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Contrôle des espèces :
Option humaine non létale

Fonds publics, chiens et armes d’assaut pour éliminer la faune canadienne

Par Georges R. Dupras

7 novembre 2024

Contre la volonté de la majorité des Canadiens, Parcs Canada a entamé la seconde phase de son offensive contre les cerfs de l’île Sidney, au large des côtes de la Colombie-Britannique. Cette opération vise indistinctement le cerf Fallow, une espèce introduite par les chasseurs, et le cerf à queue noire indigène.

Malheureusement, il est désormais trop tard pour interrompre ce massacre qui a débuté l’an dernier. Cet usage injustifié des fonds publics n’aurait jamais dû recevoir l’aval des autorités. Malgré les recommandations en faveur d’une approche moderne et non létale de la gestion de la faune, l’honorable Steven Guilbeault, ministre de l’Environnement et du Changement climatique, reste muet sur la question.

Le ministre de l’Environnement et du Changement climatique, l’honorable Steven Guilbeault, reste muet sur la question d’une approche moderne et non létale de la gestion de la faune.

Alors que les Canadiens doivent se serrer la ceinture face aux coupes dans les services essentiels, Parcs Canada a englouti 5,9 millions de dollars de fonds publics dans ce programme d’éradication. Le coût total du plan de restauration s’élève à un montant astronomique de 12 millions de dollars.

Ce gaspillage d’argent public ne s’arrête pas là. Parcs Canada prévoit de faire appel à des tireurs d’élite étrangers, équipés de fusils d’assaut à usage restreint CZ Bren 2 Ms, des armes conçues pour la guerre. Ces experts importés seront secondés par des chiens spécialement dressés : d’abord des chiens de détection pour attirer les cerfs, puis des chiens traqueurs pour les débusquer.

Malgré les appels à moderniser la gestion de la faune, Parcs Canada reste sourd aux alternatives non létales, telles que l’immunocontraception, pourtant éprouvée à Oak Bay sur l’île de Vancouver. La proposition des résidents de l’île Sidney d’adopter une approche non létale s’est heurtée à un refus catégorique. Plus inquiétant encore, l’agence interdit toute observation externe de l’abattage, soulevant de sérieuses questions sur la transparence de cette opération financée par les fonds publics.

‘Parcs Canada a englouti 5,9 millions de dollars de fonds publics dans ce programme d’éradication. Le coût total du plan de restauration s’élève à un montant astronomique de 12 millions de dollars.’

Devrait-on permettre à Parcs Canada de gérer les parcs et la faune selon ses propres critères, aussi dépassés et inefficaces soient-ils ? Quel exemple donnons-nous à notre jeunesse lorsque nous recourons à la violence pour servir nos propres intérêts ? Un changement est depuis longtemps nécessaire, et je vous exhorte à contacter le ministre de l’Environnement et du Changement climatique pour lui faire part de votre désir de changement.

L’honorable Steven Guilbeault
Ministre de l’Environnement et du Changement climatique Canada
Chambre des communes
Ottawa, Ontario
K1A 0A6
Courriel : Steven.Guilbeault@parl.gc.ca


Avertissement : Les opinions exprimées dans cet article sont celles de son auteur et ne reflètent pas les opinions de WestmountMag.ca ou de ses éditeurs.


Image d’entête: Jos, CC BY 2.0, via Wikimedia Commons

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Georges Dupras

Georges R. Dupras se fait le champion et le défenseur des animaux depuis plus de 50 ans. Il est membre de l’International Association for Bear Research and Management (IBA) et un ancien directeur de la Société canadienne pour la prévention de la cruauté envers les animaux (CSPCA). En 1966, il s’est impliqué dans la campagne initiale pour sauver les phoques qui a mené à la fondation de l’International Fund for Animal Welfare (IFAW) en 1969. Il a publié deux livres : Values in Conflict et Ethics, A Human Condition. Georges demeure à Montréal, Québec, Canada.



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