue date de Westmount. Heureux d’être retraité après avoir passé près de quatre décennies dans le domaine de la technologie de l’enseignement supérieur, il aime se balader avec son chien tout en découvrant le passé de la ville et en partageant les histoires des arbres majestueux qui ornent ses parcs et ses rues. Il peut être contacté à l’adresse michaelld2003 @hotmail.com ou sur son blog Westmount Overlooked
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