Tendances du marché immobilier à Montréal

Dov Amzallag explique les tendances actuelles et orientation du marché de l’immobilier à Montréal

28 juillet 2025 • Article Commandité

Le marché immobilier montréalais poursuit sa croissance, influencé par l’évolution des préférences des acheteurs, les pressions économiques et les influences politiques. Les prix des logements se sont stabilisés et la confiance revient tant chez les acheteurs que chez les vendeurs. Comme le souligne Dov Amzallag, une tendance clé est l’attrait croissant des quartiers situés à l’extérieur du centre-ville, où l’accessibilité et la qualité de vie gagnent en importance.

Parallèlement, les taux d’intérêt demeurent un facteur déterminant dans les décisions de financement, de nombreux acheteurs optant pour des stratégies à court terme. Le marché locatif demeure très concurrentiel, porté par l’immigration et la forte demande des étudiants et des professionnels. Malgré des défis persistants, le marché montre des signes de résilience et d’adaptabilité.

Aperçu du marché immobilier à Montréal

Le marché immobilier de Montréal continue de démontrer sa résilience malgré les pressions économiques générales. Le prix médian des maisons est demeuré relativement stable au cours des derniers mois, certains segments connaissant même de légères hausses après le ralentissement de 2023. L’activité des ventes s’est légèrement intensifiée, encouragée par la stabilisation des coûts d’emprunt. Certains nouveaux acheteurs explorent également les projets de préconstruction dans des secteurs moins saturés de la ville.

L’inventaire reste limité dans les quartiers populaires, en particulier au centre-ville, où la demande dépasse systématiquement l’offre. Les inscriptions résidentielles ne restent pas longtemps sur le marché, ce qui reflète un environnement concurrentiel dans certaines gammes de prix. Selon les données des rapports de marché récents, l’activité observée au début de 2024 témoigne d’un optimisme prudent chez les acheteurs comme chez les vendeurs. Le rythme du marché pourrait s’accélérer si les taux d’intérêt diminuent davantage au cours des prochains trimestres.

Tendances de prix et comportements des acheteurs

Les prix des maisons à Montréal affichent une stabilité modérée en ce début d’année 2024, certains arrondissements connaissant une légère appréciation en raison d’un inventaire limité et d’une forte demande. Bien que la croissance rapide des prix observée pendant la pandémie se soit atténuée, certains quartiers clés continuent d’attirer la concurrence, notamment pour les maisons unifamiliales bien entretenues et les condos rénovés. Les propriétés modernisées avec des améliorations écoénergétiques se vendent aussi à des prix supérieurs.

Le comportement des acheteurs a évolué ces derniers mois, plusieurs d’entre eux se tournant vers des options plus abordables dans les secteurs émergents de la ville. Les zones situées juste à l’extérieur du centre-ville suscitent un regain d’intérêt, les acheteurs recherchant un meilleur rapport qualité-prix et des espaces de vie plus spacieux. L’attrait pour les quartiers accessibles à pied, bien desservis par les transports en commun et dotés de commodités, demeure élevé et continue d’orienter la demande.

Les primo-accédants se tournent de plus en plus vers des modèles de copropriété ou des unités plus petites pour accéder au marché, alors que l’abordabilité reste une préoccupation majeure. Cette tendance reflète un virage vers des solutions de logement créatives, adaptées aux réalités économiques actuelles. Certains acheteurs s’appuient également sur l’aide familiale ou mettent en commun leurs ressources pour constituer une mise de fonds suffisante.

Financement et impact des taux d’intérêt

Les taux d’intérêt jouent un rôle dans les décisions des acheteurs sur le marché immobilier montréalais. Avec la Banque du Canada qui a récemment maintenu ses taux, de nombreux acheteurs potentiels retrouvent confiance en leur capacité d’achat. Cette stabilité contribue à lever certaines hésitations, surtout chez ceux qui envisagent des hypothèques à taux fixe. L’anticipation de futures baisses de taux incite aussi certains acheteurs à avancer leurs projets d’achat.

Les prêteurs maintiennent des critères rigoureux de simulation de crise, ce qui pousse certains acheteurs potentiels à reporter leur projet ou à revoir leurs attentes. Beaucoup privilégient maintenant les taux fixes à court terme, en prévision de baisses de taux plus tard cette année. Ces choix témoignent d’une approche prudente mais stratégique du financement dans un contexte de coûts élevés. Par ailleurs, les courtiers hypothécaires observent un regain d’intérêt pour les produits à taux variable, malgré leur volatilité.

Quartiers et zones de croissance

Plusieurs quartiers montréalais suscitent un intérêt croissant, les acheteurs élargissant leurs recherches au-delà du centre-ville, en quête d’un cadre de vie plus agréable et d’une valeur à long terme. Des secteurs comme Rosemont, Verdun et Pointe-Saint-Charles connaissent une activité accrue, stimulée par l’amélioration des infrastructures, la proximité des commodités et un fort sentiment d’appartenance. Ces quartiers offrent un mélange de maisons de caractère et de nouveaux projets, attirant jeunes professionnels et familles.

Griffintown poursuit son développement avec de nouveaux projets de condos et une expansion commerciale continue, ce qui maintient son attrait auprès des citadins recherchant la proximité du centre-ville. Par ailleurs, certaines zones de l’Ouest-de-l’Île connaissent un regain d’intérêt, notamment grâce à la popularité croissante du télétravail et des modèles hybrides, qui permettent davantage de flexibilité géographique sans compromettre la qualité de vie.
Marché locatif

Le marché locatif montréalais reste tendu en ce début d’année 2024, avec des taux d’inoccupation inférieurs aux moyennes historiques. La demande est alimentée par une immigration soutenue, le retour des étudiants internationaux et une population qui loue plus longtemps en raison de la hausse des prix de l’immobilier. Cela exerce une pression à la hausse sur les loyers moyens, en particulier dans les secteurs centraux tels que le Plateau, le centre-ville et Côte-des-Neiges. Les locations meublées à court terme deviennent également plus fréquentes, affectant la disponibilité du parc locatif traditionnel.

Les propriétaires bénéficient de cette situation, avec des délais de location plus courts et une forte concurrence entre les locataires potentiels. Toutefois, les préoccupations liées à l’abordabilité grandissent, notamment chez les jeunes locataires et les ménages à faible revenu. En conséquence, les solutions de colocation et les logements plus petits deviennent plus courants à travers la ville.

Perspectives du marché et conseils

Les perspectives pour le marché immobilier montréalais sont prudemment optimistes. Bien que l’incertitude économique continue d’influencer le moral des consommateurs, la stabilité relative des prix des logements et le retour progressif de la confiance des acheteurs laissent entrevoir un marché en voie de consolidation. Les décisions politiques, telles que les ajustements des taux d’intérêt et les incitatifs à l’achat, continueront de jouer un rôle clé dans l’activité à venir. Il sera également essentiel de suivre l’évolution de l’emploi et les prévisions d’immigration.

Acheteurs et vendeurs sont invités à rester informés et flexibles. Ceux qui envisagent d’entrer sur le marché pourraient bénéficier d’agir avant que d’éventuelles baisses de taux n’intensifient la concurrence. Quant aux propriétaires envisageant de vendre, ils pourraient tirer avantage d’une demande renouvelée dans les quartiers bien situés. Le prochain trimestre fournira des indicateurs plus clairs quant à la poursuite ou au ralentissement de cette dynamique.

Image d’entête : UnsplashAutres articles récents