La politique des petits pas
face à un défi écrasant
Prenons le temps de respirer, de réfléchir et de considérer des options plus simples
Par Georges R. Dupras
Il y en a parmi nous qui ne partagent pas l’urgence, ou même le besoin, d’adresser les enjeux importants tels que le changement climatique, la famine, le gaspillage, la prise de pouvoir par les militaires, l’éclatement des familles, la disparition d’espèces et de leurs habitats. Voici des problèmes profondément enracinés qui ne se sont pas produits du jour au lendemain, et les corriger ne se fera pas de si tôt.
Cette situation inquiétante s’est développée au fils des ans, petit à petit. Et, tout d’un coup, nous nous sommes retrouvés à réagir désespérément. Nos premières réactions sont toujours le refus d’admettre le problème, suivit par la récrimination et le besoin de créer et de protéger les emplois.
Je soutiens que la seule approche plausible est de faire avancer le dossier pas à pas.
En constatant l’absurdité d’attribuer le blâme, on se demande peut-être ce qu’une personne seule peut faire pour inverser la tendance. Il y a autant d’opinions sur le sujet qu’il y a d’opinions sur la façon dont nous en sommes arrivés à ce point.
Je soutiens que la seule approche plausible est de faire avancer le dossier pas à pas. Certaines espèces, incluant des populations humaines, sont en voie de disparition, et pour celles-ci nous devrons utiliser des mesures extraordinaires pour assurer leur survie.
Un énorme défi à relever, un pas à la fois
Nous sommes conditionnés à croire qu’une stratégie trop évidente n’aboutira jamais à résoudre le problème. Des commentaires tels que « Si c’était facile, ça serait déjà réglé », ou « Dites-moi quelque chose que je ne sais pas déjà », encouragent l’inaction.
‘Les recherches scientifiques… et la reconnaissance de la valeur égale de toutes les espèces, doivent faire partie intégrale de notre approche pour protéger l’environnement naturel, et par extension l’humanité dans son ensemble.’
Nous avons tendance à trop compliquer les choses. Si l’on met de côté l’avidité de l’espèce humaine, la nature elle-même a la capacité unique d’équilibrer les nombres. Nous misons trop sur la science gouvernementale, et malheureusement cette science a été manipulée par les agences de relations publiques qui sont expertes dans le domaine de l’illusion et de la mauvaise gestion.
La solution peut être simple
Les recherches scientifiques qui n’ont pas été influencées et manipulées par la politique, et la reconnaissance de la valeur égale de toutes les espèces, doivent faire partie intégrale de notre approche pour protéger l’environnement naturel, et par extension l’humanité dans son ensemble.
L’approche ne doit pas être compliquée; elle doit être mesurable, et si possible agréable. Il ne faut surtout pas s’écarter de l’objectif en visant des résultats irréalistes. Soyons à la recherche d’options qui peuvent être adaptées aux réalités de notre vie plutôt que des solutions qui sont déjà désuètes. Ne vous découragez pas. Faites votre part pour protéger notre planète. Voici quelques suggestions très simples :
- Prenez le temps de réfléchir, de méditer, de prier. Mettez la priorité sur la quintessence de la personne que vous êtes.
. - Qui êtes-vous ? Quelles sont vos motivations ? Si vous vous regardez dans un miroir, quelle est la personne que vous voyez ? (Si vous pouvez répondre à cette question sur le coup, vous êtes exceptionnel.)
. - Choisissez un mode de vie plus cohérent. Examinez votre empreinte carbone. Il est important de reconnaître que vous faites partie intégrante de l’environnement.
. - Reconnaissez que vous êtes en partie responsable du problème et que la solution passe par vous.
. - Sachez que par moment vous serez inconstant – vos pensées et vos actions ne seront pas toujours constantes. Seule les personnes dans les cimetières le sont toujours.
. - Respectez-vous et les autres vous respecteront.
. - Écoutez et soyez ouvert aux autres opinions des autres. Écouter et entendre n’ont pas la même signification. Parler pour parler et présenter une idée ne sont pas la même chose.
. - Respectez les opinions des autres. Présentez vos idées et vos opinions d’une façon respectueuse. Parlez doucement et cultivez précieusement vos propres valeurs. Évitez la confrontation.
. - Sachez quelle est la population optimale pour votre pays.
Conclusion
La situation est critique et nous devrons prendre des décisions importantes. Si nous mettons de côté nos valeurs personnelles, le parcours socio-économique que nous prenons maintenant sera probablement basé sur la réalité politique, et demeurera ainsi pour des décennies. À long terme l’histoire nous jugera avec un œil critique.
‘Devons-nous ignorer les avertissements que la planète ne peut plus survivre à notre cupidité ? Ou devons-nous prendre le temps de respirer, de réfléchir et de considérer des options plus simples ?’
Devons-nous continuer sur le chemin priorisant la croissance économique ? Devons-nous ignorer les avertissements que la planète ne peut plus survivre à notre cupidité ? Ou devons-nous prendre le temps de respirer, de réfléchir et de considérer des options plus simples ? La survie de notre planète est entre nos mains.
Image : rawpixel.com de Pexels
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Pendant plus de 50 ans, Georges R. Dupras se fait le champion et le défenseur des animaux. Il est membre de l’International Association for Bear Research and Management (IBA), un directeur de l’Alliance pour les animaux du Canada (AAC), le représentant au Québec de Zoocheck Canada, et un ancien directeur de la Société canadienne pour la prévention de la cruauté envers les animaux (CSPCA). En 1966, il s’est impliqué dans la campagne initiale pour sauver les phoques qui a mené à la fondation de l’International Fund for Animal Welfare (IFAW) en 1969. Il a publié deux livres : Values in Conflict et Ethics, A Human Condition. Georges demeure à Montréal, Québec, Canada.
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