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Le Québec ignore
les ainés et leurs animaux

La société ferme les yeux sur les impacts du coût élevé des soins de santé animale

Par Georges Dupras

4 décembre 2025

Le Gouvernement du Québec ignore les besoins des personnes âgées, des familles monoparentales et, par ricochet, de leurs animaux de compagnie, en fermant les yeux sur un besoin croissant.

On a beaucoup écrit sur les bienfaits des animaux de compagnie pour la santé des personnes âgées, entre autres. Les coûts liés aux soins vétérinaires ont fortement augmenté ces dernières années, et notre société ignore les solutions possibles pour y remédier.

AUGMENTATION DU NOMBRE D’ANIMAUX
CONFIÉS AUX GROUPES DE SAUVETAGE

De plus en plus d’animaux sont confiés aux groupes de sauvetage et aux SPA en raison des coûts élevés des soins vétérinaires. Contrairement aux années passées, lorsque les cliniques vétérinaires étaient gérées par des entreprises privées, aujourd’hui la plupart des cliniques appartiennent à de grandes entreprises corporatives. Ces entreprises fixent les prix, sur lesquels les vétérinaires individuels ont peu de contrôle. Ces nouvelles cliniques corporatives peuvent offrir de meilleurs avantages technologiques, accessibles pour votre animal de compagnie, souvent à des coûts exorbitants.

Certaines cliniques vétérinaires proposent des services de stérilisation à bas prix, et certains groupes de sauvetage d’animaux peuvent vous aider à couvrir une partie des frais.

Le gouvernement provincial profite de ceux qui ont des animaux de compagnie, mais ne contribue pas aux coûts de soins nécessaires pour ces animaux.

Le coût de l’extraction d’une seule dent chez votre chien peut atteindre 700 $. Ce montant n’inclut pas les frais supplémentaires d’anesthésie, de radiographie dentaire, de perfusion et d’autres médicaments. Dans le cas d’un animal âgé, des analyses supplémentaires pourraient être nécessaires.

Dans un cas, une propriétaire de chien a signalé qu’on lui avait demandé 2 000 $ pour l’extraction d’une seule dent.

Je ne veux pas insinuer que les vétérinaires peuvent contrôler tous les coûts de ces procédures, car les dépenses ont augmenté dans toutes les professions. Je m’interroge sur le manque d’aide gouvernementale, compte tenu des revenus imposables dont il bénéficie.

Les retours en taxes au Québec

Les revenus nationaux des ventes au détail ne constituent pas des recettes fiscales provinciales, mais ils nous donnent une idée générale de la valeur des ventes d’aliments pour animaux de compagnie dans chaque juridiction. Les recettes fiscales réelles pour les ventes au détail d’aliments pour animaux de compagnie en 2024 n’étaient pas facilement disponibles au Québec au moment de la rédaction de cet article, mais il n’est pas difficile de les déterminer.

En 2024, les ventes nationales d’aliments pour animaux de compagnie ont atteint 6,7 milliards de dollars (essentiellement pour la nourriture pour chats et chiens). Ces revenus excluent les taxes sur les ventes de produits non consommables, tels que les cages de transport, la litière, les jouets, les harnais, les laisses, etc.

‘Le gouvernement nuit au bien-être émotionnel de ceux qui ne sont pas en mesure de faire face aux coûts croissants des soins de santé animale.’

Si l’on prend en compte les recettes fiscales générées par les cliniques vétérinaires, maintenues en activité par des personnes partageant leur domicile avec des animaux de compagnie, le montant est stupéfiant. Le gouvernement provincial profite de ceux qui ont des animaux de compagnie, mais ne contribue pas aux coûts de soins nécessaires pour ces animaux.

En négligeant cette responsabilité sociale, le gouvernement nuit au bien-être émotionnel de ceux qui ne sont pas en mesure de faire face aux coûts croissants des soins de santé animale, ce qui contribue à la surpopulation animale.

Les chevaux oubliés

Un domaine souvent négligé est celui des chevaux. Les chevaux sont perdus dans un labyrinthe de désignations, dont aucune ne les inclut. Ils ne sont plus considérés comme des animaux agricoles et ne sont jamais classés comme exotiques, domestiques ou sauvages, à l’exception des chevaux désignés comme mustangs.

Le coût de l’entretien des chevaux âgés, abandonnés ou inaptes au service, tels que les chevaux d’attelage et de police, est prohibitif. Heureusement, nous avons au moins un refuge pour chevaux qui est reconnu et situé à Vaudreuil, dont la survie dépend cependant du parrainage.

QUE POUVONS-NOUS FAIRE ?

Voici ce que nous pouvons faire :

1. Soutenir la SPCA de la Montérégie à infospcamonteregie@gmail.com ou 450-460-3075
2. Soutenir Secours AHT Rescue à sponsor@ahorsetale.org ou ahtrescue.org


 Avertissement : Les opinions exprimées dans cet article sont celles de son auteur et ne reflètent pas celles de WestmountMag.ca ni celles de ses éditeurs.


Image d’entête : Freepik

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Georges Dupras

Georges R. Dupras se fait le champion et défenseur des animaux depuis plus de 50 ans. Il est membre de l’International Association for Bear Research and Management (IBA) et ancien directeur de la Société canadienne pour la prévention de la cruauté envers les animaux (CSPCA). En 1966, il s’est impliqué dans la campagne initiale visant à sauver les phoques, qui a conduit à la fondation de l’International Fund for Animal Welfare (IFAW) en 1969. Il a publié deux livres : Values in Conflict et Ethics, A Human Condition.


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