victoria_westmountmag

Question d’immobilier:
la crainte de l’inspection

L’inspection immobilière pré-vente ne devrait causer aucun stress si elle est bien gérée

Par Joseph Marovitch

Mis à jour le 20 décembre 2023

Il y a quelques années, je vendais une belle propriété au bord d’un lac dans les Laurentides. La propriété recevait de nombreuses visites. Un dimanche, lors d’une visite libre, un acheteur est entré et a parcouru chaque centimètre de la propriété avec un commentaire négatif pour chacun de ces centimètres. Un vendeur supposerait qu’avec tous les commentaires de l’acheteur, il n’y aurait pas d’intérêt ou d’offre d’achat.

J’ai conclu le contraire. Soit un acheteur fait des commentaires négatifs sur un bien parce qu’il veut acheter mais qu’il veut faire baisser le ontant demandé par le vendeur, soit l’acheteur est un imbécile. Un acheteur qui respecte l’étiquette devrait soit faire des commentaires positifs, soit ne rien dire du tout.

Et voilà que cet acheteur fait une offre un jour plus tard. L’offre n’était pas mauvaise, mais pas excellente non plus. Après avoir négocié, l’acheteur et le vendeur sont parvenus à un accord sur le prix, et l’offre a été acceptée, sous réserve de certaines conditions. L’une de ces conditions était l’inspection.

Pendant l’inspection, l’acheteur a suivi l’inspecteur tout autour de la maison avec la même attitude négative que lors de la première visite, un commentaire négatif pour chaque partie de la maison. Lorsque le rapport d’inspection est finalement arrivé, il indiquait que le toit devait être réparé, que la pression dans l’évier de la cuisine était basse, que la porte du garage ne s’ouvrait pas assez rapidement, que le système électrique n’avait que 200 ampères (ce qui est plus que suffisant), et d’autres problèmes divers. L’acheteur a demandé par écrit, sur la base du rapport, une réduction de 50 000 dollars du prix d’achat.

Mon client a offert à l’acheteur la possibilité d’accepter le bien en l’état au prix proposé ou d’annuler l’offre. L’acheteur a acheté le bien en l’état, au prix proposé à l’origine. L’acheteur essayait d’utiliser l’inspection pour réduire le prix et n’y est pas parvenu.

Il n’y avait aucune indication de dommages structurels importants au niveau du toit, des murs ou des fondations. Il n’y avait aucune indication d’infraction au code ou au règlement, et le rapport contenait peu de photos.

Néanmoins, mon client était inquiet et envisageait d’accorder la réduction demandée. Je lui ai alors suggéré d’effectuer une deuxième inspection avec un autre inspecteur et je lui ai proposé trois inspecteurs très expérimentés, professionnels et bien connus. Mon client a accepté et a choisi l’un des inspecteurs. Le deuxième rapport indiquait, preuves et photos à l’appui, qu’il n’y avait pas de problèmes structurels importants nécessitant des réparations importantes.

Mon client a donc offert à l’acheteur la possibilité d’accepter le bien en l’état au prix proposé ou d’annuler l’offre. L’acheteur a acheté le bien en l’état, au prix proposé à l’origine. L’acheteur essayait d’utiliser l’inspection pour réduire le prix et n’y est pas parvenu.

Un vendeur accepte une offre de vente pour sa maison. L’offre a des conditions qui incluent une inspection. Beaucoup de personnes expérimentées qui ont vendu plus d’une maison connaissent le sentiment inhérent envers l’inspection : « Que se passera-t-il si ma maison a un défaut dont je n’étais pas au courant ? Que se passera-t-il si les fenêtres sont endommagées, si les fondations sont fissurées ou si le foyer dégage de la fumée dans la maison ? Que se passera-t-il s’il n’y a aucun problème en dehors de ceux élucubrés par l’acheteur pour obtenir une réduction de prix ? » Ce sont toutes des préoccupations raisonnables mais qui ne méritent pas d’inquiéter le vendeur si elles sont traitées correctement.

Les problèmes légitimes qui peuvent dévaluer la valeur d’une maison peuvent causer des maux de tête que vous n’aurez cependant pas à gérer si vous ne le souhaitez pas.

Les problèmes légitimes qui peuvent dévaluer la valeur d’une maison peuvent causer des maux de tête que vous n’avez pas à gérer si vous ne le souhaitez pas. Les problèmes non-fondés peuvent être facilement détectés par un œil expérimenté.

Si un problème est détecté lors d’une inspection, l’acheteur est tenu de fournir au vendeur une copie complète du rapport d’inspection et un document écrit indiquant la nature du problème et ce qu’il souhaite faire pour remédier à la situation. L’acheteur peut demander une réduction de prix ou demander au vendeur de réparer les dommages à la satisfaction de l’acheteur, ou encore annuler la vente.

Si l’acheteur demande une réduction de prix précise, le vendeur doit demander à quelques entrepreneurs de fournir des devis pour les travaux. Ces devis permettront de valider si le travail est nécessaire et quel en sera le coût. Si le problème est légitime, l’acheteur et le vendeur peuvent généralement parvenir à un compromis. Si le problème n’est pas justifié, le vendeur doit décider s’il veut vendre et s’il est prêt à faire un compromis ou non. Le vendeur doit également deviner la détermination de l’acheteur pour savoir s’il va essayer d’annuler la vente ou non.

Ce genre de situation n’est pas difficile à résoudre pour un courtier immobilier expérimenté ou une personne expérimentée qui a acheté et vendu plusieurs propriétés.

L’essentiel est que, si la maison présente un problème susceptible de dévaluer sa valeur, il convient de régler la question en réduisant le prix ou en réparant les détériorations. C’est aussi simple que cela car on ne peut pas vendre une maison qui a des défectuosités sans que cela nous retombe sur le nez.

‘L’essentiel est que, si la maison présente un problème susceptible de dévaluer sa valeur, il convient de régler la question en réduisant le prix ou en réparant les détériorations.’

Si vous avez des questions ou des commentaires, veuillez vous reporter à la section commentaires ci-dessous. Je répondrai rapidement à vos questions. De plus, pour lire les articles précédents, cliquez ici.

Prochain article :  Les critères pour l’achat d’un condo


L’état du marché

Taux préférentiel de la Banque du Canada : 7,2%
IPC (taux d’inflation) : 3.12%

La valeur d’un bien immobilier augmente et diminue en fonction de l’offre et de la demande. S’il y a plus d’offre et moins de demande, la valeur baisse. S’il y a plus de demande et moins d’offre, la valeur augmente. C’est le postulat utilisé par de nombreuses personnes pour expliquer le marché actuel.

Cependant, le contexte global est que la Banque fédérale du Canada surveille le taux d’inflation canadien et le manipule en ajustant le taux d’intérêt de la Banque du Canada, qui à son tour détermine les taux hypothécaires des cinq banques de premier rang : CIBC, RBC, BMO, Banque Scotia et TD.

L’objectif de la Banque du Canada est de réduire l’inflation en augmentant les taux afin de ralentir l’économie et de rendre ainsi les produits et les services plus abordables pour tous. Dans une certaine mesure, cet objectif a été atteint.

Ce qu’il faut examiner pour comprendre l’évolution des taux d’intérêt, ce sont des indicateurs clés tels que :

  • L’économie mondiale et la question de savoir si elle ralentit ou non. Selon la Banque du Canada, l’économie mondiale ralentit en raison de la baisse des prix de l’énergie, des denrées alimentaires et des biens de consommation courante.
  • La demande canadienne de biens et services diminue, ce qui entraîne une baisse de l’inflation due à des taux d’intérêt plus élevés.
  • Les offres d’emploi au Canada diminuent et les salaires augmentent (sauf au Québec, apparemment).

Si ces indicateurs continuent d’aller dans le bonne direction et que l’inflation continue de diminuer, les taux d’intérêt baisseront. Avec la baisse de l’inflation, de nombreux économistes estiment que la Banque du Canada réduira ses taux dans la seconde moitié de 2024.*

‘Le Québec est donc un excellent endroit où investir à long terme.’

Un autre point à noter est que, bien que beaucoup pensent que les prix des maisons sont élevés au Québec, il convient de noter que c’est la province où les prix de l’immobilier sont les plus bas au Canada.

De plus, par rapport au reste du monde, notre économie est relativement stable, ce qui explique pourquoi tant d’investisseurs étrangers choisissent d’acheter une propriété au Québec pour y placer leur capital et le faire fructifier. Le Québec est donc un excellent endroit où investir à long terme.

Je vous souhaite une excellente semaine !

* Note: Inflation determines interest rate, and interest rate determines real estate supply and demand.


N’oublions pas que les personnes atteintes de cancer sont également vulnérables !

Vous êtes invités à continuer à donner aux organisations suivantes, car il est maintenant plus important que jamais de soutenir la recherche sur le cancer ! Cliquez sur les logos ci-dessous pour savoir comment :

logo Leukemia & Lymphoma Society of Canada - Westmount

Cancer Research Society

 


Image: Andrew BurloneButton Sign up to newsletter – WestmountMag.caAutres articles par Joseph Marovitch


Joseph Marovitch - WestmountMag.ca

Joseph Marovitch œuvre dans le secteur des services depuis plus de 30 ans. Sa première carrière en tant que propriétaire et directeur du Camp Maromac, un camp d’été établi en 1968, a consisté à travailler avec des familles d’enfants de Westmount et des environs âgés de 6 à 16 ans. Maintenant, en tant que courtier immobilier, il offre les mêmes qualités de fiabilité, d’intégrité et d’honnêteté afin de protéger les intérêts de ses clients. Si vous avez des questions, contacter Joseph Marovitch au 514 825-8771, ou à josephmarovitch@gmail.com



There are no comments

Ajouter le vôtre