Vincent Van Gogh
passe l’hiver à Montréal
En prolongation jusqu’au 5 avril, l’Arsenal de Montréal accueille l’exposition immersive Imagine Van Gogh
Jusqu’au 5 avril 2020, l’Arsenal de Montréal accueille l’exposition immersive Imagine Van Gogh, réalisée par Annabelle Mauger et Julien Baron en collaboration avec l’historienne de l’art Androula Michael. Cette expérience artistique inédite offre un parcours ludique dans l’oeuvre de Van Gogh, accessible à tous.
Cette expérience artistique inédite offre un parcours ludique dans l’oeuvre de Van Gogh, accessible à tous.
Le concept même d’Imagine Van Gogh est exceptionnel : les visiteurs se promènent au coeur d’images géantes extraites des tableaux du peintre. Les détails, les touches, la matière et les couleurs les emportent littéralement et leur faire vivre une expérience hors du commun où tous les sens sont en éveil. Impossible de demeurer insensible devant tant de beauté ! Les spectateurs découvrent ainsi plus de 200 toiles de l’artiste, dont les plus célèbres, peintes de 1888 à 1890, en Provence, à Arles et à Auvers-sur-Oise.
UNE EXPOSITION IMMERSIVE UNIQUE
L’exposition Imagine Van Gogh révèle l’univers de couleurs et d‘émotions du peintre en invitant à voyager dans ses toiles. Les visiteurs se promènent au cœur d’images géantes extraites des tableaux de Van Gogh. Les détails, les touches, la matière, les couleurs les emportent pour vivre une expérience hors du commun où tous les sens sont en éveil. Cette approche artistique en Image Totale, imaginée par Annabelle Mauger, plonge le spectateur au cœur des œuvres peintes pour en explorer les détails.
Véritable performance technologique, Imagine Van Gogh épouse les 1450 m² de l’Arsenal. Réalisés in situ et sur-mesure, des voiles de 8 mètres de haut accueillent l’image des œuvres et s’adaptent à la hauteur de l’espace. L’expérience immersive associée à cette verticalité est l’une des caractéristiques fortes de cette œuvre artistique qui s’accorde à chaque lieu investi.
Plus de 200 œuvres de Van Gogh sont ainsi projetées en Image Totale. Les œuvres sortent de leur cadre pour gagner l’espace dans un foisonnement de flux continu. Plongé dans l’obscurité, guidé par l’unique lumière des œuvres, chacun expérimente une approche personnelle de leur présentation. Libre de choisir son propre parcours, le visiteur devenu acteur porte son regard sans temps imposé dans plusieurs directions. Il se risque en toute liberté à pénétrer l’œuvre de Van Gogh, accompagné d’œuvres musicales signées à la fois par des contemporains de Van Gogh et des compositeurs actuels. (Saint-Saëns, Mozart, Bach, Delibes et Satie)
‘L’exposition Imagine Van Gogh révèle l’univers de couleurs et d‘émotions du peintre en invitant à voyager dans ses toiles.’
La musique amplifie l’expérience d’immersion et offre des sensations nouvelles qui ouvrent un espace propice au rêve et à la contemplation. C’est l’œil et l’oreille qui guident et non le savoir. Chacun se laisse porter sans soupçonner la performance technique et technologique d’une telle exposition. « Didactique sur le fond et émouvante sur la forme, cette exposition est à contempler avec des yeux neufs » souligne Androula Michael, historienne de l’art de l’exposition. « Ouvrir l’espace de l’émotion, du rêve et de la contemplation à tous les publics, y compris les plus jeunes, est l’ambition de cette exposition immersive accessible à toute personne, quels que soient son âge, sa langue, sa culture » précise la réalisatrice Annabelle Mauger.
VAN GOGH, DE LA PROVENCE À AUVERS SUR OISE
C’est entre la Provence et l’Ile-de-France que Vincent a réalisé ses plus beaux tableaux. Nous parcourons cet itinéraire et pénétrons l’oeuvre picturale de Van Gogh pendant cette période à partir de son portrait d’où jaillissent deux yeux bleus qui nous fixent intensément dès que commence ce voyage.
Ciel et soleil, paysages, scènes de ville et de campagne, villageois, paysans, natures mortes, misères et joies humaines se dessinent tour à tour et colorent la toile sous le regard du peintre qui contemple ce siècle finissant. Van Gogh aimait en effet peindre ce qu’il voyait, tout en exacerbant toute figuration. Dès lors le champ de l’interprétation est immense pour chaque toile.
UN DÉFI TECHNOLOGIQUE HORS NORME
Nous connaissons principalement l’image sous un aspect conformiste et strict qui se limite aux espaces et aux volumes : c’est l’image classique ou « écranique » (télévisuelle, d’ordinateur, cinématographique, de simple projection). Toutes ces formes rendent le spectateur passif, tant physiquement qu’intellectuellement. Les réalisateurs revendiquent ici une approche neuve des oeuvres de l’artiste en les fragmentant et modifiant leur échelle ; ils entrent ainsi dans les détails les plus infimes de l’œuvre jusqu’au coup de pinceau de l’artiste dont ils dévoilent la réalité brute.
Dans les années 1960, le cinéaste et photographe Albert Plécy, ami des grands Jean Lartigue et Robert Doisneau, lui-même président-fondateur de la célèbre association Les gens d’Images, eut l’idée d’orienter ses recherches pour parvenir à inventer un procédé de projection révolutionnaire. Examinant les techniques de prise de vue et de projection, Plécy ambitionne d’aboutir à une « vision totale » pour parvenir à noyer le spectateur. Ce n’est plus lui qui regarde l’image ; c’est désormais l’image qui le regarde et qui l’attire, en lui imposant, dans l’admiration de l’Image Totale, de renoncer à ses habitudes de lecture.
‘Véritable performance technologique, Imagine Van Gogh épouse les 1450 m² de l’Arsenal. Réalisés in situ et sur-mesure, des voiles de 8 mètres de haut accueillent l’image des œuvres et s’adaptent à la hauteur de l’espace.’
Tout a réellement commencé en 1975, Albert Plécy ayant finalement retenu le site inexploité des gigantesques carrières abandonnées des Baux de Provence pour créer sa Cathedrale d’images et y inaugurer deux ans plus tard sa propre création audiovisuelle. Ainsi nait en 1977, au terme de deux années de recherches, de mises au point et d’installation, l’Image Totale de Plécy. En cheminant, les spectateurs sont intégrés dans l’image. Cette immersion totale dans l’œuvre est renforcée par la diffusion synchronisée d’une bande musicale sonore.
Ayant sélectionné les zones, les angles et les tailles de projection d’images, mais aussi déterminé un cheminement pour le spectateur intégré et immergé dans l’Image Totale, Plécy substitue à la notion de spectateur passif, assis dans un fauteuil et regardant une image sur un écran à celle du spectateur actif, introduit dans un univers d’images dans lequel il évolue à sa guise, en totale liberté. Par le choix de l’emplacement de dizaines de sources de projections visuelles et sonores destinées à projeter des images allant de 50 à 100 m², voire plus, sur plus de 4000 m² d’écrans naturels, et en jouant sur la répartition des volumes, des arêtes, des angles, des parois et de l’ensemble des surfaces, Albert Plécy réalise une création artistique unique en son genre.
Pour cette installation de grande envergure, la totalité combinée des surfaces de projection a été entièrement adaptée pour assombrir toutes les surfaces. L’Arsenal a permis de mettre en place une scénographie taillée sur mesure comprenant plus de 2 000 m² de projection. « Techniquement, il a fallu assurer la synchronisation de la musique avec les vidéo-projecteurs gérant du contenu HD. Nous avons dû avoir recours à un réseau de fibre optique complet » explique Julien Baron.
‘Tout a réellement commencé en 1975, Albert Plécy ayant finalement retenu le site inexploité des gigantesques carrières abandonnées des Baux de Provence pour créer sa Cathedrale d’images’
Des réglages ultra fins faits par l’équipe à un niveau d’exigence extrêmement poussé permettent un rendu impeccable. Les surfaces projetées sont continues et homogènes, illuminées par plusieurs projecteurs qui donnent un sentiment de netteté absolue. «Il a fallu non seulement poser les appareils à des endroits précis mais aussi opérer des réglages logiciels pour contrôler l’influence de chaque projecteur sur les autres » ajoute encore Julien Baron, co-réalisateur.
DES TECHNIQUES DE POINTE AU SERVICE DU PROJET ARTISTIQUE
Julien Baron apporte ses compétences technologiques à l’ensemble du projet, toujours animé par la même volonté : mettre en avant le projet artistique et non la prouesse technique. Pour décupler l’émotion, les technologies les plus performantes se mettent au service des œuvres, la multi-projection et l’audio immersif permettent de plonger le visiteur au cœur des œuvres.
Plus de 40 vidéo-projecteurs HD illuminent majestueusement l’architecture de l’Arsenal. Les spectateurs peuvent donc déambuler librement au milieu des images et découvrir autrement les œuvres du peintre. L’ambiance sonore qui renforce l’impression d’immersion et décuple les sensations, permet au visiteur de faire partie intégrante de cet environnement spectaculaire.
UNE ÉQUIPE DE PROFESSIONNELS
Annabelle Mauger
En 2000, Annabelle Mauger découvre la Cathédrale d’Images aux Baux-de-Provence grâce à son compagnon, Timothée Polad, petits-fils du fondateur Albert Plécy, et ensemble ils en reprennent très rapidement la gérance. Premier lieu historique de création audio-visuelle en image totale reconnu dans le monde entier, il proposait chaque année de nouveaux spectacles immersifs. Depuis 2011, avec son co-réalisateur Julien Baron, Annabelle a répliqué le concept et a voyagé avec ses expositions de Singapour à Las Vegas sans jamais cesser de chercher des lieux pour recréer une nouvelle Cathédrale d’Images. En 2017, Imagine Van Gogh a pris place dans la Grande Halle de La Villette et a rencontré un vif succès. En 2019 ce sera à Lyon, en collaboration avec l’architecte Rudy Ricciotti, qu’elle nous offre de découvrir sous un nouvel angle l’oeuvre de Picasso, avant d’installer Imagine Van Gogh à Montréal.
Julien Baron
Passionné d’audiovisuel depuis toujours, et après avoir étudié les techniques du cinéma, Julien a réalisé plusieurs courts-métrages animés, clips, vidéos, avant de rejoindre lui aussi l’équipe de Cathédrale d’Images. Pendant trois ans, il participe à la conception des spectacles audiovisuels immersifs sur Venise, Cézanne, Picasso puis Leonard de Vinci. Avec Annabelle Mauger en 2011, il adapte Van Gogh dans le prestigieux Art Science Museum de Singapour. De la scénarisation d’Imagine Van Gogh et Imagine Picasso à sa réalisation, le respect de l’oeuvre peinte est présent dans tout le travail d’Annabelle et Julien. Les années passent, la technologie évolue et Julien veille à ce que cette technologie s’efface devant l’œuvre magnifiée de l’artiste.
‘Plus de 40 vidéo-projecteurs HD illuminent majestueusement l’architecture de l’Arsenal. Les spectateurs peuvent donc déambuler librement au milieu des images et découvrir autrement les œuvres du peintre.’
Pascal Bernardin
Après avoir présenté les plus grands artistes anglo- saxons (Bob Marley, The Police, Michael Jackson, The Rolling Stones, Madonna, Supertramp, Sting…), Pascal Bernardin créé en 1987 Encore Productions pour se diversifier dans les spectacles familiaux (Disney sur glace, Mamma Mia!, la Marche des dinosaures…). Depuis plus de dix ans, Encore Productions présente en France et en Europe les plus belles expositions itinérantes internationales comme Titanic, The Art of the Brick, Jurassic World, Games of Thrones, Harry Potter… Le succès de ces expositions tient autant des sujets, des artistes, des partenaires que de la qualité de la réalisation, pour apporter aux visiteurs une expérience unique et une émotion mémorable.
Androula Michael
Androula Michael est historienne de l’art, spécialiste de Picasso et du XIXe et XXe siècle, enseignante à l’Université de Picardie Jules Verne et commissaire d’exposition. Elle a relevé le défi d’accepter de collaborer à ce projet en direction du grand public. Elle a accompagné Annabelle Mauger dans l’exploration de l’œuvre et la compréhension de l’artiste, animée par la volonté de traduire toujours plus de cohérence dans le parcours biographique et artistique de Van Gogh.
L’ARSENAL : UN LIEU D’EXCEPTION
Inauguré à l’initiative des collectionneurs Pierre et Anne-Marie Trahan, Arsenal art contemporain Montréal est installé dans un édifice de plus de 7 400 mètres carrés construit en 1846 et qui faisait autrefois partie du chantier naval Marine Works Canada. Depuis la conversion du bâtiment en 2011, Arsenal art contemporain Montréal propose une programmation interdisciplinaire à l’image des mouvements artistiques du XXIe siècle. Il abrite ainsi plusieurs collections privées, des studios d’artistes, des espaces d’expositions, mais est aussi le théâtre d’événements corporatifs, privés et philanthropiques. L’endroit abrite également la collection privée Majudia, la galerie privée Division et un local offert à un artiste en résidence. En 2013, en association avec le Musée d’art contemporain de Montréal, le concours Les Ateliers a été lancé pour favoriser la relève artistique en art contemporain.
Devant l’engouement exceptionnel suscité par cette proposition d’Annabelle Mauger et de Julien Baron, Tandem expositions annonce sa prolongation jusqu’au 5 avril 2020. Les gens peuvent se procurer des billets dès maintenant.
Imagine Van Gogh
Arsenal Art Contemporain Montréal
2020, rue William, Montréal, Quebec H3J 1R9
Une production Paul Dupont-Hébert, Tandem Expositions et Encore Productions
HORAIRES
Ouvert du mardi au dimanche jusqu’au 5 avril 2020
Mardi, mercredi de 11h00 à 19h, fermeture à 20h00.
Jeudi, vendredi et samedi de 10h à 19h, fermeture à 20h.
Dimanche de 10h à 19h, fermeture à 20h.
Exceptionnellement ouvert le lundi 2 mars.
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