La Roche, un refuge
à la fois ancré et aérien
Une résidence ancrée à flanc de montagne au creux d’une érablière
Via v2com
22 novembre 2017
Construite sur un versant du Mont Shefford, la résidence La Roche fait le pont entre une vue aérienne d’un côté et de l’autre, une topographie ascendante, accidentée, peuplée de roc et d’érables.
L’idée de départ pour le projet était de s’ancrer à la montagne, de s’imbriquer au relief à fort dénivelé jusqu’à ce qu’il fasse corps avec la résidence. Ainsi, depuis l’accès au site en contrebas, on aperçoit un volume noir qui semble émerger du versant et se détacher de la végétation environnante.
Sa forme sombre et tronquée fait écho aux saillies rocheuses qui habitent le lieu. Les espaces de vie, situés à l’étage, offrent à l’occupant un rapport intime au site, un accès de plain-pied vers une nature sauvage et inaltérée via une grande terrasse profilée à même la topographie. Vers l’avant, la maison s’élance au-dessus du vide et permet un point de vue atmosphérique vers la cime des arbres. Un espace utilitaire abrité par la projection de l’étage supérieur donne accès à la résidence. Dès lors, un escalier serti de bois nous mène à l’étage principal, où les espaces s’articulent librement sous un toit plat, flottant, exhibant une structure en bois lamellé-collé. Un parcours intérieur traverse chacune des pièces en longeant les murs extérieurs. Les parois, qui s’ouvrent à l’extrémité de chaque axe, offrent une vue sur l’érablière, amenant la sensation d’être à la fois protégé sous la toiture de bois et en immersion dans la nature environnante.
La cuisine, habillée de pin noueux, est enchâssée dans deux blocs blancs parallèles qui forment un lien indirect avec la salle à manger attenante. Celle-ci s’ouvre complètement sur la pente ascendante et dialogue avec le rocher situé tout près, intégré à la terrasse. En continuité à la chambre des maîtres, le circuit déambulatoire se poursuit en périphérie de l’espace occupé par la salle de bain, au cœur duquel un bloc bain-douche fait face à une énorme baie vitrée, plongeant l’utilisateur en intimité avec la forêt.
Imbriquée entre cet espace et le séjour, la pièce-moustiquaire de forme triangulaire s’ouvre sur un couvert feuillu, nid perché au creux du paysage. À l’image de l’ensemble, un refuge à la fois ancré et aérien.
Fiche technique
• Architecte : Atelier Général
• Équipe : Alexis Naylor, Stéphanie Plourde, Xavier Crépeau Bellefeuille, Patrick Lévesque
• Localisation : Shefford (Québec)
• Superficie : 2300 pi².
• Achèvement : 2017
Collaborateurs
• Ingénieur en structure : Latéral
• Entrepreneur général : Constructions Boivin
• Ébéniste : Ébénisterie Gaston Chouinard
À propos d’Atelier Général
Atelier Général est une agence d’architecture basée à Montréal et fondée par les architectes Alexis Naylor et Stéphanie Plourde. L’agence travaille à concevoir une architecture sur mesure à l’aide de moyens simples, en misant sur l’espace et la lumière. Elle est animée par une recherche de simplicité, dans l’expression et dans l’essence. Pour chaque situation, la réponse se veut juste, sobre, empreinte d’une part d’intangible, de ce qui donne vie à l’espace.
Atelier Général aborde des projets de différentes échelles et de natures variées, chacun d’eux alimentant à sa façon une approche sensible en constante évolution et qui a toujours pour objectif d’enrichir les expériences individuelles et collectives de l’espace.
… concevoir une architecture sur mesure à l’aide de moyens simples, en misant sur l’espace et la lumière.
Le travail de l’agence a été reconnu par le biais de nombreuses publications et prix tel que, notamment, le premier prix pour le concours Paysages en dialogue organisé par la Commission de la capitale nationale à Québec à l’automne 2014. Plus récemment, Atelier Général a été sélectionnée parmi les 30 firmes canadiennes d’architecture à suivre selon Azure Magazine.
Crédit photo : Adrien Williams
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