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Robert Mapplethorpe
au Musée des Beaux-Arts

Grande première canadienne du célèbre photographe américain

Par Alexandre L’Hour

Du 10 septembre 2016 au 22 janvier 2017, les passionnés d’art et les férus de photographie auront le privilège de découvrir, en grande première canadienne au Musée des Beaux-Arts de Montréal, les œuvres du célèbre photographe américain Robert Mapplethorpe. Cette riche collection présente ses photos de nus, ses natures mortes mais également ses clichés de célébrités de son époque, tel le mondialement connu Andy Warhol. Parmi quelques 250 artefacts, les visiteurs retrouveront des photographies en noir et blanc et plusieurs photographies en couleur et polaroïds inédits, mais également des objets personnels et certaines archives du photographe new-yorkais.

Robert Mapplethorpe est l’un des plus grands maîtres de la photographie d’art. C’est avec un noir et blanc extrêmement stylisé qu’il réalise portraits, nus, et natures mortes.

Sur le site du Grand Palais, on peut lire de lui que « Robert Mapplethorpe est l’un des plus grands maîtres de la photographie d’art. C’est avec un noir et blanc extrêmement stylisé qu’il réalise portraits, nus, et natures mortes ». Robert Mapplethorpe est né en 1946 à Floral Park dans l’État de New-York, et est issu d’une famille catholique anglo-irlandaise. Très jeune, il montre un attrait particulier pour les arts, notamment au travers de la confection de bijoux qu’il réalise pour sa mère et pour l’illustration qui permet au jeune novice de manier le choix des couleurs.

 

Robert Mapplethorpe, Self-Portrait [Autoportrait]

Autoportrait, 1983

Robert Mapplethorpe, Leather Crotch [Entrejambe en cuir], 1980

Leather Crotch, 1980

Robert Mapplethorpe, Ken and Lydia and Tyler [Ken, Lydia et Tyler], 1985

Ken and Lydia and Tyler, 1985

Pourtant, ce n’est pas avant 1970 que Mapplethorpe va s’intéresser à la photographie. Ce n’est seulement que lorsqu’une amie lui prête son polaroïd qu’il découvre cette nouvelle forme d’art et d’expression. Il prend alors part à l’effervescence artistique et culturelle new-yorkaise qui fera de New-York la capitale de l’expressionisme abstrait. Il photographie alors ses amis et ses connaissances célèbres, mais également des compositeurs de l’époque, des stars de la pornographie et des habitués des clubs underground.

Son premier modèle sera Patti Smith, la célèbre chanteuse et musicienne, avec laquelle il entretiendra par ailleurs une relation amoureuse durant plusieurs années. Passionné par l’époque de la Renaissance italienne depuis longtemps, il exprimait son désir d’être sculpteur en ces termes : « Si j’étais né il y a cent ans ou deux cents ans, j’aurais sans doute été sculpteur, mais la photographie est une façon rapide de regarder, de créer une sculpture. »

Robert Mapplethorpe, Patti Smith, 1978

Patti Smith, 1978

Robert Mapplethorpe, Andy Warhol, 1986

Andy Warhol, 1986

Robert Mapplethorpe, Self-Portrait [Autoportrait], 1980

Autoportrait, 1980

En perpétuelle recherche de la perfection esthétique, tant dans ses photos de nus que dans ses natures mortes, le travail de Mapplethorpe dégage tout à la fois puissance et sensibilité. Ses nombreuses photographies érotiques, notamment celles de sexes, mais également de muscles saillants de ses modèles, font directement appel au désir et à la tension sexuelle, sans jamais toutefois tomber dans la vulgarité. On peut y voir l’inspiration des corps sculptés et des muscles mis en exergue par Michel-Ange. Il le dira lui-même, « je recherche en permanence la perfection dans les formes. Je le fais avec les portraits. Je le fais avec les bites. Je le fais avec les fleurs ». Néanmoins, ces clichés feront scandale aux États-Unis, tout lui offrant en même temps une notoriété grandissante.

Si j’étais né il y a cent ans ou deux cents ans, j’aurais sans doute été sculpteur, mais la photographie est une façon rapide de regarder, de créer une sculpture.

Robert Mapplethorpe

Avant de nous quitter précocement en 1989, à l’âge de 42 ans, Mapplethorpe à créé la Robert Mapplethorpe Fundation qui vise à démocratiser la photographie, protéger son travail, faire avancer sa vision créative et soutenir les causes qu’il avait à cœur. L’un des premiers et principaux mandats de cette fondation a été de favoriser la reconnaissance de la photographie comme une forme d’art toute aussi importante que la peinture ou la sculpture.

Robert Mapplethorpe, Phillip Prioleau, 1982

Phillip Prioleau, 1982

Robert Mapplethorpe, Thomas, 1986

Thomas, 1986

Robert Mapplethorpe, Derrick Cross, 1983

Derrick Cross, 1983

Pour celles et ceux qui souhaiteraient en savoir plus, je vous recommande l’un des nombreux ouvrages portant sur son œuvre et sa carrière, à l’instar de « Flora, les fleurs de Mapplethorpe » qui vous fera découvrir au travers de cet incroyable volume les clichés d’iris, d’orchidées et autres fleurs immortalisées par le photographe.

Le Musée des Beaux-Arts de Montréal précise que cette exposition est organisée par le Los Angeles County Museum of Art et le J. Paul Getty Museum, en collaboration avec la Robert Mapplethorpe Foundation et le Musée des beaux-arts de Montréal. Le soutien à l’exposition et sa tournée internationale a été fournie par la Terra Foundation for American Art.

Focus : Perfection Robert Mapplethorpe, au Musée des Beaux-Arts de Montréal, du 10 septembre 2016 au 22 janvier 2017.

Images : © Robert Mapplethorpe Foundation


photo: Alexandre L'Hour

Alexandre L’Hour vise une carrière dans les domaines des médias (radio, presse, télévision), de la politique active, de l’entrepreneuriat. Membre de l’Association Canadienne des Réviseurs (ACR), Membre de l’Association Internationale de Science Politique (AISP), de l’Association Canadienne de Science Politique (ACSP) et de la Société Québécoise de Science Politique (SQSP).



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