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Le point de vue de l’électeur / 2

Un leadership compétent est essentiel pour Westmount aujourd’hui

Par Wanda Potrykus

25 octobre 2025 • Traduction de l’article en anglais

Projetez-vous au moment où vous vous trouvez dans l’isoloir. En examinant attentivement votre bulletin de vote, vous verrez y figurer cinq ou six noms, voire plus (sauf si vous habitez dans le district 3, auquel cas seuls les trois candidats à la mairie s’afficheront).

Maintenant, à quel de ces noms accorderez-vous votre X personnel pour la mairie ?

Mary Gallery: bâtir la communauté que nous méritons tous

Mary Gallery

Mary Gallery • Image : Marygallery.ca

Bien qu’elle ait été la deuxième à annoncer sa candidature à la mairie, Mary Gallery était prête et impatiente de se lancer. Elle a été la première à afficher ses pancartes électorales. Même avant le début officiel de la période électorale, le 19 septembre, elle était déjà présente sur le terrain dès le début d’août, photographiée dans un stationnement de l’avenue Greene, entourée d’une foule de partisans brandissant des affiches « I love Mary ». Son site web fut également en ligne très tôt. Apparemment, sa campagne est très bien financée. Elle est la seule candidate à la mairie à présenter une expérience municipale, mais est-ce réellement un avantage, compte tenu du bilan mitigé du conseil sortant, qui lui colle à la peau comme un boulet ? Regardons-y de plus près.

Tout récemment, Mary Gallery était la conseillère municipale dont les attributions particulières comprenaient les fonctions de commissaire aux sports, aux loisirs et aux parcs et serres ; membre du Comité consultatif d’urbanisme (CCU) ; administratrice du Comité de la bibliothèque publique de Westmount ; et enfin, conseillère responsable des relations avec les collèges Marianopolis et Dawson.

Alors pourquoi nos parcs sont-ils encore si mal entretenus ? Est-ce difficile ou coûteux de planter du couvre-sol sur les endroits dégarnis pour empêcher la terre de s’écouler sur les sentiers, les rendant boueux, glissants et dangereux à parcourir ? La boue se déverse aussi des berges dénudées, jadis gazonnées, du lagon. Était-elle également responsable des affreuses lumières bleues (heureusement disparues) placées le long de la chute d’eau, si nuisibles aux canards et à la faune environnante ?

Et pourquoi autant de nos belles serres sont-elles restées inutilisées et laissées à l’abandon ?

De plus, pourquoi notre merveilleuse serre patrimoniale est-elle devenue un abri à 8 millions de dollars pour une rampe d’accès sous-utilisée ? Vu le peu de fauteuils roulants et de poussettes qui y passent — si jamais il y en a (je n’en ai pas encore vu) —, l’ancien monte-personne suffisait amplement. Si cette technologie est toujours jugée adéquate au musée Pointe-à-Callière de Montréal, qui reçoit des milliers de visiteurs plus que notre serre, elle devrait, à coup sûr, convenir au passage des fauteuils roulants de notre serre jusqu’à la bibliothèque.

En contrepartie, nous avons perdu tant de plantes fleuries qui adoucissaient l’âme pendant les longs mois d’hiver, ainsi que notre bassin de poissons, notre petit pont, l’espace des lapins de Pâques, tant apprécié des générations d’enfants, et nos spectaculaires présentations florales saisonnières aux printemps, à l’automne et à l’hiver. Et pour tout cet argent des contribuables, nous nous retrouvons avec nettement moins de plantes, un aménagement aquatique qui ressemble à des drains ouverts au sol, et des bancs des plus rudimentaires — semblables à ceux qu’on trouve dans une station d’autobus ou un magasin à grande surface.

On m’a dit que tout cela était nécessaire pour éviter aux résidents en fauteuil roulant ou en déambulateur du Manoir Westmount de devoir sortir dehors. Mais vérification faite, la plupart n’utilisent pas cette entrée, car pour accéder à la bibliothèque, il faut franchir une énorme marche d’entrée latérale du Victoria Hall. Ensuite, ils doivent manœuvrer à travers les portes de la galerie d’art, puis franchir d’autres portes pour entrer dans la serre. Il est bien plus court et plus facile de sortir prendre l’air, puis d’entrer directement par la porte donnant sur la rue Sherbrooke.

Et il ne faut surtout pas oublier que Mary Gallery a aussi voté en faveur du très controversé PPU du secteur sud-est¹. Beaucoup ne l’ont pas oublié et ne l’oublieront pas. Dans son matériel de campagne, elle affirme que, en tant que mairesse, elle souhaite « bâtir la communauté que nous méritons tous ». Le problème, c’est que la plupart des Westmounteuses et Westmounteurs ne veulent pas et, surtout, ne méritent sûrement pas une autre collection de tours de 20 à 25 étages le long de la rue Sainte-Catherine, en face de celles déjà existantes, remplies de micro-appartements de 500 pieds carrés et coupant le quartier patrimonial Dorchester et au sud du reste de la ville.

J’habite actuellement un appartement de 750 pieds carrés, ce qui est déjà assez petit, mais je n’envisagerai jamais d’y élever une famille. Pour celles et ceux qui tiennent vraiment à vivre dans une tour dans ce coin-là, il y a déjà plein d’appartements vides à la Plaza Tower².

Mary Gallery a voté en faveur du très controversé PPU du secteur sud-est que la plupart des résidents de Westmount ne souhaitent pas.

Apparemment, les promoteurs de ces futures tours pourront offrir aux résidents des toits verts et quelques micro-espaces verts sur une plateforme très haute au-dessus de nos têtes. Mais ni l’un ni l’autre ne seront accessibles au public, ni même visibles depuis la rue. Avez-vous déjà été sur le toit d’un immeuble de 20 étages ? Le vent y souffle si fort la plupart du temps – alors, à qui donc s’adressent ces espaces verts perchés ? Aux oiseaux ? Quant aux espaces sur dalle, pour avoir une idée de ce que cela représente, il suffit d’aller voir la quantité d’espace vert vantée, visible ou même utilisée au développement Square Children, de l’autre côté d’Atwater dans Ville-Marie. Combien de personnes en « profitent » réellement ?

Dans ce projet résidentiel, on estime que 50 % des logements ne sont toujours pas loués et que le promoteur offre trois mois de loyer gratuits afin d’attirer les locataires à signer un bail de deux ans. Et pour les résidents qui y vivent, il n’y a pas grand-chose à voir, si ce n’est, avec un peu de chance, quelques bacs à arbustes en béton. Quant au « toit vert » au sommet de l’ex-foyer des médecins et infirmières au coin Atwater et René-Lévesque, son treillage de feuillage ressemble à celui des plantes en plastique vendues chez Dollarama. Au moins, cela réduira les coûts d’entretien, même si ce n’est pas vraiment écologique.

À noter : le minuscule « parc » au niveau de la rue, à l’est, était déjà présent – il a simplement été intégré à la zone par les promoteurs, sans frais pour eux, mais il ne reçoit plus de lumière en raison de l’ombre projetée par les nouveaux bâtiments élevés autour de la place Cabot. Voilà des exemples d’« incitatifs » qui « permettent » au promoteur d’obtenir certains « privilèges » non mentionnés dans le PPU, tels que l’ajout d’étages supplémentaires en échange d’« espaces verts ». Malheureusement, c’est ce qui attend le tronçon de Sainte-Catherine, tel que Christina Smith, Matt Aronson, Anitra Bostock, Mary Gallery, Conrad Peart et Jeff Shamie l’ont entériné. Conrad, Mary et Matt se représentent au conseil. Jeff est élu par acclamation, mais seule Mary Gallery vise la mairie.

Mary fait campagne sur ses compétences en leadership et son expérience municipale. Oui, elle siège au conseil depuis huit ans, mais on peut questionner la corrélation entre ce rôle d’élue d’un district et celui, bien plus exigeant, de mairesse. Selon son profil LinkedIn,

elle a certes occupé et occupe toujours divers postes de bénévole au sein de conseils d’administration, mais son expérience professionnelle dans le secteur du recrutement dans les années 90 n’allait pas au-delà de la fonction d’assistante-conseillère – tout juste au-dessus du premier échelon. Ses fonctions dans les CA ne dépassaient pas non plus le statut de simple membre, jamais celui de présidente, de vice-présidente, de trésorière ou de secrétaire, tout comme son expérience municipale, qui se limite au rôle de conseillère et non à celui de mairesse.

Mes principales questions tournent donc autour de ses capacités à négocier avec la maire de Montréal, le Conseil d’agglomération et la Province. N’oublions pas que les résidents de Westmount versent 52% de leurs taxes municipales à la Ville de Montréal – il faudra donc une voix de négociation habile et forte en français pour empêcher que cette part n’augmente sans cesse. Je ne vois pas, dans son parcours, d’expérience solide en gestion ou en négociation qui garantirait sa capacité à tenir son rang à ce niveau.

Oui, Mary Gallery est aimable, sociable, gentille et attentionnée, et certains employés municipaux apprécient travailler avec elle – tout comme j’aime lui parler. Elle a de l’énergie et séduit une frange de l’électorat plus jeune. Peut-être grâce à son implication avec Dawson et Marianopolis ? Pour d’autres, plus âgés, elle incarne l’ouverture à une relève au sein du conseil municipal. Bien que je sois loin d’être convaincue de la nécessité de la carte d’identité de résident(e) qu’elle propose à toute la population – il n’y a pourtant aucun poste budgétaire prévu pour cette initiative. Mais à mes yeux, ce n’est vraiment pas le moment de remplacer une solide expérience professionnelle à la mairie par la jeunesse ou un simple parcours de conseil bénévole.

L’engagement de Mary envers Westmount ne fait aucun doute, mais ses compétences en gestion, en finances et en leadership n’ont pas encore été éprouvées suffisamment longtemps dans le monde des affaires.

On nous dit que Westmount est à la croisée des chemins. Ce n’est pas le moment de prendre un ou une maire en rodage. Notre ville a besoin d’un gestionnaire chevronné à sa tête, une personne dont le leadership et ses compétences en gestion sont éprouvés, pour naviguer dans la crise de confiance entre l’hôtel de ville et les citoyens, ainsi que dans les eaux tumultueuses des enjeux d’itinérance et de santé mentale et physique à nos frontières. Il faut quelqu’un qui sache collaborer avec un large éventail d’organismes à l’intérieur comme à l’extérieur de la ville. Westmount n’existe pas en vase clos sur l’île de Montréal. Résidents et visiteurs traversent chaque jour notre territoire en bus, en métro, en voiture, à vélo, à trottinette ou à pied. Nous appartenons à la grande région métropolitaine de Montréal.

Quant à l’avenir des jeunes en politique municipale, le récent débat des candidat(e)s au conseil a montré qu’ils sont enthousiastes et désireux de s’engager. Certains auront cependant besoin d’un accompagnement. Malgré tout, je préfère une personne ayant davantage d’expérience qu’un simple parcours bénévole et huit années à suivre un(e) maire décidé(e) sur certains dossiers, notamment celui d’empêcher les élu(e)s d’interagir directement avec les chefs de service. Comment acquérir l’art d’exercer le leadership si l’on n’a jamais eu à gérer directement des cadres supérieurs ?

L’engagement de Mary Gallery envers Westmount ne fait aucun doute, mais ses aptitudes en gestion, en finances et en leadership n’ont pas été suffisamment mises à l’épreuve dans le privé. Voulons-nous vraiment lui confier nos impôts, la gestion des finances et des infrastructures, ou même lui demander de simplement entretenir nos parcs ou de rétablir la collecte hebdomadaire des ordures mises de côté pendant son mandat au conseil ? Ou devrons-nous supporter quatre (ou plus) années encore à voir la ville recourir à des consultants hors de prix dont les recommandations contestées sont entérinées par la mairesse et le conseil contre l’avis de nombreux citoyens ?

marygallery.ca

Michael Stern : Écouter, mener et réaliser

Michael Stern

Michael Stern • Image : LinkedIn – Michael Stern

Michael est nouveau en politique, du moins en politique municipale. Pour ce qui est de la fiscalité et de la planification d’entreprise, il est un expert aguerri, avec 23 ans passés chez Ernst & Young (EY) en tant qu’associé, puis une expérience en tant que directeur financier au sein de deux entreprises locales. Son profil LinkedIn détaille son parcours en finance et en gestion.

Sa campagne est discrète, mais il apparaît jovial et sympathique. On a tendance à le croire quand il dit vouloir « écouter, diriger et livrer », mais après l’avoir entendu à plusieurs reprises, j’en retire l’impression que, même s’il saura écouter et diriger, je ne suis pas certaine à 100% qu’il saura livrer, car ses connaissances et son expérience en gestion municipale sont limitées. Il s’est investi dans la campagne, a échangé avec les citoyens et a pris note de leurs préoccupations. Mais avec toutes ses années chez EY, je me demande s’il aura tendance, lui aussi, à recourir à des consultants coûteux pour combler les lacunes. Peut-être que je me trompe, mais je ne suis pas tout à fait convaincue du contraire.

Il promet d’impliquer des bénévoles citoyens compétents, tels que des architectes, des ingénieurs, etc. Cela rappelle ce que nous avions dans le passé, lorsque Westmount fonctionnait avec des comités bénévoles dynamiques, éliminés sans ménagement lors des mandats précédents du conseil. D’ailleurs, Lynne Casgrain soutient également cette idée. Il faut reconnaître que la ville a beaucoup perdu avec la disparition de ces comités consultatifs bénévoles, comme le Healthy Cities qui inspectait chaque année les trottoirs pour que les problèmes soient corrigés avant de prendre de l’ampleur.

‘Je doute que Michael Stern possède toutes les compétences verbales et politiques nécessaires pour négocier et faciliter de meilleures relations entre Westmount, la mairie de Montréal et la province…’

Le site web de Stern explique correctement sa plateforme et ses quatre piliers, même si je n’ai toujours pas vu de dépliant ni de brochure. Rien n’a été distribué à mon immeuble. Michael promet beaucoup de choses, dont «des routes, des parcs et des espaces publics de première qualité, bien entretenus». Il s’engage à ce que les questions des résidents reçoivent une réponse sous 48 heures, à ce que nos rues soient sûres (bien que les détails à ce sujet restent flous) et à ce que la ville ait enfin un plan de gestion des infrastructures, tout comme Lynne Casgrain. Mais la réalité, c’est que le budget municipal a ses limites, aussi compétent soit-il en finances. Sera-t-il capable de dynamiser et motiver les employés sans les aliéner ?

Outre mes réserves similaires concernant Mary Gallery, je doute qu’il ait toutes les habiletés verbales et politiques pour négocier et faciliter de meilleures relations entre Westmount, la mairie de Montréal et la province, surtout en tant qu’anglophone. Il risque de perpétuer la fausse image de Westmount comme bastion de riches anglophones barricadés dans leurs maisons, alors que, selon le recensement de 2021, 75,6 % des résidents de Westmount parlent français et anglais. Certains vivent aussi en HLM, d’autres dans des logements très modestes ou des appartements, et tous ne gagnent pas un salaire à six chiffres.

Un bon nombre vit de pensions fixes. Le français de Michael est adéquat en conversation, mais il n’est clairement pas aussi à l’aise qu’en anglais. Lors de la période de questions au centre Contactivity, il a d’ailleurs fait appel à son directeur de campagne pour répondre à une question particulièrement longue et complexe en français. Dans le contexte politique actuel au Québec, Westmount a besoin d’un maire parfaitement bilingue, pleinement à l’aise dans les deux langues de travail.

michael-stern.ca

Lynne Casgrain: Un changement s’impose

Lynn Casgrain

Lynn Casgrain • Image : lynnecasgrainwestmount.ca

Enfin, et non des moindres dans ce tour d’horizon des candidats à la mairie, l’avocate et experte en résolution de problèmes, intermédiaire et ombudsman expérimentée, Lynne Casgrain. Comme Michael Stern, elle n’a pas d’expérience municipale, mais elle possède un vaste éventail d’autres compétences et connaissances pertinentes qu’elle peut mobiliser au pied levé — ou devrais-je dire, une fois la chaîne de fonction endossée.

Ce que je place en tête de liste, ce sont ses compétences linguistiques impeccables en français et en anglais, et son aisance à l’oral. Elle passe d’une langue à l’autre en toute fluidité, sans hésiter. Non seulement a-t-elle aiguisé ses talents impressionnants au tribunal et en tant que juriste, y compris lors de présentations devant la Cour suprême du Canada, mais elle a déjà démontré à plusieurs reprises que ses capacités à résoudre des problèmes seront un atout en tant que mairesse.

En tant que candidate, elle a contacté des organismes tels que la Mission Old Brewery et le CIUSSS Centre-Ouest-de-l’Île-de-Montréal pour solliciter leur appui et leurs conseils, notamment concernant la crise humanitaire aux limites de Westmount. Elle a d’ailleurs découvert que Westmount ne leur avait jamais demandé d’informations ni d’aide ! Pendant ce temps, les travaux semblent avancer sur le nouveau site espéré de Résilience Montréal, pour un centre plus vaste, plus au sud, entre Saint-Antoine et Saint-Jacques. Si Résilience Montréal obtient les fonds nécessaires, une partie de ses activités y déménagera. Cela n’éliminera pas complètement la mendicité et les autres problèmes de rue, mais pourrait améliorer un peu la situation.

Lynne est entourée d’une équipe bénévole de partisans et de conseillers issus de tous les milieux de Westmount et au-delà. Son nom est reconnu sur la scène provinciale au Québec, et les gens répondent à ses appels. Son site web présente clairement ses priorités, tout comme celles des deux autres candidats. En fait, la majorité des objectifs et aspirations sont remarquablement similaires.

Concernant la revitalisation du secteur sud-est, Lynne déborde d’idées pour le futur de ce tronçon oublié de la rue Sainte-Catherine en attente de développement, ce qui pourrait prendre cinq à dix ans, voire plus avant de voir une construction. D’ici là, elle compte embellir et dynamiser le quartier avec des idées transitoires attrayantes : mobilier urbain, food trucks, événements éphémères, et, si possible, mandater la dissimulation des terrains en friche derrière des palissades de chantier sécurisées, bien avant le début des travaux, pour encourager les promoteurs à construire plus tôt — et éviter la hausse des coûts. Elle promet d’examiner les avantages et inconvénients du projet de loi 39, qui permet aux villes d’imposer des taxes additionnelles aux propriétaires de terrains commerciaux abandonnés ou non développés, afin de dissuader la spéculation immobilière déjà observée sur Sainte-Catherine. Malheureusement, le vote du PPU du secteur sud-est risque d’amplifier ce phénomène, ce qui accroîtra les coûts pour les futurs développeurs.

‘Lynne Casgrain, avocate et experte en résolution de problèmes, intervenante et ombudsman, possède une riche palette de compétences et de connaissances qu’elle peut mobiliser rapidement’

Mais ce sont ses vingt années au poste d’ombudsman du CUSM qui témoignent vraiment de sa capacité à s’atteler à la tâche à l’hôtel de ville, sans se soucier du manque d’expérience municipale. Sur le terrain, Lynne Casgrain se révèle une femme compétente et surprenante.

D’après ce que j’ai pu observer, elle apprend remarquablement vite ; elle fait des recherches et assimile de l’information chaque jour, qu’elle réemploie avec justesse lors de ses interventions publiques, s’appuyant sur ce que les citoyens lui ont dit lors de rencontres précédentes.

Comme elle l’explique, son rôle d’ombudsman l’a amenée à interagir avec l’ensemble des quelque 20 000 employés du CUSM, afin de présenter, négocier, obtenir l’adhésion et résoudre des situations à tous les niveaux. Elle n’avait pas le choix de ses interlocuteurs ; elle devait composer avec chacun d’entre eux. Et elle l’a fait avec brio pendant vingt ans.​

Elle promet de nouvelles façons pour que les citoyens soient écoutés, entendus et informés. Je ne doute pas qu’elle saura parfaitement gérer les quelque 350 employés de Westmount et répondre aux quelque 20 000 résidents (selon le recensement de 2021) de manière claire, concise et efficace. Voilà quelqu’un qui sait vraiment écouter, agir et diriger.

Lors des séances du conseil, non seulement les périodes de questions-réponses habituelles continueront, mais les questions soumises seront publiées sur le site web de la Ville avec les réponses associées. Voilà ce qu’on appelle la reddition de comptes ! Comme elle le souligne, si la Ville de Côte Saint-Luc offre ce service à ses citoyens, pourquoi pas Westmount ?

Voilà un exemple de la façon dont Lynne Casgrain explique sa volonté d’améliorer certains aspects insatisfaisants de Westmount. Pour d’autres enjeux, elle s’engage à étudier et à appliquer les meilleures pratiques d’autres villes, voire d’autres pays, comme Medicine Hat, en Alberta, ou la Finlande.

Elle ne promet pas de mettre fin à certaines crises du jour au lendemain, reconnaissant que des problèmes humanitaires comme le sort des personnes sans abri ou la carence de services de santé sont beaucoup plus difficiles et coûteux à éradiquer que de répondre aux demandes des citoyens en 48 heures. Mais son énergie et son enthousiasme sont contagieux, et son engagement à s’attaquer aux dossiers de Westmount, à court, moyen et long terme, est convaincant.

À travers ses interventions, on comprend qu’il s’agit d’une candidate à la mairie sur laquelle il faudra compter.

Ah oui, contrairement aux rumeurs qui circulent, les trois candidats entendent être des maires à temps plein, prêts à assumer leurs fonctions dès le premier jour de leur mandat.

À vous de jouer, électeurs et électrices de Westmount… Il est temps de vous déplacer et de choisir le nom auquel attribuer votre X. À nous de participer activement à la vie de notre municipalité, plutôt que de simplement râler sur ce que nous n’aimons pas. Soyons toutes générations confondues, des citoyens engagés dans le processus local.

Rendez-vous dans l’isoloir !


¹ Un programme particulier d’urbanisme (PPU) est une composante du Plan d’urbanisme de la Ville de Montréal. Il permet de préciser la planification d’un secteur défini, en fixant des objectifs détaillés et des mesures spécifiques pour son aménagement futur. Source : montreal.ca/en/articles/special-urban-planning-programs-ppu-18114

² La Plaza Tower propose des studios, des appartements d’une et de deux chambres, disponibles pour des locations de courte ou de longue durée, en version meublée, semi-meublée ou non meublée.​

³ Cela pourrait permettre l’adoption d’un règlement municipal semblable à celui de Toronto, où il est exigé que 50 % de la palissade de chantier située sur le domaine public soit utilisée pour l’art communautaire ; ce règlement a transformé l’utilisation des palissades de chantier en toiles d’art public. En plus de profiter à la communauté, le fait de recouvrir plus de la moitié de la palissade d’art donne droit à des incitatifs pour les promoteurs, notamment une réduction des frais de permis de palissade. Source: secure.toronto.ca/council/agenda-item.do?item=2014.PG34.6


Note : Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’autrice et ne reflètent pas nécessairement celles de WestmountMag.ca ni celles de ses éditeurs.


Image d’entête : Élections Québec

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Wanda Potrykus est écrivaine, éditeure, traductrice et poète. Diplômée de McGill, elle a passé la plus grande partie de sa carrière dans les domaines de la communication marketing, des relations publiques, des événements et des relations avec les médias, se spécialisant dans l’aviation internationale, les télécommunications, l’éducation et le marketing des arts.

 



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