Mémoire en faveur
d’un nouveau parc national
La Coalition Verte demande la création d’une réserve faunique nationale sur les terres fédérales adjacentes au Technoparc, au nord de l’aéroport international Montréal-Trudeau
Janvier 2021
Coalition Verte
Conserver le dernier grand écosystème marécageux et riverain non protégé de l’île de Montréal, 200 hectares d’habitats fauniques rares, soit la superficie du parc du Mont-Royal
Le 3 décembre 2020, l’Honorable Clifford Lincoln, ancien ministre de l’Environnement du Québec, écrivait une lettre ouverte au gouvernement fédéral pour appuyer la demande de la Coalition Verte de créer une réserve faunique nationale sur les terrains de Transports Canada au nord de l’Aéroport international Montréal-Trudeau. Ces terres fédérales, actuellement louées à la société Aéroports de Montréal (ADM), sont situées dans l’arrondissement de Saint-Laurent et la Cité de Dorval.
Les terrains de Transports Canada, de même que les terrains voisins de Technoparc Montréal, à l’est, sont riches en biodiversité – forêts, prairies, broussailles ainsi que précieux marais et étangs, étangs vernaux et ruisseaux. Ces milieux naturels contigus forment un écosystème unique qui abrite une abondance d’espèces vivantes, dont la plus grande variété d’oiseaux de l’île de Montréal. La communauté environnementale de Montréal tient à la conservation à perpétuité du dernier grand écosystème marécageux et riverain non protégé à Montréal, 200 hectares d’habitats fauniques rares, soit la superficie du parc du Mont-Royal.

Le marais Hubert-Reeves avant la destruction – Image : Hubert Gendron
Le Canada a déjà perdu 90 % de ses zones humides urbaines; il en va de même pour Montréal
La Ville risque maintenant de perdre son dernier grand écosystème humide non protégé alors que le gouvernement fédéral s’est réengagé à l’égard de la conservation. Lors du discours du trône du 23 septembre 2020, la gouverneure générale a parlé au nom du premier ministre et de tous les citoyens lorsqu’elle a déclaré :
La pandémie a rappelé aux Canadiens à quel point la nature leur est précieuse. Le gouvernement travaillera en collaboration avec les municipalités dans le cadre d’un nouvel engagement visant à accroitre le nombre de parcs en milieu urbain, pour que tout le monde ait accès à un espace vert.
– Discours du trône p. 26
La Coalition Verte se tourne vers les tribunaux
La Coalition Verte se tourne vers les tribunaux. La Coalition Verte croit profondément à la conservation de milieux naturels pour les citoyens, voilà pourquoi elle s’est tournée vers les tribunaux le 20 septembre 2016. Elle a alors demandé des injonctions provisoires et permanentes contre Technoparc Montréal, l’arrondissement de Saint-Laurent et le ministre du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MDDELCC), aujourd’hui MELCC, afin de faire cesser les travaux de construction préparatoires de l’Éco-campus Hubert Reeves dans les zones humides du Technoparc.
Cette première demande d’injonction provisoire, entendue le 30 novembre 2016, n’a pas porté fruit, la cour permettant aux promoteurs de poursuivre les travaux d’infrastructure. Étant donné les dommages qui en découlaient, la Coalition Verte a persisté dans sa demande d’injonction permanente afin de faire cesser les dommages, réparer les dégâts et protéger le secteur à perpétuité. Il était impératif pour nous de continuer à défendre cet écosystème unique.

Drainage des zones humides du Technoparc – Image : Patrick Barnard
Malheureusement, avant que la demande d’injonction permanente ne soit entendue en février 2020, des milliers d’arbres ont été abattus; la construction d’une digue et d’une route a eu pour conséquence d’assécher d’importants marais, entrainant une baisse marquée de la population d’oiseaux. La demande d’injonction permanente a finalement été entendue du 3 au 14 février 2020 et nous attendons toujours la décision de l’honorable Sylvain Lussier, juge de la Cour supérieure du Québec. Au cours des trois années qui se sont écoulées entre le dépôt et l’audience, la Ville de Montréal a repris la gestion du Technoparc, devenant défenderesse aux côtés du ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MELCC).
‘Le juge Lussier, bien que reconnaissant les contraintes juridiques, s’est montré ouvert aux propos du professeur, à savoir que “nous devons faire en sorte de ne pas perdre même le plus petit marais.’
Lors de son témoignage en février 2020, le renommé biologiste de la faune Rodger Titman a dit à la Cour supérieure que la construction d’une route et d’une digue sur le site de l’Éco-campus avait rendu le milieu inapproprié pour les espèces rares qui s’y trouvaient auparavant. Une telle détérioration est d’autant plus préoccupante, selon le biologiste, que ces éléments font partie d’un écosystème étendu et que d’autres dommages sont à prévoir avec la construction de bâtiments.
Le témoignage du professeur Titman a mis en lumière la dimension scientifique de l’enjeu : « Cet habitat est en cours de fragmentation, phénomène qui devrait se poursuivre avec les réalisations projetées. » Le juge Lussier, bien que reconnaissant les contraintes juridiques, s’est montré ouvert aux propos du professeur, à savoir que « nous devons faire en sorte de ne pas perdre même le plus petit marais. »

Pré du Technoparc – Image : Jim Harris
Une occasion en or d’agir pour le Canada
La Coalition Verte appuie entièrement la position du professeur Titman. En tant que citoyens, nous ne pouvons permettre qu’un écosystème marécageux et riverain comme celui qui se trouve au nord de l’aéroport soit détruit. Nous croyons que le gouvernement fédéral veut aussi sauver cet écosystème et le Canada a une occasion en or d’agir en ce sens.
Tout d’abord, il ne s’agit pas ici d’acheter des terrains pour créer une réserve faunique. Le gouvernement du Canada est déjà propriétaire des terrains en question par l’intermédiaire de Transports Canada, répondant ainsi au critère de création d’une réserve nationale de faune (RNF) en matière de propriété. Pour reprendre les mots d’Environnement et Changement climatique Canada, les terrains de Transports Canada représentent précisément « des terres et des cours d’eau essentiels à la conservation des fonctions écosystémiques et de la faune pour la zone ». (Critères RNF)
‘En tant que citoyens, nous ne pouvons permettre qu’un écosystème marécageux et riverain comme celui qui se trouve au nord de l’aéroport soit détruit. Nous croyons que le gouvernement fédéral veut aussi sauver cet écosystème…’
Deuxièmement, cette zone abrite à la fois des « oiseaux migrateurs » et des « espèces en péril » et peut contribuer à « maintenir la diversité génétique et écologique » de l’ile et de sa région. La zone remplit quatre des cinq critères reconnus par Environnement et Changement climatique Canada pour une zone candidate au titre de RNF. Vous trouverez ci-dessous une liste de ces critères; nous avons mis en caractères gras ceux qui s’appliquent aux terrains de Transports Canada :
Critères RNF
- La zone abrite au moins 1 % de la population canadienne d’une espèce ou d’une sous-espèce d’oiseaux migrateurs ou d’espèces en péril pour une partie de l’année où une population totale est recensée.
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Ces critères comprennent les zones dont les espèces ou sous-espèces dépendent pour achever toute partie de leur cycle de vie, comme la nidification, l’alimentation, et l’hivernage.
.. - La zone abrite un assemblage appréciable d’espèces ou de sous-espèces d’oiseaux migrateurs ou d’espèces en péril, ou un nombre appréciable d’individus de l’une ou de plusieurs de ces espèces ou sous-espèces, dans le cas où l’envergure de la population totale est inconnue, ou la combinaison représente une zone significative sur le plan régional..
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Un « assemblage appréciable » d’espèces ou de sous-espèces est un regroupement qui, en termes relatifs, est généralement considéré comme étant assez nombreux pour justifier une intervention de conservation.
.. - La zone a été identifiée en tant qu’habitat essentiel pour un oiseau migrateur listé ou pour une population d’espèces ou sous-espèces en péril.
. - La zone constitue un habitat faunique rare ou inhabituel d’un type particulier, dans une région biogéographique, ou revêt une valeur particulière pour maintenir la diversité génétique et écologique d’une région à cause de l’étendue, de la qualité et de l’unicité de sa flore et de sa faune.
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Ce critère comprend les habitats qui ont toujours été rares dans une région, ainsi que les habitats réduits à un simple reliquat de leur étendue précédente […].
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- La zone présente un potentiel élevé de restauration ou d’amélioration, maintenant ou dans le futur, permettant d’augmenter ou de gérer les populations d’espèces sauvages en vue d’atteindre les objectifs nationaux.
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Ce critère pourrait s’appliquer à une zone dont le potentiel de recherche sur les espèces sauvages est élevé, cette dernière étant l’une des fonctions pour lesquelles une réserve nationale de faune peut être créée. La recherche pourrait appuyer le rétablissement ou l’amélioration d’une zone, soit pour remettre en état des habitats dégradés, soit pour rehausser de bons habitats, dans l’intérêt d’espèces sauvages.
En troisième lieu, la création d’une réserve nationale de faune permettrait au gouvernement fédéral de respecter ses engagements de conservation, aussi bien anciens que récents. Autre avantage : la proximité d’une nouvelle station du Réseau express métropolitain (REM) en construction dans les zones humides du Technoparc donnera accès aux Montréalais et aux visiteurs à un site exceptionnel. Imaginez! Les usagers du REM qui voyagent en direction de l’Aéroport international Montréal-Trudeau seront à quelques minutes à peine d’un attrait écologique de niveau international : une réserve faunique de 200 hectares!

Famille de Bernaches du Canada – Image : Ilana Block
Convention sur la diversité biologique des Nations Unies
Une autre raison milite en faveur de la création d’une réserve nationale de faune à Montréal. En 2010, le Canada était l’un des signataires des Objectifs d’Aichi pour la biodiversité lors de la conférence de la Convention sur la diversité biologique des Nations Unies. À cette occasion, des accords ont été signés avec les gouvernements participants. La première date limite qui avait été établie sur un horizon de dix ans est maintenant derrière nous. Cela n’est pas anodin quand on sait que le siège du Secrétariat de la Convention sur la diversité biologique se trouve justement à Montréal.
En 1992, le Canada était le premier pays industrialisé du monde à signer la Convention sur la diversité biologique des Nations Unies. Le Canada est donc lié à ses termes et à ses objectifs, parmi lesquels figurent les Objectifs d’Aichi entérinés en octobre 2010 lors de la 10e Conférence des Parties (CdP 10).
Selon le document Aires conservées au Canada (Environnement et Changement climatique Canada, 2020), au 31 décembre 2019, le Canada évaluait à « 12,1 % de son territoire terrestre (terres et eaux douces) conservé, incluant 11,4 % dans des aires protégées et 13,8 % de son territoire marin conservé, incluant 8,9 % dans des aires protégées. ».
‘Dans ses propres documents, Montréal reconnait l’écart historique qu’elle accuse par rapport aux autres grandes villes canadiennes et cherche à le combler en haussant le nombre d’hectares d’espaces naturels conservés par personne.’
L’Objectif 11 d’Aichi fixe la conservation du territoire terrestre à 17 % et celle du territoire marin à 10 % tandis que l’Objectif 15 établit à 15 % la restauration des écosystèmes dégradés. À la fin de 2019, le Québec aurait conservé 10,7 % de son territoire. Le 17 décembre 2020, il annonçait avoir atteint la cible de 17 %. Pendant neuf ans, il a trainé de la patte et n’a mis que 12 mois à combler l’écart. Tant le Canada que le Québec se sont tournés vers les régions éloignées, en particulier le Nord, pour respecter leurs engagements. D’importantes régions géographiques, écologiques et politiques dans le sud du Canada et du Québec demeurent toutefois sous-représentées alors que les citoyens s’attendent à ce que les objectifs soient appliqués équitablement dans toutes les régions et à toutes les échelles.
Montréal doit aussi se conformer aux Objectifs d’Aichi malgré le peu d’espace dont elle dispose. Elle doit faire de son mieux avec cet espace. Après tout, elle est l’hôte du Secrétariat à la Convention sur la diversité biologique. Elle doit en outre respecter la promesse de la Déclaration d’Aichi/Nagoya sur les autorités locales et la diversité biologique :
« Nous, les Maires, Gouverneurs et autres fonctionnaires de haut rang réunis à Nagoya, Préfecture d’Aichi au Japon, du 24 au 26 octobre, à l’occasion du Sommet de 2010 sur les villes et la biodiversité, au cours de l’Année internationale de la biodiversité :
« Reconnaissons que l’urbanisation rapide est un des facteurs d’appauvrissement de la biodiversité à l’échelle mondiale, et que les autorités locales ont un rôle essentiel à jouer dans la réalisation des objectifs de la Convention sur la diversité biologique, afin de mettre un terme à cet appauvrissement, et nous engageons à poursuivre ce but;
« Demandons aux gouvernements locaux du monde entier et à leurs citoyens, ainsi qu’aux Parties à la Convention sur la diversité biologique et à la communauté internationale, de nous aider dans cette entreprise. La présente Déclaration expose nos raisons, nos actions et nos intentions. »
– Déclaration de Nagoya, 2010
Dans ses propres documents, Montréal reconnait l’écart historique qu’elle accuse par rapport aux autres grandes villes canadiennes et cherche à le combler en haussant le nombre d’hectares d’espaces naturels conservés par personne. Par rapport à la médiane de 473 hectares/100 000 habitants des autres villes du Canada, Montréal en a fourni moins de la moitié, soit 230 hectares, à ses citoyens. Notre belle métropole mérite beaucoup mieux. Et elle aura besoin de l’aide des paliers supérieurs de gouvernement, celle du Canada, mais aussi du Québec et ce, même si elle se dit prête à dépenser pour que la superficie de ses aires conservées atteigne un niveau comparable à celui de ses pareilles. Elle a enfin compris, un peu tard, le sérieux des enjeux.

Étang du Technoparc – Image : Patrick Barnard
Alors que notre ville cherche à atteindre l’objectif de 10 % en respectant l’intention de la Déclaration d’Aichi, elle a besoin d’un engagement réciproque de son partenaire fédéral. Après la prochaine ronde de pourparlers, prévue à Kunming en Chine, du 17 au 30 mai 2021, les trois paliers de gouvernement seront liés par un objectif de 30 %, à atteindre d’ici 2030. Il faudra en tenir compte dans le travail de rattrapage de Montréal.
Dans le contexte juridique et social actuel, la Coalition Verte estime que les terrains de Transports Canada au nord de l’aéroport présentent les caractéristiques recherchées dans ces accords internationaux. Le Canada s’est engagé à protéger la biodiversité; il l’a fait à maintes reprises. Le discours du trône de septembre 2020 réitère cet engagement. Il est maintenant temps de passer à l’action, ici même, sur les terres fédérales.
Campagne publique
Nous sommes devant les tribunaux depuis quatre ans pour défendre les zones humides du Technoparc. Et nous avons maintenant élargi notre campagne à la sphère publique.
Lettre ouverte de la Coalition Verte
Le 5 novembre 2020, la Coalition Verte adressait une lettre ouverte aux ministres Garneau, Wilkinson et Guilbeault. Intitulée « Appel à la création d’une nouvelle réserve de faune », la lettre demandait une réunion virtuelle d’urgence au sujet de la réserve nationale de faune sur les terres fédérales adjacentes au Technoparc, au nord de l’Aéroport international Montréal-Trudeau.
Dans cette lettre, nous avons avancé de solides arguments en faveur de la conservation :
La communauté environnementale de Montréal cherche depuis longtemps à créer une importante aire protégée à perpétuité – en plein cœur de l’ile de Montréal – une aire protégée d’environ 200 hectares qui comprendrait la totalité des milieux humides du Technoparc et les terres fédérales adjacentes.
Et nous avons clairement énoncé l’enjeu :
L’enjeu : le dernier écosystème marécageux et riverain non protégé sur l’ile de Montréal doit rester intact.
Cet écosystème unique – les milieux humides du Technoparc et les terres fédérales adjacentes – se compose de divers espaces naturels contigus, que l’on retrouve rarement dans un secteur aussi hautement industrialisé. Son réseau trophique ou chaine alimentaire est complexe et complet, ce qui explique la viabilité à long terme du site. Des microorganismes aux espèces plus évoluées comme les mammifères et les oiseaux, cet écosystème est très sain et résilient.
Un aquifère, les eaux « Des Sources », achemine l’eau vers les étangs et les marais du Technoparc et des terres fédérales. Il est aussi la source de trois ruisseaux : le ruisseau Bertrand s’écoule vers le nord jusqu’à la rivière des Prairies tandis que les ruisseaux Denis et Bouchard coulent vers le sud au lac Saint-Louis. Le dernier écosystème marécageux et riverain non protégé de l’ile, de la taille du parc Mont-Royal, en plein centre de l’ile, est interrelié de la rivière des Prairies au lac Saint-Louis, c’est-à-dire d’une rivière à l’autre à travers l’ile.
Nous avons conclu en ces mots :
Nous vous prions d’agir maintenant afin de créer une réserve nationale de faune et de conserver la portion détenue par le gouvernement fédéral du dernier grand écosystème humide de Montréal en respectant les engagements du discours du trône : « […] Nous ferons cela tout en protégeant le quart des terres et des océans du pays dans cinq ans. Pour lutter contre les changements climatiques, nous allons en outre nous tourner vers des solutions naturelles, comme la plantation de 2 milliards d’arbres. »
Votre audace et votre leadership à créer une nouvelle réserve nationale de faune inspireront et convaincront nos élus municipaux de faire en sorte que les milieux naturels du Technoparc soient protégés de tout empiètement à perpétuité et qu’ils soient restaurés.

Râle de Virginie et son poussin duveteux – Image: Ilana Block
Lettre ouverte de M. Clifford Lincoln
Le 3 décembre 2020, M. Clifford Lincoln, ancien ministre de l’Environnement du Québec, envoyait à son tour une lettre à ces mêmes ministres pour appuyer la création d’une réserve nationale de faune au nord de l’aéroport.
La lettre de M. Lincoln était cosignée par 21 « amis de l’environnement et collègues ». Ces personnes et les postes qu’elles occupent témoignent de leur profonde connaissance de notre environnement local et des défis planétaires auxquels nous sommes confrontés. Il s’agit de :
Elizabeth May, O.C., députée fédérale de Saanich-Gulf Islands, Cheffe parlementaire du Parti vert du Canada
Georges Bourelle, maire de la Ville de Beaconsfield, membre du conseil d’agglomération de Montréal
Julie Brisebois, mairesse de Senneville, membre du conseil d’agglomération de Montréal
Heidi Ektvedt, mairesse, Ville de Baie-D’Urfé
Paola Hawa, mairesse de la Ville de Sainte-Anne-de-Bellevue, membre du conseil d’agglomération de Montréal
Normand Marinacci, LL.L., maire d’arrondissement de L’Île-Bizard–Sainte-Geneviève
Luc Ferrandez, ex-responsable des grands parcs et maire du Plateau-Mont-Royal, chroniqueur au 98,5
Peter B. Yeomans, ancien maire de la Cité de Dorval et membre du comité exécutif, Ville de Montréal
Ryan Young, conseiller, Ville de Sainte Anne-de-Bellevue
Margo Heron, conseillère, Cité de Dorval
Paul Trudeau, conseiller, Cité de Dorval
Daniel Green, co-président, Société pour vaincre la pollution, ex-chef adjoint, Parti vert du Canada
Alex Tyrell, chef du Parti vert du Québec
Alain Branchaud, directeur général, Société pour la nature et les parcs (SNAP Québec)
Joël Coutu, au nom des 2600 membres du Groupe TechnoparcOiseaux
Sophie Paradis, cheffe de la conservation au Québec, Fonds mondial pour la nature (WWF-Canada)
Georges R. Dupras, fondateur et directeur de l’Animal Alliance of Canada – protection des ours.
Rob Laidlaw, biologiste agréé, Royal Institute of Biology, auteur et directeur général de Zoocheck Canada
Barry Kent MacKay, artiste et naturaliste, directeur des programmes canadiens et spéciaux de Born Free USA
Sarah Teigeiro, M.Ing., candidate au doctorat à Polytechnique Montréal, au nom de sa famille et de ses camarades étudiants
Sylvia Oljemark, co-fondatrice, Coalition Verte – plus de soixante groupes citoyens dédiés à la protection de l’environnement
La communauté environnementale de Montréal se réjouit de la promesse du discours du trône de septembre 2020
Montréal, qui affiche la plus petite superficie de milieux naturels protégés par personne parmi les villes canadiennes, a besoin de cette promesse du gouvernement fédéral pour augmenter le nombre de ses parcs urbains. Et l’observation « La pandémie a rappelé aux Canadiens à quel point la nature leur est précieuse » n’a jamais été plus juste. Les mesures de confinement s’intensifiant, les Montréalais envahissent les parcs urbains afin de se retrouver dans la nature.
Le sort du dernier grand écosystème marécageux non protégé de la ville et de sa faune a rallié l’appui des citoyens de Montréal et au-delà. Créer une réserve nationale de faune est le meilleur moyen pour le gouvernement fédéral de concrétiser l’engagement du discours du trône au Québec en conservant les propriétés fédérales du dernier grand écosystème marécageux de Montréal et en veillant ensuite à protéger les zones humides adjacentes du Technoparc.
‘La pandémie a rappelé aux Canadiens à quel point la nature leur est précieuse » n’a jamais été plus juste. Les mesures de confinement s’intensifiant, les Montréalais envahissent les parcs urbains afin de se retrouver dans la nature.
N’oublions pas que c’est ici même qu’un demi-million de personnes, surtout des jeunes, ont marché en faveur de l’action climatique avec Greta Thunberg dans les rues de Montréal le 27 septembre 2019.
À Montréal et au Québec, le mouvement pour créer une réserve nationale de faune au nord de l’Aéroport international Montréal-Trudeau a donné lieu à une mobilisation forte et croissante à Montréal et à Québec. L’élan pour sauver les zones humides et ses habitats ne cesse de prendre de l’ampleur.
Le 2 janvier 2021, le Montreal Gazette publiait un article sur la poussée pour créer une nouvelle réserve nationale de faune. Cet article montre bien la détermination de la population à laquelle doit répondre la volonté politique des élus.
Des milliers de personnes à travers la région métropolitaine unissent leurs voix à celle de la Coalition Verte pour exprimer leur volonté de protéger le dernier grand écosystème humide non protégé de l’ile de Montréal – Il faut créer une réserve nationale faunique!
Reférences
Carte – Milieux humides du Technoparc et Terres féderales
Communiqué 2020 fév 14 Scandale au ministère de l’environnement du Québec
Lettre ouverte 2020 nov 5 demande urgente d’une réserve nationale de faune
Lettre ouverte 2020 déc 3 Clifford Lincoln – Appui à une réserve nationale de faune
Westmount mag 2020 déc 3 Clifford Lincoln – Appui à une réserve nationale de faune
Extrait du Montréal PDI 2021-2030 montrant le déficit en milieux naturels
Montreal Gazette 2020 Jan 02 Calls to protect Montreal’s last significant, intact wetlands intensify
Image d’entête : Vue aérienne du Technoparc prise en octobre 2017, gracieuseté de Technoparc Montréal
À lire : autres articles sur l’environnement
La Coalition verte est une association à but non lucratif de groupes et d’individus ayant comme mandat de promouvoir la conservation, la protection et la restauration de l’environnement ainsi que l’utilisation rationnelle des espaces verts et bleus. Fondée en 1988.
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