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Lieux de Westmount: L’avenue Wood

L’histoire derrière le familier : les résidents et anecdotes de l’avenue Wood

Par Michael Walsh

23 mai 2024

Adolphe Vezina, charretier, a été condamné à payer 2 $ de frais ou à aller en prison pendant huit jours après avoir plaidé coupable d’avoir conduit un cheval et une charrette sur le sentier piétonnier de l’avenue Wood.

– Montreal Gazette, 4 avril 1900

L’avenue Wood est une rue emblématique des échecs spectaculaires en matière d’urbanisme à Montréal. En divisant la rue horizontalement, la portion au sud du boulevard de Maisonneuve a connu des décennies de projets de réaménagement urbain infructueux.

Abritant autrefois la meilleure patinoire de hockey de Montréal, la rue a subit la démolition d’un grand nombre de maisons victoriennes et de petits commerces, la construction d’un bâtiment de la GRC, puis sa démolition, la promesse d’un grand terrain de jeux qui ne s’est jamais concrétisée, la suppression de la place Dunlop, une rue transversale, plusieurs tentatives infructueuses de prolongation jusqu’au boulevard Dorchester, la promesse non tenue par Westmount Square d’un parc urbain d’une superficie presque égale au quart du parc Westmount, et enfin la faillite financière d’un immeuble de copropriétés de luxe.

James Duncan View of Mount Royal

James Duncan (1806-1881) – Vue du mont Royal depuis le bas de la rue Sainte-Catherine à l’avenue Wood, avec le tramway d’été de la Montreal City Passenger Railway Company et du Major Seminary of Montreal v. 1872 • Image : Alan Klinkhoff Gallery

Comment en sommes-nous arrivés là ? Pour répondre à cette question, il faut remonter dans le temps et retracer les origines de la rue. Commençons par visualiser l’aspect de l’avenue Wood au dix-neuvième siècle. De la rue Sainte-Catherine – où se trouvait une barrière de péage – à High Street, aujourd’hui appelée Holton Avenue, l’avenue s’étendait sur plusieurs centaines de mètres. Elle était coupée par l’avenue Western, aujourd’hui appelée boulevard de Maisonneuve, et par la place Dunlop, qui s’étendait de l’avenue Wood à l’avenue Greene.

Seminary of St. Sulpice

Ferme des prêtres, Collège de Montréal vers 1859 • Image : William Notman, Domaine public, – Wikimedia Commons

L’ensemble de la zone comprenait des terres appartenant au Séminaire de Saint-Sulpice , aujourd’hui le Collège de Montréal. Appelée ferme des prêtres, la propriété comprenait l’avenue Wood, la rue High et le chemin DeCasson. Il est intéressant de noter que la propriété de l’avenue Wood était divisée par une ligne  allant de la rue Sherbrooke à High Street. La partie est appartenait aux Sulpiciens, et la partie ouest à M. L. H. Holton, dont l’actuelle avenue Holton honore le nom.

Les premières descriptions de la rue indiquent qu’elle surplombait les terrains vacants du séminaire et offrait une vue splendide sur la ville et le flanc de la montagne. C’est cet aspect boisé qui a inspiré le nom de Wood Avenue.

En 1875, la plupart des lots situés entre les avenues Greene, Elm et Wood appartenaient à la Montreal West End Building Society et furent revendus aux enchères en 1892.

La première mention de l’avenue Wood par le conseil municipal remonte à 1880, lors de la construction des trois premières résidences. Il s’agit des numéros civiques 3 (W. H. Mussen, caissier de la Ville de Montréal), 5 (Henry H. Holden, comptable) et 7 (W. H. Clare, Gross, Clare & Company).

En 1895, Edward Askew et Charles S. Reinhard ont demandé à la ville d’ouvrir l’avenue Wood, de la rue Sherbrooke à la rue High, ce qui fut accepté, avec la condition que les propriétaires du côté ouest de la rue consentent à l’expropriation de leurs propriétés et à assumer la totalité des coûts d’ouverture de la rue. Il n’est pas surprenant que cette décision se soit avérée impopulaire parmi les résidents de la rue.

Priests’ Farm Charles Goad & Co

Carte de la Ferme des prêtres, de Charles E. Goad

La même année, la rue fut nivelée entre la rue Saint-Luc ( allant de l’avenue Greene jusqu’aux limites de la ville) et la rue Sainte-Catherine. Un an plus tard, l’autre segment de la rue a été nivelée et terrassée, de la rue Sainte-Catherine à l’avenue Western (aujourd’hui appelée boulevard de Maisonneuve). La rue fut drainée et macadamisée, les propriétaires étant responsables de tous les coûts et la ville étant dégagée de tous les dommages matériels. En outre, la rue a été embellie par la construction de l’église de l’Avent (1893) à l’angle de l’avenue Wood et de la rue St. Luke.

‘En dehors de la saison hivernale, l’aréna était utilisé comme jardin d’été où étaient présentés des spectacles, des comédies musicales, des concerts et des opéras.’

En 1898, la ville a érigé l’aréna de Westmount, offrant la meilleure patinoire de hockey de la ville de Montréal, sur un terrain appartenant au séminaire de Saint-Sulpice, à l’angle de l’avenue Wood et de la rue Sainte-Catherine. Conçu par James Wright et A. C. Hutchinson, l’aréna fut inauguré en présence de nombreux dignitaires montréalais, dont Sir William Hingston, Sir Melbourne Tail, le sénateur Drummond et H. Montagu Allan. En dehors de la saison hivernale, l’aréna était utilisé comme jardin d’été où étaient présentés des spectacles, des comédies musicales, des concerts et des opéras.

La même année, vu le grand nombre de spectateurs, un abri pour les cochers fut contruit à l’angle de la rue Sainte-Catherine et de l’avenue Wood. Cette structure ayant suscité un grand nombre de protestations de la part des résidents qui invoquaient une atteinte à la propriété, l’abri fut déplacé plus à l’est du bâtiment de l’arèna.

postcard Westmount Arena

Carte postale de l’aréna de Westmount • Image : Upper Deck

En 1904, le terrain de l’aréna fut vendu par le Séminaire de Saint-Sulpice à la Montreal Arena Company, pour 80 525,50 $, à raison de 1,10 $ le pied carré. L’aréna resta en activité jusqu’en 1918, date à laquelle il fut détruit lors d’un incendie. Un an plus tard, la Montreal Arena Company construisit un garage de deux étages sur le site de l’ancien aréna.

En 1929, la Ville projetta d’acquérir la propriété pour y construire un terrain de jeux. Malheureusement, en raison de la valeur économique de la propriété, cette proposition se heurta à une forte opposition. En 1942, la propriété et le garage de la Montreal Arena Company furent vendus au gouvernement canadien pour la somme de 300 000 $, le gouvernement faisant alors l’aquisition de terrains en vue de la construction d’un édifice pour la Gendarmerie Royale du Canada. (Le bâtiment actuel de la GRC est situé plus près de l’avenue Greene, sur un terrain exproprié de la ville de Westmount).

Charles E. Goad map (1890)

Carte de Charles E. Goad (1890)

En 1902, la ville a accepté d’effectuer plusieurs améliorations de la rue à la demande des propriétaires, notamment de peindre la clôture du Séminaire, de niveler le sol, de tondre le gazon et de planter des fleurs que les propriétaires riverains devaient entretenir.

En septembre 1905, le Séminaire de Saint-Sulpice cèda à la ville une bande de terrain de 30 pieds de largeur, allant de la rue Sherbrooke à l’avenue Holton, à raison de 20 cents le pied carré. L’acquisition de ce terrain a permis à la ville d’élargir la rue. De plus, en 1914, un escalier de béton fut construit au haut de l’avenue Wood ( il sera reconstruit en 1953).

Charles E. Goad map 1912-1914

Carte de Charles E. Goad (1912-1914)

En 1929, le Séminaire a offert à la ville un terrain situé à l’angle nord-est de l’avenue Wood et de la rue Sherbrooke pour 130 000 $. Le conseil municipal refusa l’offre, mais en 1939, la ville pris possession de 52 800 pieds carrés de terrain, aujourd’hui connu sous le nom de Jardins de la Reine-Élisabeth, délimité par la rue Sherbrooke, le chemin Barat et la rue Vignal, pour 70 000 $. À la même époque, un autre terrain entouré par Summit Circle fut acheté à la Royal Institution for the Advancement of Learning (Université McGill), formant ainsi l’actuel Summit Park.

On peut décrire les deux décennies qui ont suivi comme le calme avant la tempête. Plus précisément, dans les années 1960, la ville a mis en place un vaste programme de rénovation urbaine qui devait radicalement changé le paysage de Westmount. Ce programme proposait de prolonger l’avenue Wood jusqu’au boulevard Dorchester. Une fois achevé, le secteur formerait un quartier délimité au nord par la rue Sainte-Catherine jusqu’à la limite est de la ville, et au sud par une voie parallèle allant de l’avenue Atwater au prolongement de l’avenue Wood. Par la suite, le conseil municipal a approuvé ce prolongement en 1966, mais le projet n’a jamais été achevé en raison de la non-participation de la Société d’habitation du Québec.

‘… il n’y avait aucun terrain qui n’était pas déjà occupé par un bâtiment… ce qui devait être démoli était un mélange de maisons victoriennes, de magasins, de boutiques et autres…’

– Al Palmer, Montreal Gazette

Plus important encore, en 1966 a débuté la construction d’un complexe s’étendant sur 155 000 pieds carrés dans une zone délimitée par les avenues Greene, Western et Wood et la rue Sainte-Catherine. Un programme de démolition massive a été nécessaire pour créer ce chantier, comme l’a décrit Al Palmer :

« … il n’y avait aucun terrain qui n’était pas déjà occupé par un bâtiment… ce qui devait être démoli était un mélange de maisons victoriennes, de magasins, de boutiques et autres… »

Il est surprenant de constater que l’ampleur de cette démolition n’ait suscité pratiquement aucune opposition de la part du public, et on peut supposer que cela est dû aux vastes campagnes de relations publiques menées par les promoteurs.

Westmount Square - photo: Andrew Burlone – WestmountMag.ca

Westmount Square • Image : Andrew Burlone

Westmount Square, conçu par Ludwig Mies van der Rohe, a été construit par MonDev Corporation pour vingt-cinq millions de dollars, offrant aux résidents une tour de bureaux de vingt et un étages et deux immeubles d’appartements de luxe de vingt et un étages recouverts d’aluminium et d’un revêtement acrylique noir Durachron, avec deux piscines fermées. Le projet comprenait également un centre commercial, dont une partie abritait les boutiques des plus grands couturiers d’Europe, un restaurant gastronomique, un théâtre de sept cents places, un espace de stationnement pour plus de sept cents voitures et un tunnel reliant le complexe au réseau du métropolitain.

En outre, une place extérieure ouverte devait former un parc avec des jardins de fleurs, des bassins de réflexion, des arbres, des fontaines et des promenades pour les résidents. Malheureusement, au fil du temps, la place s’est transformée en un terrain de 3,5 acres de béton, peu accueillant pour les piétons. (Il est intéressant ici de noter qu’une autre construction de MonDev, Decarie Square, à Côte Saint-Luc, est aujourd’hui décrite comme un centre commercial fantôme).

‘À l’époque, le conseil se concentrait plutôt sur le réaménagement et, en 1972, il sollicite des propositions de réaménagement.’

Par ailleurs, le conseil municipal décida de se défaire des terrains délimités par l’avenue Atwater, le boulevard Dorchester, la rue Tupper et le prolongement proposé de l’avenue Wood vers le sud. Conscient qu’il ne s’agissait pas d’une activité immobilière, le conseil se concentra plutôt sur le réaménagement et, en 1972, sollicita des propositions de réaménagement.

Deux ans plus tard, la ville reçu deux propositions, la première en 1971, de l’Ithacan Development Corp. Ltd. et la Woodpark Development Corp. Ltd. pour 1 200 000 $ qui fut refusée, et la seconde en 1973, de la Banque Royale du Canada pour 1 350 000 $.

« Que la Ville de Westmount négocie les conditions d’une option à accorder à la Banque Royale du Canada pour l’achat du terrain appartenant à la Ville et délimité par l’avenue Atwater, le boulevard Dorchester, la rue Tupper et le prolongement proposé de l’avenue Wood, et qu’elle demande l’approbation de la Commission municipale du Québec pour un tel octroi. Le prix d’achat de la propriété sera de 1 350 000 $, payable 50 000 $ à l’acceptation de l’option et 1 300 000 $ à la signature d’un acte notarié de vente de la propriété. »
– Délibérations du Conseil, novembre 1973

En raison d’informations incomplètes et de l’absence d’orientations claires en termes de plan de réaménagement, le Conseil à dû reconsidérer la transaction et cette zone est devenu un exemple de délabrement urbain.

Enfin, en 1993, une autre zone appelée Wood-Holton Island est apparue dans les réunions du Conseil. On proposait un petit parc à l’intersection des avenues Wood et Holton, avec des fleurs et des buissons, et peut-être des bancs pour les piétons fatigués. En fait, il s’agit d’un petit îlot de circulation triangulaire, avec un arbre à feuilles caduques solitaire planté au centre.

‘En raison d’informations incomplètes et de l’absence d’orientations claires en termes de plan de réaménagement, le Conseil à dû reconsidérer la transaction et cette zone est devenu un exemple de délabrement urbain.’

À ce stade, il convient de s’éloigner des déboires du développement et du réaménagement et de se concentrer sur les résidents de l’avenue Wood. Les maisons qui existent encore sont une fenêtre sur le passé et permettent d’apprécier le patrimoine de Westmount.

No. 1 Wood

L’entrée du No. 1 Avenue Wood

1 Wood
Condominium No. 1 Avenue Wood (1986)

Conçu et construit par Rhomcorp Developments Ltd. Il s’agit du premier grand projet de condominiums de Westmount. Situé à l’ouest de Westmount Square, entre la rue Sainte-Catherine et le boulevard de Maisonneuve, il est bordé par l’avenue Wood. Les tours de condominiums sont situées sur l’ancienne propriété de la G.R.C. achetée par Montvest Realty Limited d’Oakville, en Ontario. Après avoir manqué à ses obligations de paiement hypothécaire, Rhomcorp a vendu la propriété (par le biais d’une vente de shérif) à Central Capital Corporation qui, à son tour, n’a pas payé les taxes municipales pour les années 1991, 1992 et 1993. En 1993, la ville de Westmount a pris possession de la propriété pour 290 000 $. Les bâtiments ont été mis en vente aux enchères publiques en 1999 et en 2001.

« L’acte de rachat a été signé aujourd’hui par le maire et le greffier et Central Capital Corporation a remboursé à la Ville le prix d’adjudication de 290 000 $ plus une pénalité de 10 % (29 000 $) et des droits de mutation d’environ 3 400 $. »

cabinet card GC Arless Photographers

carte d’affaire de GC Arless Photographers

1 Avenue Wood, Suite B120, acheté par la Ville pour 1 165,69 $ pour non-paiement de taxes en août 2017.

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W. H. Clare (1880)
Gross, Clare & Company, fabricants d’instruments chirurgicaux et dentaires, de membres artificiels, d’instruments pour la colonne vertébrale et de béquilles. Leurs bureaux étaient situés sur la rue Craig.

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École des garçons de Westmount – « Mr. Gilbert’s » (1898)
Aussi l’emplacement du Westmount Junior Cricket Club.

« Pensionnat et externat pour garçons. Les garçons sont préparés à la vie professionnelle ou commerciale. Le directeur est assisté d’un maître résident, diplômé de l’université de Cambridge, et de professeurs invités. W. R. Gilbert, directeur de l’école ».
– Annonce, août 1899

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Henry Alfred Ledden (1926)
L’un des plus anciens photographes de Montréal, associé à George Charles Arless.

Sash Ancient Order of Foresters

Ceinture portée par les membres de l’Ancien Ordre des Forestiers • Image : Creative Commons

David Reid Kennedy (1937)
Haut Greffier, Ancien Ordre des Forestiers

« À la fin du XIXe siècle, la foresterie s’est répandue dans le monde entier, en particulier dans les colonies britanniques, mais aussi aux États-Unis… En foresterie, le mot anglais « court » est utilisé à la place de « lodge », dérivé des cours de justice des forêts royales qui, depuis le Moyen Âge, se réunissaient pour administrer les lois spéciales sur les forêts. De même, les dirigeants de la société utilisaient les titres des fonctionnaires des tribunaux forestiers médiévaux, tels que Ranger et Woodward. Ainsi, le principal fonctionnaire était le Ranger. Les tribunaux étaient gardés par deux Beadles et un Woodward senior et junior, dont le travail consistait à signifier toutes les assignations, à visiter les malades, à distribuer les allocations et à prendre en charge tous les biens du tribunal. Les costumes des Beadles comprenaient d’énormes cornes de vache (de vraies cornes de vache) portées en bandoulière sur l’épaule gauche et des haches – chaque Woodward portait une hache. »
– Explorateur d’histoire d’Epsom et d’Ewell

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École de sciences sociales Henry George (1949)

« Votre comité recommande au conseil d’accorder un permis à l’école Henry George pour occuper les locaux situés au 236A, avenue Wood, les exigences du règlement de zonage ayant été respectées, étant entendu qu’il n’y aura pas de surpeuplement et qu’aucune nuisance ne sera causée au voisinage et sous réserve de l’observation de toutes les ordonnances provinciales et municipales qui peuvent s’appliquer à une telle occupation. »
– Délibérations du Conseil, 12 décembre 1949

« Améliorez votre capacité à penser, à raisonner, à discuter. Élargissez votre perspective. Découvrez le fonctionnement de notre système économique. En tant que service public, l’école Henry George propose des cours du soir gratuits pour les hommes et les femmes ».
– Publicité, septembre 1957

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Francis J. Singer (1932)
Steel Company of Canada. Aujourd’hui connue sous le nom de Stelco Holdings Inc., située à Hamilton, en Ontario.

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D. P. Williams (1900)
E. N. Heney & Company, fabricants de voitures pour chevaux, de harnais et de selles.

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Vino Harisay (1956)
Studio de piano, proposant des cours de théorie pour les élèves de niveau élémentaire et avancé.

Port Colborne grain elevator

Silo à grains de Port Colborne • Image : Bibliothèque publique de Niagara Falls

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James Alexander Jamieson (1940)
Ingénieur-conseil. Il participe à de nombreux projets, dont l’élévateur à grains de Port Colborne et d’autres élévateurs similaires à travers le pays.
La propriété fut endommagée par un incendie en mars 1938.

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H. A. Hodgson (1894)
Hodgson Brothers & Co. Limited, titres de placement, dont les bureaux sont situés au 252 Notre Dame ouest.

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W. H. Chapman (1894)
Chimiste pharmaceutique. D’abord situé à l’angle des rues Craig et Bleury, il déménage ensuite au 2637 de la rue Sainte-Catherine ouest.

Church of the Advent

Église de l’Avent

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Église de l’Avent (1894)
Située à l’angle de l’avenue Wood et de la rue St-Luc (aujourd’hui boulevard de Maisonneuve).

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Fosse d’essai pour l’étude du sous-sol en vue de l’établissement d’un système de transport en commun rapide (1953) – l’actuel Métro.

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Philip J. Turner (1933)
Architecte et administrateur de la bibliothèque de la ville de Westmount. Professeur à l’école d’architecture de l’Université McGill, il a été associé à la rénovation de la bibliothèque publique de Westmount et de plusieurs succursales de la Banque Molson.

John Hyde (1911)
Comptable et conseiller municipal de la ville de Westmount.

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Henry Herdt (1920)
Superviseur, Dominion Glass Company

Samples from Dominion Glass catalogue

Échantillons du catalogue de Dominion Glass

« En 1890, la compagnie change de nom pour Diamond Glass Co. (Ltd.), absorbe quatre sociétés verrières situées aussi loin que la Nouvelle-Écosse et Hamilton, en Ontario, et poursuit un vigoureux programme d’expansion. Le nom est à nouveau modifié en 1903, cette fois en Diamond Flint Glass Company, d’autres sociétés sont absorbées et, en 1906, une filiale, The Canadian Glass Company, est ouverte à Montréal et entièrement équipée de machines automatiques pour la fabrication de bouteilles. En 1913, une autre usine est établie à Redcliff, en Alberta, pour profiter de l’abondance du gaz naturel ».

« D’un point de vue historique, la Dominion Glass Company Limited est l’un des rares établissements manufacturiers canadiens en activité qui peut prétendre avec autorité avoir apporté une contribution majeure aux arts décoratifs canadiens. En effet, tous les objets en verre, y compris les récipients, qui ont été produits dans les verreries précédentes et existantes au cours de la période 1855-1925 peuvent prétendre à la beauté artistique, à la rareté et à l’importance sociale. Les presse-papiers en verre soufflé, les formes d’oiseaux fantaisistes et les draperies, qui étaient produits pour montrer une maîtrise individuelle du médium, représentaient sous une forme tridimensionnelle les origines ethniques et régionales de certains souffleurs de verre. Leurs récipients commerciaux (bouteilles et bocaux de conservation, dont certains sont exposés au Musée royal de l’Ontario) ont changé le concept de conservation des aliments de la ménagère canadienne et sont actuellement acquis par des collectionneurs avertis. »
– Industry ’67 Centennial Perspective, The Canadian Manufacturers’ Association, mai 1967.

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William Arthur Churchill Cheesbrough (1931)
Kyle, Cheesbrough & Company, marchands de produits secs. Leur bâtiment était situé au 93, rue Saint-Pierre.

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Charles L. Benedict, Esquire (1903)

« Vente aux enchères importante. Meubles raffinés, meilleurs tapis Axminster, tapis turcs, rideaux en dentelle véritable, appareils électriques, lits en laiton, cuisinière combinée, etc. à la résidence de C. L. Benedict, Esquire, no 340, avenue Wood, Westmount ».
– Annonce, avril 1903

Dr. John Clark Murray

Dr. John Clark Murray • Image : Domaine public – Wikimedia Commons

Révérend J. Clark Murray (1894)
Professeur à la faculté de lettres, département de logique et de philosophie mentale et morale, au McGill College, et vice-président de la Société royale, il fut l’un des plus ardents défenseurs du mouvement en faveur de l’admission des femmes à l’université.

« Il a été l’un des premiers à défendre le droit des femmes à l’éducation. Gillette écrit à son sujet : « Alors qu’il vénérait encore l’idéal de la femme au foyer, il pouvait, avec une indignation sincère, voir clairement que l’éthique victorienne faisait des femmes de la classe moyenne des “ornements pour la vanité des hommes”. Selon Gillette, Murray définissait la femme comme une personne à part entière et un être indépendant, et estimait qu’elle devait avoir accès à l’enseignement professionnel dans les mêmes classes et sur un pied d’égalité avec les hommes… »
– Margaret Gillette, entretien du 5 octobre 1981

Le jardin de la maison a obtenu la première place (maisons en rangée) au concours Maisons Fleuries (1991).

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George A. Cowan (1902)
Membre junior de la société immobilière Cowan Brothers.

Auguste-Réal Angers

Auguste-Réal Angers • image : Bibliothèque et Archives Canada

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Auguste-Réal Angers K. C. (1919)
Procureur général sous l’administration De Boucherville, ancien lieutenant-gouverneur du Québec et membre de l’administration Thompson avec un siège au Sénat.

James McGoun (1900)
Secrétaire-trésorier de la Boston Rubber Company de Montréal. Fabricant de bottes et de chaussures en caoutchouc.

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Frederick Ogilvy Hopkins (1939)
Assistant de l’agent général des passagers, Chemin de fer Canadien Pacifique.

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Edward Dixon Phillips (1903)
Service des douanes

368 Wood
W. Stokes Greene (1945)
Directeur général adjoint de la Montreal Trust Company et président du comité des finances du conseil municipal de Westmount.

356 to 370 Wood Avenue

356 au 370 avenue Wood

370 Wood
Thomas Matthew Morgan (1923)
Chercheur chimiste de la société Portland Cement, à Longue Pointe. Il obtient un brevet pour les fours à ciment en 1909.

John Edward Martin

John Edward Martin c 1925 • Image: Aegidius Fauteux, Domaine public – Wikimedia Commons

374 Wood
Juge J. E. Martin K.C.
(1929)
Juge en chef de la Cour supérieure du district de Montréal. Élu premier vice-président de l’Association du Barreau canadien.
Démoli en 1955.

378 Wood
William Lyall (1894)
Son entreprise de construction, Peter Lyall & Son,  a construit l’édifice de la Dominion Express sur la rue Saint-Jacques en 1911.
La résidence a été transformée en habitation bifamiliale en septembre 1945.
Démoli en 1955.

379 Wood
Lacey R. Johnson (1915)
Lieutenant-colonel de la Brigade lourde de Montréal, il a également été ingénieur en chef du Chemin de fer Canadien Pacifique. Il est intéressant de noter qu’en 1885, il a été photographié avec Lord Strathcona en train d’enfoncer le dernier crampon à Craigellachie, en Colombie-Britannique. En outre, en tant que superviseur des ateliers d’Angus, il a supervisé la fabrication d’obus d’artillerie pour l’armée britannique.

The Last Spike

Donald Alexander Smith enfonçant le dernier crampon du Chemin de fer Canadien Pacifique • Image : Bibliothèque et Archives Canada

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Howard Ransom (1894)
Ransom. Forbes & Company, épiciers en gros situés au 158, rue McGill.
Démoli en 1955.

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Bâtiment démoli en 1955.

William Joseph Poupore

William Joseph Poupore • Image: BAnQ numérique

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William Joseph Poupore, membre du parlement (1918)

“Fit ses études à l’Île-aux-Allumettes et au Business College, à Ottawa. Agriculteur, propriétaire de moulins puis entrepreneur à Chichester, Morrisburg (Ontario) et Montréal. S’occupa principalement de construction de chemins de fer, de digues et de canaux. S’associa avec Alexander Fraser en 1891 pour former la compagnie Poupore and Fraser. Copropriétaire et constructeur de l’aqueduc d’Aylmer en 1895. Membre de la société Poupore, McAuliff and Co. qui effectua les travaux du port de Sorel. Promoteur de la MacArthur Construction Co. of Canada. Président de Grand Calumet Mining Co. Ltd. en 1899, Three Rivers Gas, Heat and Power Co., Peerless Gas Light Co. de Montréal et W. J. Poupore Co. Ltd. Vice-président de la Canadian Federation of Boards of Trade and Municipalities en 1911. Directeur de la National Real Estate and Investment Co. en 1912. Membre de l’Engineers Club, des Chevaliers de Colomb et du Laurentian Club d’Ottawa.”

424 Wood Avenue

424 Wood

“Maire de Chichester de 1872 à 1882. Président de la Commission scolaire de Chichester de 1873 à 1881. Préfet du comté de Pontiac de 1880 à 1882. Élu député conservateur dans Pontiac à l’élection partielle du 6 mars 1882. Réélu en 1886 et sans opposition en 1890. Défait en 1892. Élu député conservateur à la Chambre des communes dans Pontiac en 1896. Ne s’est pas représenté en 1900.
Décédé à Westmount, le 17 août 1918, à l’âge de 72 ans et 3 mois. Inhumé à Montréal, dans le cimetière Notre-Dame-des-Neiges, le 19 août 1918.”

“Avait épousé à Chapeau, dans la paroisse Saint-Alphonsus, le 31 août 1870, sa cousine Eleonor Poupore, fille de John Poupore, fermier, marchand de bois, meunier, et de Marguerite Bouré.”
– Assemblée nationale du Québec

388 Wood
John Pinder (1900)
John Pinder & Company, épiciers en gros situés au 301 Board of Trade Building.
Le bâtiment a été transformé en habitation bifamiliale en novembre 1945, puis démoli en 1955.

418 Wood
John Ernest Millen (1916)
John Millen & Son, détaillants de bicyclettes, situés au 1325-1333, rue Sainte-Catherine.

JMR Fairbairn

JMR Fairbairn • Image: Domaine public

424 Wood
J. M. R. Fairbairn (1945)
Ingénieur en chef, Chemin de fer Canadien Pacifique. Au cours de son mandat au CPR, il a supervisé la construction de plus de 1 000 milles de voies ferrées. Récipiendaire de la médaille Sir John Kennedy pour son mérite exceptionnel dans la profession d’ingénieur. Président de l’Institut d’ingénierie du Canada et de l’American Railway Engineering Association.

425 Wood
Charles Stanley Hanson (1832)
Hanson et Macaulay, membres de la Bourse de Montréal. M. Hanson succombe à un empoisonnement au monoxyde de carbone en changeant un pneu dans son garage.

426 Wood
Le bâtiment a été transformé en habitation bifamiliale en mai 1947.

431 Wood
Stansfield Tunstall Blaiklock (1946)
Commandant d’escadre décoré de l’Ordre le plus excellent de l’Empire britannique.

484 Wood Avenue

484 Wood

462 Wood
Le bâtiment a été transformé en habitation bifamiliale en mai 1945.

464 Wood
Thomas de Grey Stewart (1942)
Secrétaire de la Anglo-Canadian Leather Company Limited. La tannerie de la compagnie est le seul fournisseur de bottes pour toute l’armée britannique pendant la Première Guerre mondiale.

484 Wood
J. J. Laferme (1916)
Constructeur et membre du Builders’ Exchange.

Roy Mitchell Wolvin (1917)
L’un des magnats du transport les plus influents du Canada. Au cours de sa carrière professionnelle, il a été président du conseil d’administration de la Canadian Vickers Ltd, président de la Montreal Transportation Company, vice-président de la Collingwood Shipbuilding Company, directeur général de la Halifax Shipyards Ltd, président de la Maritime Wrecking Salvage Company, président de la Bishop Navigation Company, et administrateur de la Dominion Steel Corporation.

486 Wood

486 Wood – Maison J. Omer Marchand

486 Wood (Maison J. Omer Marchand)
J. O. Marchand (1936)
Architecte qui, en association avec Stevens Haskell, a planifié ou collaboré à la reconstruction de l’édifice du Parlement à Ottawa, de la chapelle du Grand Séminaire, de la prison de Bordeaux, de la cathédrale Saint-Boniface et de la station de pompage de la Montreal Water Works sur la rue McTavish.

Pierre Negrier (1946)
Consul général de France au Canada.

500 Wood
John Allan (1945)
Ingénieur en construction, il a notamment construit la maison des infirmières, l’hôpital Royal Victoria et la maison James Arthur sur la rue Prince Arthur.

Image d’entête : Avenue Wood, du 310 au 338, par Andrew Burlone

Autres images : Michael Walsh, sauf indication contraire

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Michael Walsh - WestmountMag.ca

Michael Walsh est un résident de longue date de Westmount. Heureux d’être retraité après avoir passé près de quatre décennies dans le domaine de la technologie de l’enseignement supérieur. Étudiant professionnel par nature, sa formation universitaire et ses publications portent sur la méthodologie statistique, la mycologie et la psychologie animale. Aujourd’hui, il aime se balader avec son chien tout en découvrant le passé de la ville et en partageant les histoires des arbres majestueux qui ornent ses parcs et ses rues. Il peut être contacté à l’adresse michaelld2003 @hotmail.com ou sur son blog Westmount Overlooked



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