La résidence Le Nid
surplombe le Saint-Laurent

Une intimité aux aires de vie qui s’ouvrent sur des vues spectaculaires

Via v2com

Cette résidence secondaire est perchée sur les hauteurs du Cap-aux-Corbeaux, au pays de Menaud, maitre-draveur. Sis le long d’un accès secondaire partagé, les volumes plus opaques le longeant (volumes servants) assurent l’intimité aux aires de vie qui s’ouvrent sur des vues spectaculaires à la démesure des paysages qu’elles cadrent.

L’intention d’origine était d’exploiter le site de façon à vivre dans une œuvre d’art en perpétuelle mutation au gré des saisons, des humeurs du climat, des heures de la journée, sous le soleil radieux de juin à la lueur des aurores boréales de septembre. Selon les occupants, la magie opère.

… vivre dans une œuvre d’art en perpétuelle mutation au gré des saisons, des humeurs du climat, des heures de la journée…

Dès l’entrée au site, le bâtiment est peu perceptible : la végétation mature a été conservée dans son intégralité et la couleur des parements de bois se fond à la couleur de l’écorce des arbres. La résidence s’implante délicatement sur un étroit escarpement situé en contre-bas du chemin d’accès, donnant l’impression d’inaccessibilité, à l’instar du nid perché dans la canopée. Puis une large percée dans le bâtiment dévoile une vue surprenante sur le Massif de la Petite-Rivière-St-François à travers la passerelle vitrée menant à la chambre des maitres et la terrasse extérieure couverte. C’est le premier contact que la maison nous permet avec le paysage pastoral qu’elle embrasse.

Résidence Le Nid – WestmountMag.ca

Puis un pont accroché à la résidence nous invite à y accéder, sous le couvert des pins centenaires préservés. Cette passerelle d’accès en cèdre traverse l’enceinte du volume principal pour se transformer en un belvédère spectaculaire qui agit, pour le visiteur, comme un aimant vers le paysage avant même de s’arrêter à la porte d’entrée. Cet impact positif de l’architecture sur le parcours des invités permet ainsi aux propriétaires d’anticiper leur arrivée.

‘La résidence s’implante délicatement sur un étroit escarpement situé en contre-bas du chemin d’accès, donnant l’impression d’inaccessibilité, à l’instar du nid perché dans la canopée.’

L’entrée principale s’inscrit dans les volumes servants regroupant, du coté nord-est, les circulations principales, services et rangements. Dès le passage de l’aire d’entrée on accède à l’aire de vie, volume abstrait qui semble flotter au-dessus des aires sous-jacentes et voisines. La paroi de verre de l’aire de vie apparait et cadre, à la façon des peintres, le chenal du fleuve, le Massif de la Petite-Rivière-St-François s’y engouffrant et la Baie de Baie-Saint-Paul en plan principal. Telles une œuvre triptyque, les baies latérales composent avec le tableau principal, laissant entrevoir au sud-est la pointe de l’Ile- aux-Coudres et au nord- ouest la ville de Baie-Saint-Paul. Ce volume de parement de cèdre pâle, incluant la terrasse couverte, est généreusement fenêtrée sur tout son périmètre, pourvoyant un ensoleillement contrôlé et constant à toute heure du jour et toute l’année durant.

À l’ouest de l’aire de vie, on accède au quartier des maitres par la passerelle de verre qui favorise l’intimité de cette zone ainsi que la pénétration de lumière au cœur de la résidence. Au rez-de-jardin, les espaces généreusement baignés de lumière naturelle abritent les chambres des invités, une aire de vie secondaire et l’accès à une terrasse extérieure dominant l’estuaire de Baie-Saint-Paul.

‘Dès le passage de l’aire d’entrée on accède à l’aire de vie, volume abstrait qui semble flotter au-dessus des aires sous-jacentes et voisines.’

Matérialité et systèmes constructifs

D’une superficie de 240m², la maison s’implante en flanc de montagne, en sol instable et dans une région reconnue pour son activité sismique. Le bois s’y décline sous différentes formes. Le volume à charpente claire et poutrelles, revêtu d’un parement d’épinette de couleur foncée posé à l’horizontale, en cohérence avec la stratification du site, supporte le Nid, volume de cèdre pâle suspendu au-dessus du site. Ce parement est en alternance plein ou ajouré agissant tantôt comme garde-corps, tantôt comme filtre.

Ouvert en continu sur quatre cotés sans aucun support vertical apparent, la toiture du Nid semble suspendue au-dessus du volume qu’elle abrite. Les espaces intérieurs et extérieurs se juxtaposent et se superposent, sans trahir les défis techniques associés aux doubles porte-à faux et aux sections chauffées.

Une attention particulière a été portée à la qualité des détails de construction et à la qualité de la réalisation permettant ainsi l’intégration toute en finesse des isolants, de la structure et des systèmes mécaniques-électriques aux composantes architecturales des planchers et des toitures.

Fiche technique

Nom du projet : Résidence Le Nid
Localisation : Cap-aux-Corbeaux, Baie-st-Paul (Québec)
Nom de la firme : Anne Carrier architecture (AC/ a)
Concepteurs : Anne Carrier, architecte patron, Robert Boily, B. Arch. – B. Sc.a, Mathieu St-Amant, architecte
Entrepreneur : Habitat Éconstruction
Superficie: 240m2

À propos de Anne Carrier architecture

Récipiendaire de la prestigieuse Médaille du gouverneur général en architecture en 2016, la firme Anne Carrier architecture (AC/ a) s’est fait reconnaître pour la qualité de son travail et l’excellence de son service ainsi que pour sa capacité à solutionner des problématiques complexes de façon simple, efficace et durable. Plus de 35 prix et distinctions lui sont décernés depuis 25 ans soulignant la maîtrise de la conception et de la technique du bâtiment ainsi que les performances réalisées au niveau du respect des budgets et des objectifs des clients.

Depuis 1992, l’agence poursuit, de façon engagée, la mission de contribuer à l’amélioration de la qualité des milieux de vie en misant sur la créativité, la qualité et la pérennité de ses réalisations architecturales. En proposant des solutions réfléchies et sans artifice, en osmose avec les paysages naturels, culturels et urbains, elle souhaite contribuer à l’essor d’une architecture québécoise identitaire qui puisse enrichir le patrimoine de demain.

Les choix conceptuels, architecturaux, esthétiques et techniques de l’agence convergent vers la création d’espaces où « lumière naturelle et transparence » s’imposent. Cette approche préconise la clarté et l’élégance de l’expression tectonique ainsi que la finesse du détail. Par cette recherche du parfait équilibre entre la complexité des composantes et la limpidité du résultat, l’équipe contribue à créer des lieux sensibles et stimulants, porteurs d’émotions et d’histoire.

Pour plus d’information : annecarrier.com/projets/residence-le-nid

Images : Maxime BrouilletteButton Sign up to newsletter – WestmountMag.ca

À lire aussi : MaisonP, habitat individuel au Puy-sainte-Réparade


LinenChest.com

 



There are no comments

Ajouter le vôtre