Derek Gripper en concert
au Club Balatou

Une soirée où la guitare classique rencontre la légende de la kora

Par Andrew Burlone

21 avril 2029

Les Productions Nuits d’Afrique invitent le public à une soirée inoubliable avec Derek Gripper qui sera en concert au Club Balattou à Montréal le vendredi 25 avril à 21h, dans le cadre du Cabaret acoustique Nuits d’Afrique. Ce retour très attendu fait suite à ses prestations marquantes au Festival Nuits d’Afrique et au Balattou lors des éditions précédentes.

Vous pouvez écouter les bandes sonores au bas de l’article.

Après avoir marqué les esprits lors du Festival international Nuits d’Afrique en 2022 et d’un passage mémorable au Balattou en 2023, Derek revient à Montréal, tout droit venu du Cap, pour offrir un concert intimiste, une soirée où l’Afrique de l’Ouest et la guitare classique se rencontrent, portée par la grâce d’un musicien qui fait rimer virtuosité et émotion brute

Mon jumeau blanc ! » s’était exclamé la légende de la kora, Toumani Diabaté, en écoutant la transposition de ses morceaux à la guitare classique.

Derek Gripper s’est lancé dans une aventure singulière : faire chanter sa guitare à six cordes comme une kora, cette harpe africaine aux vingt et une cordes, dont les harmonies flottent entre tradition et mystère. À force d’écoute, de patience et d’audace, il a su capter la finesse des motifs, la profondeur rythmique et la poésie de la kora, pour les réinventer sous ses doigts. Sa guitare devient alors le théâtre d’un dialogue inattendu, où chaque note fait résonner l’Afrique de l’Ouest tout en ouvrant de nouveaux horizons à la musique classique.

Avec une humilité rare et un profond respect pour la tradition, Derek Gripper a réussi ce que beaucoup pensaient impossible : faire vibrer sur une guitare à six cordes toute la richesse et la subtilité de la kora, cette harpe africaine à vingt et une cordes. Son jeu, à la fois précis et habité, rend un hommage saisissant au patrimoine de la musique mandingue, réinventant ses motifs sans jamais les trahir.

Derek Gripper

Derek Gripper • Image : Dimitri Otis

Né au Cap en 1977, Derek Gripper s’est imposé comme l’un des rares musiciens capables de faire dialoguer la guitare classique et les traditions africaines avec une telle finesse. Son aventure commence par une fascination pour le kora, cette harpe-luth d’Afrique de l’Ouest dont il s’est mis en tête de retranscrire à la guitare les œuvres les plus emblématiques. Il ne s’agit pas d’une simple prouesse technique : Derek réinvente la guitare, la transformant en passerelle entre les mondes, entre l’écrit et l’oral, entre l’Europe et l’Afrique.

Quand il sort « One Night on Earth », son album hommage à Toumani Diabaté, le maître malien du kora, c’est la stupeur dans le milieu. John Williams, légende de la guitare classique, n’en revient pas. Toumani Diabaté lui-même veut s’assurer qu’il n’y a qu’un seul musicien derrière ce qu’il entend. Les deux l’invitent à jouer à leurs côtés, à Londres comme à Bamako. Puis vient « Libraries on Fire », récompensé par Songlines, qui consacre Derek comme un trait d’union entre les continents.

‘Derek Gripper, c’est une invitation au voyage, à l’écoute, à la découverte de ce qui unit les traditions et les hommes.’

Mais Gripper ne s’arrête pas là. Il poursuit sa quête, multipliant les enregistrements où se mêlent improvisations, compositions personnelles et relectures de Bach, Egberto Gismonti, Ali Farka Touré ou Salif Keita. Il fonde New Cape Records, creuset de ses explorations musicales et hommage vibrant à sa ville natale.

Ce qui frappe chez Derek, c’est cette volonté de révéler la simplicité profonde qui relie toutes les musiques du monde. Sur scène, il partage cette passion avec un humour et une générosité qui font de chacun de ses concerts une rencontre unique. Toujours en mouvement, il multiplie les collaborations, notamment avec Ballaké Sissoko, et continue d’enregistrer pour Platoon.

Derek Gripper, c’est une invitation au voyage, à l’écoute, à la découverte de ce qui unit les traditions et les hommes.