Vices, vertus, désirs
et folies au MBAM
Plongez dans l’émerveillement à la source même de collections de la Renaissance flamande
17 juin 2024
Jusqu’au 20 octobre, le Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM) présente en primeur canadienne une exposition majeure intitulée Vice, vertu, désir, folie : trois siècles de chefs-d’œuvre flamands.
Avec le soutien de Visit Flanders et de la représentation de la Flandre aux États-Unis et au Canada, cette exposition d’envergure est le fruit d’un précieux partenariat entre le Denver Art Museum, La Fondation Phoebus basée à Anvers en Belgique, et le Musée des beaux-arts de Montréal qui l’accueille.
Vice, vertu, désir, folie, la première grande exposition que le Musée consacre à la peinture flamande depuis dix ans, réunit près de 150 œuvres.
Le commissariat est assuré par Katharina Van Cauteren elle-même, à la barre de la chancellerie de La Fondation Phoebus. Du côté montréalais, c’est Chloé M. Pelletier, conservatrice spécialiste de l’art européen d’avant 1800, qui orchestre la présentation dans la métropole québécoise.
Un travail de longue haleine, mené de concert par ces institutions de renom et leurs experts dévoués, offre aux visiteurs l’opportunité unique de découvrir ces trésors de la Renaissance flamande, grâce aux efforts soutenus de passionnés des deux côtés de l’Atlantique.
Abordant des thématiques éternellement fascinantes pour l’humanité, l’exposition transporte les visiteurs dans les Pays-Bas méridionaux, à une époque faste sur les plans social, scientifique, économique et artistique (1400-1700).
« Le MBAM est fier d’être le premier musée canadien à accueillir l’exceptionnelle collection de La Fondation Phoebus. Vice, vertu, désir, folie, la première grande exposition que le Musée consacre à la peinture flamande depuis dix ans, réunit près de 150 œuvres. Certaines d’entre elles sont issues de sa propre collection, un ensemble remarquable qui suscite des réflexions sur la condition humaine et qui démontre la profonde influence du passé sur notre présent », affirme Stéphane Aquin, directeur général du MBAM.
‘Abordant des thématiques éternellement fascinantes pour l’humanité, l’exposition transporte les visiteurs dans les Pays-Bas méridionaux, à une époque faste sur les plans social, scientifique, économique et artistique’
« Nous avons hâte d’entamer ce nouveau chapitre des aventures de nos chefs-d’œuvre flamands au MBAM. Cette exposition captivante, véritable saga qui nous fait voyager à travers 300 ans d’histoire flamande, conquerra assurément un nouveau public d’adeptes de l’art », ajoute Katharina Van Cauteren, directrice de la Chancellerie de La Fondation Phoebus.
« Présentée d’abord à Denver et à Dallas, cette exposition offre une compréhension approfondie des divers contextes de l’art flamand et aborde des thèmes aussi universels qu’intemporels. La Flandre d’alors voulait se tailler une place dans un monde en constante évolution, de plus en plus interrelié par le commerce international, et l’art y a joué un rôle fondamental. Il est fascinant de constater que le legs de cette période persiste encore aujourd’hui », ajoute Chloé M. Pelletier, conservatrice de l’art européen (avant 1800) au MBAM.
Articulée autour de six sections, l’exposition réunit près de 150 pièces majeures, allant des imposantes toiles aux sculptures, en passant par les livres précieux, la riche orfèvrerie et les cartes anciennes. Le parcours s’ouvre sur l’art et le portrait religieux florissants aux XVe et début du XVIe siècles dans les Pays-Bas méridionaux.
‘Un travail de longue haleine, mené de concert par des institutions de renom et leurs experts dévoués, offre aux visiteurs l’opportunité unique de découvrir ces trésors de la Renaissance flamande.’
En contemplant ces œuvres d’une incroyable richesse symbolique et détaillée, à l’image de La Nativité du maître Hans Memling ou du somptueux Triptyque de l’Adoration des Mages de Pieter Coecke van Aelst l’Ancien, les visiteurs comprennent à quel point les images étaient un véritable mode d’expression pour la population flamande. Elles permettaient de communiquer avec les puissances célestes, de cimenter le lien communautaire et de transmettre l’héritage culturel.
La section suivante célèbre à travers d’éclatants portraits la richesse et le statut convoités des puissants de l’époque, témoins de l’essor du mécénat. Parmi les joyaux exposés, le majestueux Portrait de l’archiduc Albert d’Autriche signé Pierre Paul Rubens, le saisissant Double portrait de mari et femme jouant à un jeu de tables de Jan Sanders van Hemessen, ainsi qu’une pièce rare de la main de sa fille Catharina, le délicat Portrait d’une dame.
S’ensuit un ensemble de peintures d’une verve mordante, explorant les multiples visages de la folie humaine. On y découvre comment les artistes se jouaient avec un humour acéré tantôt pour divertir, tantôt pour égratigner les travers de leur temps.
‘En contemplant ces œuvres d’une incroyable richesse symbolique et détaillée, les visiteurs comprennent à quel point les images étaient un véritable mode d’expression pour la population flamande.’
Opérant la transition vers un XVIIe siècle foisonnant, l’exposition met en lumière le rayonnement de la Flandre, véritable plaque tournante cosmopolite des affaires et pôle d’innovation scientifique et artistique. Ces salles marquent la transition vers le XVIIe siècle flamand, une époque où la région rayonne comme centre cosmopolite des affaires et foyer d’innovation scientifique et artistique. Ici, d’anciennes cartes maritimes et instruments de navigation dialoguent avec les chefs-d’œuvre de peintres de renommée mondiale.
On peut y voir les toiles flamboyantes de Rubens et van Dyck, dont le style dramatique et les compositions vibrantes trouvaient un écho profond auprès d’une société meurtrie par les conflits et les bouleversements politiques. Leurs pinceaux expressifs captaient les émotions d’un pays en pleine tourmente, reflétant avec intensité les angoisses et les espoirs d’un temps troublé.
Pour clore ce riche parcours, les visiteurs sont conviés dans un espace immersif évoquant les prestigieux cabinets d’art ou “cabinets de curiosités”. À la Renaissance, ces véritables trésors rassemblés par la bourgeoisie fortunée étaient de véritables vitrines du savoir et de la passion des collectionneurs.
Maints tableaux de l’époque en immortalisent l’éclat, dont certains joyaux seront présentés ici. On y découvre les prémices des musées modernes, témoins de l’insatiable désir humain de comprendre, d’admirer et de posséder ces merveilles qui ont fasciné les esprits curieux au fil des siècles.
Organisée conjointement par le Denver Art Museum et La Fondation Phoebus, “Vice, vertu, désir, folie” réunit des chefs-d’œuvre signés Hans Memling, Pierre Paul Rubens, Anthony van Dyck, Jacob Jordaens et Michaelina Wautier, entre autres. La présentation montréalaise est enrichie d’œuvres issues de la riche collection d’art flamand du MBAM.
Vice, vertu, désir, folie : Trois siècles de chefs-d’œuvre flamands
Du 8 juin au 20 octobre 2024
Musée des beaux-arts de Montréal
1380, rue Sherbrooke Ouest
(514) 285-2000
Images : Denis Farley – Courtoisie du MBAM
Avec 1,3 million de visiteurs par année, le MBAM est l’un des musées les plus fréquentés au Canada. Il se classe au 8e rang des musées les plus visités en Amérique du Nord. Ses expositions temporaires aux scénographies originales croisent les disciplines artistiques (beaux-arts, musique, cinéma, mode, design) et sont exportées aux quatre coins du monde, tandis que sa riche collection encyclopédique, répartie dans cinq pavillons, comprend l’art international, les cultures du monde, l’art contemporain, les arts décoratifs et le design, ainsi que l’art québécois et canadien. Pour plus d’information, consultez le site mbam.qc.ca
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