L’honorable Mélanie Joly au CORIM
La ministre du Patrimoine canadien sur la promotion de la créativité technologique canadienne
Par Jean-Luc Burlone, M.Sc. Ecn., FCSI (1996)
Lors du déjeuner-causerie du 7 avril intitulé Industries créatives : saisir le potentiel des nouveaux marchés, le CORIM (Conseil des relations internationale de Montréal) a reçu l’honorable Mélanie Joly, ministre du Patrimoine canadien.
Lors d’un entretien de près d’une heure devant des membres du milieu artistique et du monde des affaires, la ministre a fait valoir comment – issue du multiculturalisme canadien – la diversité culturelle est devenue une richesse exportable avec l’avènement du numérique et des réseaux. Avec justesse, elle a fait remarquer à l’auditoire que le numérique a libéré le potentiel des marchés mondiaux de la contrainte physique. Les créations : livres, musiques, films ou vidéos, circulent aujourd’hui de par le monde sans nécessiter des étagères, tablettes, cassettes ou autres plateformes de présentation.
… issue du multiculturalisme canadien, la diversité culturelle est devenue une richesse exportable avec l’avènement du numérique et des réseaux.
La ministre Joly a clairement mis l’accent sur la double richesse nationale qu’est la diversité culturelle canadienne car elle alimente tant la créativité culturelle que l’innovation technologique. La créativité canadienne unit donc naturellement la technologie au contenu culturel canadien qui est exporté vers les marchés mondiaux. Montréal est reconnue internationalement comme une ville innovatrice de premier plan particulièrement quant à l’intelligence artificielle. Dans son ensemble, le Canada détient une place de choix comme chef de file en contenu et en réalité augmentée ainsi que le troisième rang comme producteur de jeux vidéo.
Le domaine des jeux vidéo est le 10e art dont la production dépasse maintenant celle du cinéma et dont le salaire moyen est de 71 000$ au Canada. Outre l’importance sociale des arts et de la culture, ce secteur représente plus de 630 000 emplois, soit 3,5% des emplois canadiens et sa production est évaluée à 54,6 milliards de dollars en retombées économiques, soit 3% du PIB. Au dernier budget, le gouvernement canadien a investit 1,9 milliards de dollars dans le secteur des arts et de la culture ; cela représente la plus grande contribution gouvernementale des 30 dernières années et l’investissement le plus important de tous les pays du G-7.
‘… le Canada détient une place de choix comme chef de file en contenu et en réalité augmentée ainsi que le troisième rang comme producteur de jeux vidéo.’
Alors que la révolution technologique bat son plein, les consultations publiques des derniers mois ont révélé qu’il n’y a pas de consensus quant à augmenter ou réduire la règlementation. Cependant, la Ministre Joly a constaté qu’il y a un appel à la stabilité et la nécessité de revoir la loi sur les droits d’auteurs afin de régler la question de la rémunération des artistes et de s’attaquer au problème des fausses nouvelles (de ses origines à ses conséquences) qui représente un des nombreux défis de l’ère numérique.
Avec une vision globale, qui implique des liens importants avec plusieurs pays dont la Chine, l’honorable Mélanie Joly, a fait du Canada le premier pays non européen à rejoindre Eurimages – un fonds de coproduction du Conseil de l’Europe. La ministre résume sa vision du secteur culturel ainsi : « Les expressions culturelles servent souvent de moyen de communication entre les pays et les personnes. Ces créations nous permettent de communiquer, les uns avec les autres, nos perspectives uniques sur le monde et c’est la raison pour laquelle il est important de collaborer avec les représentants et les dirigeants du secteur culturel. Nous avons en commun un engagement envers la protection du patrimoine culturel et la promotion de la diversité culturelle – particulièrement à l’ère numérique – puisque cela encourage l’innovation, la cohésion sociale et la prospérité. »
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Image d’entête : Sylvie-Ann Paré
Jean-Luc Burlone, M.Sc. Ecn., FCSI (1996)
Analyse économique et stratégie financière
jlburlone@gmail.com
Fellow de l’Institut canadien des valeurs mobilières (FCSI), Jean-Luc Burlone a une excellente connaissance de la gestion des produits financiers et il détient une maîtrise en économie de l’Université de Montréal avec une double spécialisation en économie du développement et en économie internationale – finance et commerce.
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