Le véritable leadership
est rarement populaire
Demandez à votre candidat de privilégier l’action, pas la politicaillerie
Par Georges R. Dupras
24 avril 2025 • Traduit de l’anglais
Des promesses, des promesses… L’air en est saturé, surtout chez ceux qui convoitent les plus hautes fonctions. Ces mots sont tissés dans la trame de tous ceux qui aspirent au pouvoir. Mais ces assurances, elles, deviendront vite un fardeau pour ceux qui seront appelés à servir. Les promesses, c’est facile en campagne électorale ; le vrai changement, lui, se gagne à la sueur du front, une fois les rubans du parti rangés.
Chasse au phoque commerciale
Malgré la condamnation internationale, la science prudente, les bouleversements climatiques et des marchés fantômes, un favori fédéral promet d’arrêter les manifestants tout en augmentant les quotas de chasse au phoque. Augmenter les quotas ? Voilà une promesse creuse, puisque les chasseurs n’atteignent déjà pas les quotas actuels. Mais rien que d’évoquer l’idée d’arrêter les protestataires, c’est bafouer les droits démocratiques et ça sent le trumpisme à plein nez.
Déclin des effectifs
En 2024, on estime la population de phoques entre 4,4 et 4,8 millions, loin du sommet de 7,5 millions atteint entre 1970 et 1990. Les estimations de blanchons pour 2022 sont les plus basses depuis 1998. Ce sont les chiffres que nous livre la science prudente.
Ce qui ressort de tout ça, c’est que la population de phoques est globalement en déclin depuis 1998.
J’espère sincèrement que le slogan « Drill Baby Drill » restera au sud du 49e parallèle et que nos élus ne céderont pas à l’indifférence totale de Donald Trump envers l’environnement.
D’abord les phoques, maintenant les papillons
Lors de la dernière conférence des parties (COP), Justin Trudeau s’est vanté du leadership du Canada en matière d’environnement devant la communauté internationale. Mais, sous les projecteurs et face aux caméras, il a omis de mentionner le refus de son gouvernement de protéger les champs de papillons du Technoparc de Montréal, alors même que le Monarque est une espèce menacée. Et que dire du petit blongios, ce héron discret lui aussi en péril, ou encore de l’abattage des forêts anciennes, de la fracturation hydraulique, des pipelines, et de bien d’autres enjeux ? Le gouvernement continue d’affirmer que ses décisions environnementales reposent sur la science, non sur des intérêts personnels ou politiques.
Votre vote compte
J’invite tous ceux et celles qui s’inquiètent de la direction prise en matière d’environnement à contacter leur député fédéral, par téléphone ou par courriel, et à lui dire clairement que vous attendez des actions concrètes, pas de nouveaux délais politiques.
Image d’entête : phoque du Groenland par Lysogeny, CC BY-SA 4.0, via Wikimedia Commons
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