Nuit magique avec
Socalled à la Sala Rossa
Montréal a pulsé, libre et joyeuse, aux rythmes du klezmer hip-hop
Par Sophie Jama
20 octobre 2025
Ni tout à fait rappeur, ni tout à fait klezmer, Socalled réinvente la fête montréalaise à coups d’accordéon, de sampler et d’humour décapant. Ce samedi 18 octobre 2025, à la Sala Rossa, il a transformé le 14ᵉ festival Phenomena en une célébration sans frontières, vibrante comme un cœur en fête. Sur scène, le magicien des sons tissait des ponts entre les cultures et les rythmes, mêlant la ferveur du hip-hop à la tendresse du klezmer, dans un élan d’amour complice avec le public.
Un concert vibrant, chargé d’une intensité rare, où se mêlaient virtuosité, rires et communion.

Impossible de réduire Socalled à un seul genre. L’artiste, véritable homme-orchestre, fusionne rap, hip-hop, klezmer et jazz dans une alchimie jubilatoire, relevée d’une touche yiddish qui fait toute sa signature. Derrière ses instruments – accordéon, clavier, échantillonneur – il saute, improvise, déclame, entraîne le public dans une transe joyeuse qui transcende les styles et les langues. L’anglais, le français, le yiddish, parfois même le russe, s’y entremêlent sans frontière.
Entouré de musiciens d’exception – Erik Hove au saxophone et à la flûte traversière, Michael Felber à la basse et Katie Moore, lumineuse chanteuse et guitariste – Socalled a déroulé près d’une vingtaine de morceaux, issus notamment de ses albums Ghettoblaster, Sleepover et People Watching.
Le concert, d’une précision impeccable, s’est pourtant donné des airs d’improvisation permanente : un numéro de magie impromptu, une marionnette chanteuse surgissant sur scène, un public invité à participer avec enthousiasme. Autant de clins d’œil à l’univers généreux et farfelu de l’artiste.

Chaque pièce racontait quelque chose de Montréal, de ses racines yiddish, de sa créativité foisonnante. Entre deux chansons, Socalled commentait, plaisantait, remerciait. On rit, on danse, on s’émeut. Et quand vint le rappel, la surprise fut de taille : une interprétation toute personnelle de Dance Me to the End of Love de Leonard Cohen, aux accents klezmer, puis un détour émouvant par la chanson de la catastrophe minière de Springhill. Le public, debout, ne voulait plus le laisser partir.
‘Une célébration flamboyante, symbole d’un Montréal cosmopolite, joyeux et résolument libre’
Ce soir-là, Socalled a offert bien plus qu’un concert : un acte d’amour envers Montréal et la scène musicale indépendante. Un spectacle incandescent, festif, où la musique devient symbole d’un vivre-ensemble libre et diversifié.
Socalled en concert
Socalled (voix, accordéon, clavier, échantillonneur)
Katie Moore (voix)
Erik Hove (saxophone)
Michael Felber (basse)
Images : Caroline Hayeur
Autres revues et critiques
Autres articles récents


31 octobre 2025" />
Lynne Casgrain – Maire" />
Michael Stern – Maire" />
Kathleen Kez – District 8" />
Jean-François Emmanuel – District 2" />
James Murphy
- District 5" />
Gurveen K. Chadha – District 4" />
Jonathan Chomski
- District 2" />
Shawn Moss – District 5" />
Christian Laurin – District 8" />
Thomas Rolain – District 2" />
l’humeur montréalaise" />
examinent leurs options" />
Citrouille rôtie à la cardamome" />
de Vincent Paquette" />
de Stanley Kubrick" />
d’atteindre vos objectifs ?" />
Enchevêtrements du vivant" />
2 novembre à Westmount" />
une lumière inversée" />
la crainte de l’inspection" />