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Lieux de Westmount:
Arlington et sa ruelle

L’histoire derrière le familier et les premiers résidents qui ont élu domicile sur l’avenue

Par Michael Walsh

22 septembre, 2025

On pourrait se demander, à partir du mot « Arlington », combien de noms propres nous viennent à l’esprit. Certains répondront peut-être « avenue », « allée » ou même « cimetière », ce qui nous amène à une question plus vaste : ces lieux commémorent-ils la même personne ou le même endroit ? La réponse est non. Le cimetière national d’Arlington, en Virginie, doit son nom à Arlington, dans le Gloucestershire en Angleterre, qui était le lieu d’origine de la famille du fils adoptif de George Washington.

La première tasse de thé bue en Angleterre fut préparée à Arlington House, une résidence qui occupait l’emplacement de l’actuel palais de Buckingham.

– Le Daily Inter Ocean, 28 mai 1896

L’avenue Arlington et la ruelle du même nom à Westmount commémorent Henry Bennet, 1er comte d’Arlington. Ce dernier a d’ailleurs un lien avec la Virginie. En 1673, le roi Charles II accorda à Bennet et à Lord Culpeper une concession de 31 ans sur l’ensemble du territoire de la Virginie, moyennant un loyer nominal de trente shillings par an.

Henry Bennet, 1st Earl of Arlington (1618-1685)

Portrait of Henry Bennet, 1st Earl of Arlington (1618-1685) • Image: Public Domain

Fait intéressant, le nom Arlington figure dans le mot anglais cabal (une faction ou un groupe politique secret). Ce mot est en réalité un acronyme construit à partir des initiales de cinq ministres du cabinet de Charles II, réputés pour leur goût du secret : Clifford, Ashly, Buckingham, Arlington, et Lauderdale. Ces ministres ont été accusés d’avoir vendu l’Angleterre à la France par le traité de Douvres. En résumé, cet accord garantissait le soutien anglais à la politique française en Europe — en menant la guerre contre les Hollandais et en adoptant le catholicisme. En contrepartie, Charles II devait recevoir une subvention annuelle du roi Louis XIV, ce qui le libérait de toute dépendance à l’égard du Trésor britannique.

Un autre fait intéressant concerne la résidence de Henry Bennet au centre de Londres, connue sous le nom d’Arlington House. En 1703, le duc de Buckingham (l’un des membres de la « cabale ») acheta la maison et la rebaptisa Buckingham House. Elle fut achetée en 1762 pour la reine Charlotte et, plus tard, George IV la fit entièrement reconstruire, et c’est aujourd’hui ce que l’on appelle le palais de Buckingham.

BuckinghamHouse

Buckingham House à Londres, vers 1710 • Image : Domaine public

Buckingham House à Londres, vers 1710 – Image : Domaine public

Enfin, l’héritage d’Arlington subsiste aussi à St. James’s Park, adjacent au palais de Buckingham. On lui attribue avoir aidé Charles Ier à concevoir cet espace vert de 57 acres au cœur de Londres.

Original layout of André Mollet's design for St James's Park in Charles II's time -

Plan original du jardin conçu par André Mollet pour St. James’s Park à l’époque de Charles II • Image : Domaine public

Munis de ces éléments historiques, intéressons-nous à l’avenue et à la ruelle qui porte également son nom. C’est dans la ruelle que se trouve l’histoire la plus fascinante : nombreux sont ceux qui savent qu’elle remonte à plusieurs siècles.

François Vachon de Belmont (1645 –1732)

François Vachon de Belmont (1645–1732), 5e supérieur des Sulpiciens de Montréal (1700-1731) • Image : Domaine public

La ruelle Arlington s’appelait à l’origine avenue Belmont, en l’honneur de François Vachon de Belmont. Il s’agissait à l’origine d’un sentier amérindien qui commençait à l’avenue Bethune et montait jusqu’à la montagne. Utilisée pendant des siècles, c’est l’une des plus anciennes voies de Westmount. Fait surprenant, bien qu’elle ait été élargie au fil du temps, elle a échappé au lotissement et à la vente lors des premières années de spéculation foncière. Cela explique le charme indéniable qu’elle conserve aujourd’hui. On l’a décrite ainsi :

« … la ruelle la plus pittoresque de Montréal. Autrefois terrain de jeu apprécié des enfants de Westmount… à signaler tout particulièrement, tout au sud à droite, la maison avec son portail en fer forgé et ses gargouilles fleuries… »
– Montreal Gazette, 11 octobre 1974

En 1890, l’avenue Belmont fut élargie à la demande de ses propriétaires riverains. Ceux-ci souhaitaient également que la rue soit ouverte à la circulation et portée à une largeur minimale de 50 pieds, de la route de la Côte Saint-Antoine jusqu’au boulevard prévu. Le conseil municipal refusa, invoquant que cela exigerait l’expropriation de terrains appartenant à des propriétaires qui s’étaient déjà opposés à l’ouverture de la rue.

Étonnamment, trois ans plus tard, le conseil municipal radia l’avenue Belmont du plan municipal, sous prétexte que la rue n’avait jamais été cédée et que, par conséquent, la Ville n’y avait aucun droit. D’ailleurs, en 1882, une affaire soumise à la Cour du banc de la Reine impliquait une certaine Mrs. Smith, qui avait acheté deux lots de Francis Dolan décrits comme jouxtant à l’arrière l’avenue Belmont. Ayant payé le premier versement, elle découvrit par la suite que l’avenue Belmont n’était pas une rue mais une étroite parcelle fermée par son voisin, M. Graves. (À noter que Mrs. Smith a finalement perdu son appel.)

De manière inattendue, la décision du conseil a aussi eu une incidence sur le règlement No 20 concernant l’évaluation des propriétés de l’avenue Arlington. Les propriétaires ont alors demandé une réduction sur leurs maisons situées en façade de l’avenue Belmont, au motif que la rue ne faisait plus partie de la municipalité.

‘… la ruelle la plus pittoresque de Montréal. Autrefois terrain de jeu apprécié des enfants de Westmount…’

– Montreal Gazette, 11 octobre 1974

À cette époque, l’attention de la municipalité se portait sur l’ouverture d’une autre rue, également appelée avenue Belmont. Pour éviter toute confusion liée à la coexistence de deux rues du même nom, le conseil municipal a approché Donald W. Ross (fils de l’architecte George Allen Ross), propriétaire de plusieurs maisons sur la rue, afin de discuter d’un changement de nom. Comme aucune réponse satisfaisante n’a été reçue, le conseil a transmis le dossier à l’avocat de la Ville, avec pour instruction de « protéger les intérêts de la Ville par tous les moyens possibles… » (Procès-verbal du conseil, novembre 1896). L’avenue Belmont actuelle a été ouverte en 1890 et entièrement cédée en 1900.

La manière dont la Ville a réglé ce différend n’est pas documentée dans les procès-verbaux. On peut supposer que la question a été portée devant la Cour du banc de la Reine, qui a rendu un jugement favorable. Pour éviter tout risque de confusion, l’avenue a par la suite été désignée comme ruelle (ou grande allée) voisine de la rue attenante – d’où le nom d’Arlington Lane. Cette décision a malheureusement effacé tout lien historique avec l’ancienne utilisation de la voie, qui était un sentier autochtone menant à la montagne.

Passons maintenant à la rue voisine, l’avenue Arlington. En 1890, la rue portait le nom d’avenue Matilda, un choix qui reflétait peut-être les origines germaniques des premiers propriétaires. En 1895, elle a été rebaptisée avenue Arlington. Fait notable : à l’époque, elle ne mesurait que 750 pieds de long et ne comptait que deux maisons, aux numéros civiques 41 et 43, qui existent toujours. Durant cette période, la rue appartenait à J. Stevenson Brown (agent immobilier) ainsi qu’à Messieurs Miburn et Yeoman, qui l’ont cédé la rue à la Ville en 1885.

Former First Nation’s path to the mountain

Ancien sentier des Premières Nations menant à la montagne. Partant de Bethune, il traversait le parc Westmount en direction de ce qui est aujourd’hui les avenues Belmont et Lansdowne.

Maintenant que la rue faisait partie de la municipalité, un entrepreneur entreprenant proposa d’y installer une voie ferrée électrique sur toute sa longueur. Les propriétaires s’y opposèrent vivement, car ils faisaient face à l’expropriation de bandes de cinq pieds le long de la rue. De plus, l’ingénieur de la ville signala que les pentes et les courbes rendaient la rue inadaptée au passage d’un tramway. Ainsi, dès 1899, le promoteur privé dut chercher ailleurs pour implanter ses rails.

La même année, la municipalité prolongea complètement la rue jusqu’à la Côte Saint-Antoine. Cela impliqua l’expropriation de 4 588 pieds du domaine Rutherford, en traversant plusieurs serres appartenant à M. Graves. En outre, des terrains furent cédés par MM. Milburn et Yeoman ainsi que Mlles Agnes et Mary Rutherford. L’agrandissement fut financé par les propriétaires riverains, au tarif de soixante cents par pied.

En 1909, le YMCA acquit un terrain de 120 pieds sur la rue Sherbrooke et de 120 pieds sur l’avenue Arlington pour y établir une succursale à Westmount. L’édifice fut décrit comme suit :
« Ce bâtiment comptera une vingtaine de chambres à louer comme dortoirs et offrira un club tant attendu aux hommes de Westmount, jeunes comme moins jeunes. On y trouvera des équipements de gymnastique de tout premier ordre, et la piscine n’y sera pas omise. »
– Montreal Gazette, 15 juillet 1910

‘En 1899, la municipalité prolongea la rue jusqu’à la Côte Saint-Antoine. Cela impliqua l’expropriation de plusieurs serres’

Par la suite, la rue a connu une évolution semblable à celle de toute autre municipalité : des maisons furent construites, des familles célébrèrent des naissances et des mariages. Certains résidents sont partis, d’autres sont décédés chez eux, créant ce cycle propre à toutes les rues résidentielles.

Un dernier héritage remarquable des habitants de l’avenue Arlington se manifeste dans la collecte hebdomadaire des matières compostables de la Ville. En 1999, un groupe de résidents a mené une pétition auprès du conseil municipal pour que le compostage soit intégré à la gestion des déchets. Le conseil a accepté et, en 2009, le Programme du bac vert a été implanté à l’échelle de la Ville. Les rouages municipaux tournent lentement, mais le succès du programme se mesure aujourd’hui à la centaine de tonnes de déchets alimentaires détournés chaque année des sites d’enfouissement.

À présent, remontons le temps en promenant notre regard sur les élégantes demeures de l’avenue Arlington, pour écouter les histoires oubliées nichées derrière leurs murs.

Ad for H. A. Wilder & Company, 1897

Publicité pour H. A. Wilder & Company, 1897 • Image : Domaine public

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J. E. Wilder, H. A. Wilder & Company, marchands de meubles (1904)

22 Arlington
Charles C. Corneille, commerce de gros de peintures et huiles (1900).

26 Arlington
F. Watson, agent, Grand Trunk Railway (1900)
J. E. McKenna, Redpath and Company, agents de change (1915)
En tant que lieutenant dans les Irish Rangers, J. E. McKenna a été blessé pendant la Première Guerre mondiale. Le caporal Adrian McKenna, 24e bataillon, a été tué au combat en janvier 1916.

Grand Trunk Head Office Montreal - Westmountmag.ca

Grand Trunk Building, 360 rue McGill, Montréal • Image : Creative Commons

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George H. Archibald, secrétaire, Steamship Union (1897)
Henry D. Metcalf – H. D. Metcalf & Company – exportateurs de céréales (1904)

Ad for J. A. Mathewson

Carte de visite de J. A. Mathewson • Image : Domaine public

33 Arlington
J. A. Mathewson, J. A. Mathewson & Compagnie, importateurs de thé et épiciers en gros (1900)
J. E. Dickson, directeur, Law Union & Crown Insurance Company (1904)
« Cette compagnie fut fondée en 1854 sous le nom de Law Union Fire and Life Insurance Company. En 1892, elle acquit la Crown Life Assurance Company et prit le nom de Law Union and Crown Fire and Life Insurance Company. En 1898, la compagnie s’appela Law Union and Crown Insurance Company. En 1909, elle fusionna avec la Rock Life Assurance Company et devint la Law Union and Rock Insurance Company Limited. »

« Son siège social se trouvait au 45 Pall Mall de 1854 à 1856, puis au 126 Chancery Lane de 1857 à 1912, et enfin au 7 Chancery Lane (« Old Serjeants Inn ») à compter de 1912. En 1919, la compagnie a été acquise et fusionnée avec la London and Lancashire Fire Insurance Company, elle-même acquise en 1961 par la Royal Insurance Company Limited. »
– Archives in London and the M25 area

Norman Macfarlane, président, Macfarlane Shoe Limited (1930)
C. Laurendeau. La propriété a été convertie en duplex (1940)

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Judson A. Eaton, professeur de lettres classiques, Collège McGill (1900)
George Cooke, ancien conseiller municipal et secrétaire-trésorier de la Ville d’Outremont, Belding-Corticelli Company (1935)

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« Son siège social se trouvait au 45 Pall Mall de 1854 à 1856, puis au 126 Chancery Lane de 1857 à 1912, et enfin au 7 Chancery Lane (« Old Serjeants Inn ») à partir de 1912. En 1919, la compagnie fut acquise et alliée à la London and Lancashire Fire Insurance Company, laquelle, en 1961, fut elle-même acquise et alliée à la Royal Insurance Company Limited. »
– Archives in London and the M25 area

Norman Macfarlane, président, Macfarlane Shoe Limited (1930)
C. Laurendeau. La propriété a été transformée en duplex (1940).

Ad

Publicité pour Corticelli Limited • Image : Domaine public

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Charles E. Scarff, pharmacien (1900)
C. Laurendeau. La propriété a été transformée en duplex en 1942.
Mme May Wilcox, décédée après une chute du troisième étage de la maison (mai 1942)
H. Notman, assistant directeur général du service voyageurs, Chemins de fer du Canadien Pacifique (1897)
John W. Hopkins, architecte (1900)

« Après avoir reçu sa formation d’architecte en Angleterre, Hopkins émigra au Canada en 1852. À son arrivée à Montréal, il devient l’associé de James Nelson (1830-1919) ; Frederick Lawford (1821-1866) se joint à eux en 1856, le cabinet demeurant actif jusqu’en 1860. Hopkins travailla alors à son compte jusqu’en 1893, date à laquelle son fils Edward C. Hopkins (1857-) devint son associé. John W. Hopkins fut le premier président de l’Association des architectes de la province de Québec. »

« Parmi ses réalisations notables : l’Allan Building (rue de la Commune ouest, 1858), les Montreal Rolling Mills (1873), la Custom House/Royal Insurance Building (rue Notre-Dame et place d’Armes, 1865), le Montreal Telegraph Building, l’Unitarian Church of the Messiah (rue Beaver Hall Hill, 1857), les magasins Beniah Gibb (rue Notre-Dame), l’église presbytérienne (rue St-Joseph, 1862) et le siège de la Montreal Street Railway Company (rue Craig et place d’Armes, 1894). »
– Industrial Architecture of Montreal

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R. W. Fowler, marchand de nouveautés. Leur fils, Hamilton Gordan Fowler, du 73e Highlanders, fut tué au combat en octobre 1916.

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Charles F. Babcock, Babcock & Fils (1904)
C. S. Babcock (1918)
La résidence a également servi aux activités du Ypres Club (1918)
« … les membres ont tricoté des chaussettes qu’ils ont envoyées en France. D’autres actions… concernent l’envoi de réconforts aux prisonniers de guerre, et avant Noël, ils ont contribué à offrir des dîners aux hommes revenus du front. Samedi, les salles étaient bondées de visiteurs intéressés du club. Du thé fut servi dans la salle à manger, la table étant ornée des premières fleurs printanières et de chatons de saule, éclairée à la lueur de bougies coiffées d’abat-jour jaunes… »
– Montreal Gazette, 21 janvier 1918

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F. C. Silcock, directeur, Bovril Company (1897).
Bovril fut initialement fabriqué à Montréal de 1879 à 1884, jusqu’à ce qu’un incendie détruise les installations. En 1884, l’entreprise s’établit à Londres, en Angleterre.

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J. H. Gallagher, représentant commercial, représentant Silber & Fleming, joailliers londoniens (1897)
C. L. Lynch. La résidence a été transformée en duplex (1947)

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Révérend Dr Henderson (1918)
Presbytère de l’église méthodiste St. James, aujourd’hui connue sous le nom d’église unie Saint James.

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James Lang, Lang Manufacturing Company (1904)
Cette entreprise était le plus grand fabricant de biscuits dans l’Est du Canada.

« La Lang Manufacturing Co. Biscuits and Confectionery, rue Sainte-Monique, Montréal – cette entreprise a vu le jour en 1879 sous l’impulsion d’Henry Steinson et d’autres associés… Ces messieurs sont incontestablement parvenus à bâtir et à entretenir la plus grande activité dans le domaine des biscuits ordinaires et fins dans l’Est du Canada. Ils fabriquent également toute sorte de confiseries et font aussi d’immenses affaires dans ce secteur. »
– Industries of Canada, City of Montreal, Leading Firms and Moneyed Institutions, 1886

R. Lawrence Cross, Sun Life Insurance Company (1951)

Morgan’s downtown department store, c 1890

Grand magasin Morgan’s au centre-ville, vers 1890 • Image : Domaine public

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William Morgan, surintendant, Henry Morgan & Company (1904)
La compagnie a été achetée en 1960 par la Compagnie de la Baie d’Hudson.

Patrick W. Dubee, secrétaire-trésorier, Montreal Tramways Company (1944)
Mlle D. Stone, directrice administrative, St. Genesius Players Guild Radio Workshop (1946)
Cette troupe était un groupe de théâtre amateur qui présentait chaque semaine des dramatisations à la station de radio CJAD.

MTC logo 59 Arlington
M. Ingress, professeur, Université McGill (1900)
Hubert C. Kemball, Mather and Pratt, manufacturiers en génie (1929)

The Order of the Bath

L’Ordre du Bain • Image : Domaine public

60 Arlington

J. W. Hopkins (1904)
Major-général A. E. Walford, Première Armée canadienne, décoré de l’Ordre de l’Empire britannique et Compagnon du très honorable Ordre du Bain (1944)

« Après être revenu au monde des affaires, le major-général Walford a dirigé la Henry Morgan Company Limited de Montréal, un important conglomérat actif dans les secteurs de la finance et de l’immobilier. En 1947, il accepta la nomination de colonel honoraire du quartier général de la 3e Division canadienne. Chef de file engagé dans sa communauté, il occupa plusieurs fonctions : gouverneur de l’Université McMaster, trésorier de la Chambre de commerce de Montréal et commissaire des Scouts du Montréal Métropolitain. Il fut le premier Canadien à occuper la présidence de la Fédération des chambres de commerce du Commonwealth et de la Grande-Bretagne. Le major-général Walford est décédé à Montréal à l’âge de 94 ans, après une vie vouée au service de son pays et de son régiment. »
– The Royal Regiment of Canadian Artillery

AdMcLaren and Bate

Publicité pour McLaren et Bate • Image : Canadian Electrical News, août 1900

62 Arlington
N. W. McLaren, Ness, McLaren and Bate, fabricants de téléphones, appareils télégraphiques, avertisseurs, équipements électriques pour la maison et fournitures électriques générales (1903)

63 Arlington
August Boeckh, Charles Boeckh and Sons, fabricants de brosses, balais et objets en bois (1897)
A. T. Porter, Porter, Conrad Importing Company (1900)

65 Arlington
James Crankshaw, avocat (1897)

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« La profession juridique est l’une de celles dont l’importance ne saurait être surestimée ; dans cet ouvrage décrivant les entreprises commerciales et industrielles de la ville de Montréal, le barreau local trouve sa place. Parmi les membres de cette profession, M. J. Crankshaw mérite qu’on lui rende hommage. Ce populaire avocat a commencé à pratiquer en 1883 et sa clientèle n’a cessé de croître, rassemblant au fil des ans un cercle très vaste et influent. M. Crankshaw s’est toujours distingué dans sa profession. Il possède de nombreuses années d’expérience aussi bien au Canada qu’en Angleterre, où il fut durant de longues années gérant d’un cabinet d’avocats à Manchester, l’ayant parfaitement préparé à gérer tous les aspects de la pratique juridique. »

« Au cours de sa carrière professionnelle à Montréal, il a mené à bien de nombreuses affaires complexes et ses avis en matière juridique font autorité ; des clients viennent le consulter de différentes régions de la province. Il s’est toujours impliqué dans les meilleurs intérêts de la ville et il a exercé durant de nombreuses années comme commissaire pour l’Ontario. Admis au Barreau du Québec en 1883, il a su rester à l’avant-garde de sa profession. »
– forgottenbooks.com

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78 Arlington
James Brophy, Brophy, Cains & Company, marchands de nouveautés (1904)
Ardrey W. Downe, M.D. et professeur (1916)

79 Arlington
Henry C. Telfer, agent de bétail (1897)
Sœur-infirmière Mme Henry Weller, directrice, Hôpital Continental, France (1918)
Décorée de la Médaille de la Reconnaissance par le président de la République française.
G. P. MacLaren, agent général pour les traverses de chemin de fer et le bois d’œuvre, Chemins de fer nationaux du Canada (1938)
Douglas Charles Abbott, député fédéral, ministre du Cabinet et juge à la Cour suprême du Canada (1945)

Ad Brophy, Cains & Company

Publicité pour Brophy, Cains & Company • Image : Domaine public

81 Arlington
M. Hutchinson, Hutchinson & Oughtred (1900)
Né à Musquodoboit, dans le comté de Halifax, en Nouvelle-Écosse, le 20 octobre 1843, fils de William Scott Hutchinson, cultivateur, et de Sarah Marthe Archibald. Il fit ses études à la London Grammar School à London, en Ontario, à l’Université McGill à Montréal et au Military College à Toronto. Récipiendaire de la médaille d’or Elizabeth Torrance en 1873. Admis au Barreau de la province de Québec le 13 janvier 1874. Nommé conseil en loi de la reine le 19 mai 1899.

Il fut membre du cabinet d’avocats McMaster, Hutchinson et Knapp en 1874, puis du cabinet McMaster, Hutchinson et McLennan. Il s’associa par la suite à Me Oughtred. En 1877, il entra à l’Université McGill où il fut chargé de cours jusqu’en 1880, puis professeur adjoint de 1880 à 1888, professeur de droit romain de 1889 à 1893 et professeur émérite de 1893 à 1926. Il fut durant un an maître de la Prince Consort Lodge. Il fut aussi grand maître de l’Independent Order of Oddfellows et membre du Canada Club.

Médaille de la Reconnaissance française

Médaille de la Reconnaissance française • Image : Domaine public

“Échevin de Westmount de 1885 à 1890, puis maire de 1891 à 1893. Commissaire d’école à Westmount pendant trois ans. Élu sans opposition député libéral dans Montréal no 5 en 1900. Ne s’est pas représenté en 1904. Nommé juge puîné à la Cour supérieure du Québec le 16 novembre 1904. Décédé à Westmount, le 22 janvier 1926, à l’âge de 82 ans et 3 mois. Inhumé à Montréal dans le cimetière Mont-Royal, le 25 janvier 1926.”
– Assemblée nationale du Québec

William Mackay, directeur adjoint, Royal Insurance Company (1904)
Frederick Wilson-Smith, éditeur de l’Insurance and Finance Chronicle (1938)

84 Arlington
L. J. E. Latulipe, président, Corkolite Linoleum Company (1935)

87 Arlington
J. J. Fiske
Leur fils, le soldat Kenneth R. Fiske, Bataillon de Calgary, a été tué au combat en septembre 1916.
John J. Fiske. En 1944, à l’âge de 100 ans, il était le plus ancien diplômé vivant de McGill.

ad E. N. Heney Company

Publicité pour E. N. Heney Company • Image : Domaine public

89 Arlington

George Arthur Perry, E. N. Heney Company Limited (1909)
94 Arlington
Transformé en duplex en 1929.

95 Arlington
Sarah J. (Sally) Aitken, directrice, Bureau municipal du logement de Westmount, échevine, Ville de Westmount (1983)

99 Arlington
L. Gerald Smith, directeur général, Vapour Car Heating Company of Canada (1940)
L’entreprise fabriquait des équipements de chauffage, de ventilation et de climatisation pour tramways, chemins de fer et trains urbains.

100 Arlington
William Alexander Baker, W. E. Baker, service d’automobiles et de garage (1938)

108 Arlington
S. A. Watt, inspecteur, Guardian Fire and Life Insurance Company (1904)
« Les aboiements soutenus d’un chien, entendus tôt hier matin, ont mené à la découverte, dans une cour située au 108 avenue Arlington, Westmount, d’une boîte contenant de l’argenterie, des robes de dame, des fourrures, un parapluie, une lampe de poche et un flacon de parfum, le tout d’une valeur estimée à 400 $, manifestement abandonné par des voleurs mis en fuite par l’animal… »
— Montreal Gazette, 13 juillet 1926

ad W. R. Brock Company

Publicité pour W. R. Brock Company • Image : Wikimedia Commons

110 Arlington
W. P. Slessor, W. R. Brock Company, grossiste en nouveautés, lainages, tapis, articles de mercerie, habillement pour dames, habillement pour hommes (1904)
Carl T. Mead, directeur résident, Standard Stoker Company of Canada (1943)

112 Arlington
Frederick Morley Fry, médecin responsable de l’unité pédiatrique à l’Hôpital Royal Victoria (1935)
Le Dr Fry fut responsable des stations de distribution gratuite de lait pour enfants défavorisés à Montréal et de la création de la Commission du lait, qui assurait des normes de sécurité pour le lait.

« Un autre lien avec l’époque des pionniers au Canada a été rompu hier avec le décès de Mme J. G. Waldock, après une longue maladie, au domicile de sa fille, Mme F. M. Fry, 112 avenue Arlington. Mme Waldock, née Agnes Nesbitt, était dans sa 90e année. Née à Woodstock, Ontario, Mme Waldock rejoignit son mari éleveur près de Birtle, Alberta, en 1881. Elle a ensuite habité Shoal Lake et Medicine Hat. Au décès de son mari en 1908, elle est venue à Montréal… »
– Montreal Gazette, 14 septembre 1938

116 Arlington
John Rice O’Neil, entrepreneur ferroviaire (1928)
« …entrant au service de William Davis and Sons, avec lesquels il participa à la construction des canaux de Cornwall et Cardinal, puis avec M. P. et J. T. Davis au projet du pont de Québec et à la construction du bassin de radoub de Québec. En 1915, M. O’Neil entreprend une carrière d’entrepreneur ferroviaire… et participa à la construction du chemin de fer Québec–Saguenay ainsi qu’à de grands chantiers de triages… »
– Montreal Gazette, 23 août 1928

En 1993, la façade a remporté le troisième prix du Concours Maisons Fleuries de Westmount. L’année suivante, elle a obtenu le deuxième prix.

Stained glass, Westmount Park United Church

Vitraux, église Westmount Park United Church

117 Arlington
George H. Cornell, comptable, Crathern and Caverhill, entreprise de quincaillerie (1925)

« Une curiosité mécanique ! Chaque souris capturée réactive le piège pour une autre. Ce piège ingénieux s’est avéré être la PERFECTION. Il est simple et efficace, capture les souris vivantes, sans laisser de sang ni de souris mortes pour effrayer les autres. En fait, l’aspect du piège est tel qu’il semble inciter les souris à entrer, et une fois attrapées, elles le réactivent en passant dans la salle de réception. »

« Un piège à souris propre et attrayant, doté d’un mécanisme qui se réarme automatiquement après chaque capture : trop beau pour être vrai ? Pas selon les représentants de Crathern & Caverhill, le légendaire grossiste en quincaillerie de Montréal et distributeur d’un piège à souris multifonction à porte pivotante. À la fin du XIXe siècle, à une époque où l’assainissement domestique et la lutte contre les rongeurs étaient des préoccupations croissantes, cet appareil innovant, surnommé le « Catchemalive Mouse Trap », se présentait comme une véritable avancée technologique. »

« Crathern & Caverhill, dirigée par les frères John et Thomas Caverhill et leur associé James Crathern depuis 1854, était à cette époque l’un des plus grands grossistes en quincaillerie du Canada. L’entreprise a été absorbée par Caverhill, Learmont & Co. en 1897, une société qui est restée entre les mains de la famille Caverhill jusqu’en 1970. Toujours en activité aujourd’hui, l’entreprise opère désormais sous le nom de Caverhill Learmont Inc. »
– Musée McCord

Callum Thompson, ministre du culte, Westmount Park-Emanuel Church, aujourd’hui appelée Westmount Park United Church (1955)

I.O.D.E badge

I.O.D.E. badge • Image : Domaine public

118 Arlington
James H. Webb, secrétaire-trésorier et administrateur, Dominion Textile Company
Sa fille, Mme Edna Watson, a survécu à un crash d’avion Imperial Airways dans l’océan Atlantique alors qu’elle voyageait entre New York et les Bermudes. Pour ses actes d’héroïsme lors de cet incident en janvier 1939, elle a reçu la médaille d’argent de la Royal Humane Society.
En 1946, Edna Watson et Mme Robert Aiken, toutes deux résidentes des Bermudes, ont été élues au Parlement des Bermudes, devenant les deux premières femmes à occuper ce poste. Dans ses fonctions, elle a œuvré pour l’amélioration des conditions des femmes et des enfants ainsi que pour l’instauration de l’éducation obligatoire dans la colonie britannique.

Résidence utilisée par le chapitre Nolan-Cornell de l’I.O.D.E. (1925)

Most Excellent Order of the British Empire

Ordre très excellent de l’Empire britannique • Image : Domaine public

120b Arlington
Frederick S. Jones, décoré Membre de la Division civile de l’Ordre de l’Empire britannique (1946)

122 Arlington
Paul Earl. La propriété a été convertie en duplex en 1937.

123 Arlington
Résidence utilisée par le chapitre Laddie Millen (1918)
Établi par M. J. Ernest Millen à la mémoire de son fils, Laddie Millen, tué pendant la Première Guerre mondiale. Aujourd’hui, connu sous le nom de Laddie Millen Memorial Prize, ce prix offre un financement partiel aux étudiants du baccalauréat en commerce.

125 Arlington
W. R. Hughes, J. W. Hughes and Son (1904)
Entreprise de plomberie située au 732, rue St. Antoine

132 Arlington
Frank Meade Gilman, juge de paix, district de Montréal (1914)

134 Arlington
L’honorable F. E. Gilman, c.r., conseiller de la Reine exerçant comme avocat commercial (1917)

« …Il fut le premier à présenter une mesure permettant aux parties à un procès civil de témoigner en leur propre nom, ainsi qu’une mesure en faveur du vote obligatoire. Il a également proposé l’abolition du Conseil législatif… »
– Montreal Gazette, 25 mai 1917

Dominion Coal Company's Reserve Mines Colliery

Mine Reserve de la Dominion Coal Company, comté du Cap-Breton, Nouvelle-Écosse, vers 1900 • Image : Domaine public

Wilfrid Laurier Murray, Dominion Coal Company (1938)

« La Dominion Coal Company (DOMCO) a été fondée au Cap-Breton à la fin du XIXe siècle, grâce à des concessions minières de 99 ans accordées par la province de la Nouvelle-Écosse. Avec les mines vinrent les voies ferrées, nécessaires pour transporter le charbon vers les quais de Sydney et de Louisbourg. En 1910, les lignes de chemin de fer furent regroupées et incorporées sous le nom de Sydney & Louisbourg Railway. »

« En 1912, DOMCO exploitait 16 mines et 40% de la production charbonnière du Canada provenait du Cap-Breton. Les mines de charbon donnèrent naissance à la Dominion Iron & Steel Company (DISCO), qui produisait de l’acier à Sydney. Plus tard, les intérêts miniers et sidérurgiques furent combinés dans la Dominion Steel & Coal Corporation (DOSCO). »

« Bien qu’il y ait eu plusieurs changements de nom et de réorganisation d’entreprise, la dernière mine de charbon souterraine de l’île du Cap-Breton a fermé en novembre 2001. À l’heure actuelle, des efforts sont en cours pour rouvrir certaines des mines abandonnées. »
– Lost Cod Clothing Co., Halifax, N.-É.

137 Arlington
Louis Soloman, président, S. and G. Boys’ Clothing Company Limited (1931)
L’entreprise était située au 961, rue Inspector.

Images : Michael Walsh, sauf indication

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Michael Walsh est un résident de longue date de Westmount. Heureux d’être retraité après avoir passé près de quatre décennies dans le domaine de la technologie de l’enseignement supérieur. Étudiant professionnel par nature, sa formation universitaire et ses publications portent sur la méthodologie statistique, la mycologie et la psychologie animale. Aujourd’hui, il aime se balader avec son chien tout en découvrant le passé de la ville et en partageant les histoires des arbres majestueux qui ornent ses parcs et ses rues. Il peut être contacté à l’adresse michaelld2003 @hotmail.com ou sur son blog Westmount Overlooked



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