Hupfield_expo

Hiver et printemps 2018
à la Galerie de l’UQAM

Une programmation entre matérialité et engagement

Décliné sous de multiples formes – politique, performatif, matériel, communautaire, intellectuel – l’engagement devient ici moteur d’une réflexion soutenue sur les rôles de l’art et des artistes dans les transformations en cours, qu’elles soient sociales ou esthétiques.

Vue de l’exposition «Maria Hupfield. Celle qui continue de donner», The Power Plant, Toronto, 2017. Avec la permission de l’artiste et de la Galerie Hugues Charbonneau, Montréal. Photo : Toni Hafkenscheid

Photo : Toni Hafkenscheid

Le coup d’envoi sera donné dès le 10 janvier avec l’ouverture de la très attendue exposition solo Maria Hupfield. Celle qui continue de donner. Organisée par The Power Plant à Toronto, l’exposition investigue le rôle des objets dans le travail performatif de l’artiste appartenant à la nation Wasauksing (Ontario), maintenant installée à Brooklyn. Janvier sera aussi l’occasion pour la Galerie de l’UQAM de proposer une première édition montréalaise de La nuit des idées, une initiative internationale visant à rassembler, le temps d’une soirée, des penseurs de disciplines et parcours multiples.

Vue de l’exposition «Terriens», Esker Foundation, Calgary, 2017. Photo : John Dean

Photo : John Dean

Puis, en mars, la Galerie accueillera l’important projet Terriens de la Esker Foundation à Calgary. Cette exposition, qui comprend céramiques et œuvres sur papier, est le fruit de nombreuses années de collaboration entre sept artistes contemporains du sud et du nord du Canada dont Shary Boyle, Shuvinai Ashoona et Pierre Aupilardjuk. Dès la mi-mai, la Galerie présentera la première édition de sa nouvelle initiative destinée à la relève commissariale, RADAR. Sous le titre Le règne de la nausée, l’exposition explorera, 70 ans après la publication du Refus global, les moyens déployés par les artistes actuels pour mettre en lumière les « nausées » d’aujourd’hui.

Mentionnons aussi les expositions de Michelle Bui, de Leyla Majeri et d’Alexia Laferté-Coutu, qui présenteront au cours de la saison les résultats de leurs recherches à la maîtrise en arts visuels et médiatiques. Toutes trois abordent, par des angles variés, notre relation aux objets et matières qui nous entourent. En avril, l’événement Passage à découvert permettra, comme à chaque année, d’apprécier les travaux des finissant.e.s du baccalauréat en arts visuels et médiatiques à l’UQAM.

Les mois à venir permettront aussi à la Galerie de l’UQAM de faire circuler certains de ses projets d’exposition récents.

Les mois à venir permettront aussi à la Galerie de l’UQAM de faire circuler certains de ses projets d’exposition récents : Graham Fagen. The Slave’s Lament sera accueilli par la Doris McCarthy Gallery de l’Université de Toronto, Motion sera présenté au Musée d’art du Centre de la confédération de Charlottetown et Yann Pocreau. Patrimoinespoursuivra une tournée montréalaise entreprise à l’automne. Finalement, 150 ans / 150 œuvres : l’art au Canada comme acte d’histoire, le plus récent projet virtuel de la Galerie, verra le jour à l’hiver 2018, rejoignant Le Projet Peinture. Un instantané de la peinture au Canada, en ligne jusqu’en novembre 2018.

EXPOSITIONS EN SALLE

11 janvier au 3 mars 2018
Vernissage : mercredi 10 janvier, 17h30
Heures d’ouverture prolongées et activités spéciales pour la Nuit blanche à Montréal : 3 mars 2018

Maria Hupfield, «Jiimaan», 2015

Photo : Toni Hafkenscheid

Maria Hupfield. Celle qui continue de donner
Commissaire : Carolin Köchling
Les objets possèdent des significations qui dépassent leur matérialité, des significations que nous leur donnons ou qu’eux nous transmettent. La pratique artistique de Maria Hupfield s’intéresse à révéler le pouvoir qu’ont les objets de déclencher des relations entre les humains ou les milieux. Pour son exposition, Hupfield a mis au point une installation vidéo centrée sur un objet : un paysage marin peint à l’huile par sa mère aujourd’hui décédée. L’artiste a invité ses frères et sœurs à prendre part à une performance enracinée dans les souvenirs évoqués par le tableau. Aux côtés de cette nouvelle œuvre de commande, l’exposition présente une sélection d’objets en feutre souvent activés dans les performances d’Hupfield au cours des dernières années : un canot, un habit de neige, un casque de motoneige, des mitaines et des bottes, un magnétophone à cassettes avec des écouteurs, une ampoule électrique. Celle qui continue de donner est la traduction française du nom anishinaabe de la mère de l’artiste.

Exposition organisée et mise en circulation par The Power Plant, Toronto.

Michelle Bui, «Happy Like Doris Day (with garlic)», 2017Michelle Bui. Pool of Plenty
Finissante de la maitrise en arts visuels et médiatiques, UQAM

Pool of Plentytraite de la culture matérielle en suggérant que la conscience identitaire, généralement structurée par le langage écrit, peut également être articulée par les choses qui nous entourent. Objets, matériaux, aliments, végétaux sont d’abord sélectionnés pour leur disponibilité et leurs qualités tactiles avant d’être assemblés de façon à former une série d’images dévoilant leur fragilité, leur malléabilité et la temporalité qu’ils occupent. La photographie, que l’artiste abandonne parfois au profit de la sculpture, oscille entre métaphore et matérialité brute, renforçant ainsi le statut de l’image comme objet. En faisant référence à la nature morte et aux packshots de l’industrie publicitaire, la recherche picturale répond à un désir de matérialiser des envies, d’en faire naitre par l’objet, de séduire par le viscéral et de confronter par la surface.

ÉVÉNEMENT MAJEUR

La nuit des idées
Agora du Pavillon Judith-Jasmin, UQAM
Jeudi 25 janvier 2018, 19h à 23h

Invités : Martine Delvaux, Alain Fleischer, Sophie Malavoy, Anne-Marie Ninacs, Fabienne Pilon et d’autres à confirmer

Le 26 janvier 2017, pour la première fois, La nuit des idées réunissait le même soir, de Tokyo à Los Angeles, centres culturels, bibliothèques, universités et grandes écoles, musées et centres d’art, cinémas, hôpitaux, lieux associatifs, autour d’un même thème : « Un monde commun ». La nuit des idées 2017 a réuni 51 pays sur les 5 continents, 80 villes en France et dans le monde, plus d’une centaine d’événements, 180 000 participants et 7 millions d’internautes. À l’invitation du Consulat général de France à Montréal, la Galerie de l’UQAM et sa directrice, Louise Déry, organiseront en janvier 2018 la première édition de La nuit des idées en sol canadien. Cette occasion unique visera à favoriser les échanges interdisciplinaires, internationaux et intergénérationnels. Elle s’articulera autour du thème « L’imagination au pouvoir », évoquant d’emblée la formule dont les manifestants de 1968 couvraient les murs de Paris. Un demi-siècle plus tard, comment sonder et relancer l’actualité de l’imagination?

BGL, «Rapides et dangereux», 2005

EXPOSITION EN CIRCULATION

Motion
Commissaires : La fabrique d’expositions

Musée d’art du Centre de la confédération
Centre des arts de la confédération
Charlottetown, Ile-du-Prince-Édouard
27 janvier au 28 avril 2018

Artistes : Jean-Pierre Aubé, Patrick Bernatchez, BGL, Caroline Boileau, Michel de Broin, Pascal Grandmaison, Nelson Henricks, Myriam Laplante, Eduardo Menz, Nadia Myre, Chih-Chien Wang

Motion présente une compilation vidéographique réunissant le travail de onze artistes du Québec sur le motif de la « motion », à entendre de deux manières: en tant que mouvement et en tant que proposition (voter une motion). L’idée de la motion implique de considérer l’énergie qui l’active autant que le principe qui la motive. Cette double raison d’être met en branle, dans les œuvres réunies, des processus et des actions souvent absurdes et saugrenus, sorte de cercle infernal qui dirige notre attention sur les enjeux planétaires que sont devenus les questions de l’énergie et de la survie dans un monde où les réserves, qui ne sont pas toujours renouvelables, appellent des alternatives inventives.

Graham Fagen. Complainte de l’esclave, 2017.

Graham Fagen. The Slave’s Lament
Commissaire : Louise Déry

Doris McCarthy Gallery
University of Toronto Scarborough
Toronto, Ontario
7 février au 7 avril 2018

Suite à sa tenue à la Galerie de l’UQAM à l’hiver 2017, l’exposition Graham Fagen, The Slave’s Lament débute une tournée à la Doris McCarthy Gallery de l’Université de Toronto. The Slave’s Lament propose un ensemble d’œuvres de l’artiste multidisciplinaire de Glasgow Graham Fagen sur le thème de l’esclavagisme et de l’implication écossaise dans le sort des populations africaines déportées dans les Caraïbes au 18e siècle. Les dessins présentant l’aspect de masques ou de portraits, les photographies de paysage marin ainsi que l’imposante installation vidéographique et musicale réunis dans cette exposition explorent les tensions et les émotions provoquées par le colonialisme et la traite des esclaves noirs. Alors que les manifestations de réconciliation et de rédemption nous mobilisent aujourd’hui de manière sensible par rapport à l’asservissement économique et à l’oppression culturelle des peuples, le questionnement national et identitaire que pose Graham Fagen s’érige avec une rare pertinence sur une critique de l’héritage culturel et social.

Yann Pocreau. Patrimoines, 2016

Yann Pocreau. Patrimoines
Présentée par le Conseil des arts de Montréal en tournée

Maison de la culture Mercier
13 janvier au 18 février 2018

Maison de la culture Pointe-aux-Trembles
24 février au 1 avril 2018

Après sa présentation remarquée à la Galerie de l’UQAM à l’automne 2016, puis à la Galerie Les 3C (LaSalle) à l’automne 2017, l’exposition Patrimoines de Yann Pocreau poursuit cet hiver sa tournée montréalaise. Le point de départ de cette exposition repose sur la disparition de l’actuel Hôpital Saint-Luc, une composante du CHUM bientôt démantelée, puis remplacée par une nouvelle construction. S’il est ici question d’architecture hospitalière, le projet cible surtout notre attachement, même paradoxal, à ces lieux qui ont marqué notre existence, soit notre rapport à la naissance, à la santé, à la mort, et surtout à ces amis et parents que le cœur nous impose d’accompagner un jour ou l’autre, sinon d’un jour à l’autre. Fruit d’un travail effectué en résidence à la Galerie de l’UQAM, Patrimoines inaugure deux nouvelles installations constituées d’éléments récupérés à l’Hôpital Saint-Luc tels qu’un mur de chambre, des ampoules, du mobilier, quelques artéfacts et des photographies.

Adresse et heures d’ouverture
Galerie de l’UQAM
Pavillon Judith-Jasmin, salle J-R120
1400, rue Berri, angle Sainte-Catherine Est, Montréal
Métro Berri-UQAM
Du mardi au samedi, de midi à 18 h
Entrée libre

Renseignements
Tél. : 514 987-6150
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Photo entête : Toni Hafkenscheid

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L’UQAM offre la programmation la plus complète dans le domaine des arts au Canada. Elle est la seule université canadienne à offrir des cours dans toutes les disciplines artistiques, aux trois cycles d’études. Dans le domaine des communications, l’UQAM est le plus grand pôle francophone de formation au pays. Chaque année, ses diplômés s’illustrent sur les scènes nationale et internationale. arts.uqam.ca • communication.uqam.ca

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